Dérèglement climatique : “Nous nous dirigeons de plus en plus vite vers le bord de la falaise”
Crédits : Capture YouTube / NASA Climate Change
il y a environ 2 jours source : Sciencepost
Nous aurions largement sous-estimé l’effet domino de nombreux phénomènes climatiques, révèle une étude, qui note que près de la moitié de tous les effondrements environnementaux potentiels sont interdépendants et pourraient s’amplifier mutuellement.
Dans la vie, nous sommes tous interconnectés. Chaque pensée, mot, ou même respiration conditionne votre futur et, par interactions, celui des autres. Une action positive aura ainsi tendance à en appeler d’autres. Cet effet domino va en revanche dans les deux sens. Les actions néfastes entraînent également des événements négatifs. Mais les êtres ne sont pas les seuls concernés par cette interdépendance. Les phénomènes climatiques et leurs conséquences le sont également. En témoigne une récente étude, publiée dans Science, qui nous montre à quel pointles systèmes naturels se chevauchent pour entraîner des événements en cascade.
« Reconnaître l’importance du problème »
« Les risques sont plus importants que prévu, car les interactions sont plus dynamiques, explique Juan Rocha, du Stockholm Resilience Center (Suède) et principal auteur de l’étude. Le message important est de reconnaître le sérieux du problèmeauquel l’humanité est confrontée ».
Les chercheurs se sont ici penchés sur une trentaine de phénomènes climatiquestransitionnels, ou comment un phénomène climatique et ses conséquences peuvent entraîner d’autres événements par effet domino, et donc impacter la société humaine. Il ressort de cette étude que sur les 30 événements analysés, seuls 19 % étaient entièrement isolés. On note que 36 % partageaient une cause commune, mais n’étaient pas susceptibles d’interagir. En revanche, les 45 % restants pouvaient potentiellement créer un effet domino et se renforcer mutuellement.
Prenons comme exemple celui des calottes glaciaires arctiques et les forêts boréales. Lorsque la glace fond, mois de lumière solaire se retrouve ainsi réfléchie. Par effet d’entraînement, les températures grimpent, ce qui augmente les risques d’incendies de forêt qui, si elles brûlent, rejettent encore davantage de carbone dans l’air. Ainsi malgré le fait que ces deux événements soient géographiquement éloignés, chacun influe sur l’autre et amplifie le problème. Une sorte de cercle vicieux qui ne cesse de s’épaissir.
«Nous nous dirigeons de plus en plus vite vers le bord d’une falaise»
Nous avions tendance au cours de ces dernières années à nous concentrer sur chaque événement de manière isolée. Mais il ne fait aucun doute que la plupart de ces phénomènes sont effectivement interconnectés. Et tout semble aller de plus en plus vite. Garry Peterson, co-auteur de l’étude, note par exemple que le basculement de la banquise ouest de l’Antarctique n’était pas considéré il y a à peine 10 ans, mais qu’il existe aujourd’hui des preuves irréfutables que celle-ci est en train de fondre et de se disloquer. « Nous sommes surpris par le taux de changement du système terrestre, dit-il. Il se passe tellement de choses en même temps et à une vitesse supérieure à ce que nous aurions pensé il y a 20 ans. C’est une préoccupation réelle. Nous nous dirigeons de plus en plus vite vers le bord d’une falaise ».
Pour les chercheurs, les efforts de recherches et les politiques mises en œuvre doivent donc être communes, pour pour d’efficacité. « Les gouvernements doivent également se pencher davantage sur les interactions. Ils devraient cesser de compartimenter les ministères tels que l’agriculture, la pêche et les relations internationales et essayer de gérer les problèmes environnementaux en intégrant la diversité des causes et des mécanismes sous-jacents, propose en effet Juan Rocha. Les politiques doivent correspondre à l’ampleur du problème. Une bonne gestion à un endroit peut empêcher une dégradation grave de l’environnement ailleurs. Chaque action compte ».
(La bio-diversité est détruite à la puissance N. Dans mon potager, en France, il n'y a plus d'escargots, ni de limaces, sans doute à cause d'une nouvelle molécule introduite dans les pesticides et autres saloperies sans le dire par les multinationales de l'agro-business. Quant'au changement cllimatique, ils feraient mieux de s'inquiéter de la fonte du permafrost qui est la vraie catastrophe. note de rené)
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