dimanche 23 décembre 2018

Italie, France : l’effarant deux poids, deux mesures budgétaires de l’UE

La simple nomination de Pierre Moscovici comme gendarme budgétaire de l’UEmontrait déjà le caractère totalement arbitraire de cette construction européenne. Le refus d’une augmentation du déficit Italien, à 2,4% du PIB parallèlement àl’acceptation d’une hausse de celui de la France à 3,5% achève, pour ceux qui en auraient encore besoin, de discréditer totalement l’UE.
 
Règles à géométrie variable et malhonnêteté crasse
 
 
 
 
Le caractère orwellien de Moscovici n’en est que plus stupéfiant. S’il est envisageable de dépasser 3% sur une année, pourquoi donc un déficit de 2,4% pour l’Italie poserait problème, d’autant plus que le pays a plus d’une décennie de déficits inférieurs au nôtre, et que le sien resterait plus d’un point inférieur au nôtre ? Si les situations sont différentes, elles le sont dans le sens où Rome s’est bien davantage pliée aux règles de l’UE que nous. Bien sûr, l’UE se raccroche aux branches d’un déficit structurel qui augmenterait fortement (plus encore que le déficit, de manière objective bien sûr) et pourrait être supérieur à celui de la France en 2020. Mais comment accorder crédit à ce raisonnement ?
 
Etonnamment, l’Italie a déjà accepté de réduire son déficit 2019 à 2,04% du PIB, à peine plus qu’en 2018ce que Bruxelles a fini par accepter. Logiquement, Matteo Salvini a demandé à ce que Bruxelles entame une procédure à l’encontre de la France : « je refuse d’imaginer qu’on fasse semblant de rien devant les demandes milliardaires qui arrivent d’un Macron en difficulté évidente et qu’on s’en prenne aux poches des Italiens ». Devant la nouvelle situation, Rome aurait du revenir à son budget initial, présentant un déficit de 2,4% du PIB, car rien ne justifie désormais le moindre effort de l’Italie devant les facilités que la Commission fait à la France de Macron, d’une manière totalement arbitraire.
 
Ce nouvel épisode montre à nouveau le caractère profondément arbitraire et injuste de l’UE qui demande à l’Italie ce qu’elle ne demande pas à Macron. Rome aurait du tenir une position bien plus ferme aujourd’hui. Mais, effet collatéral intéressant, cela nous protège plus encore, s’il y en avait besoin, de toute intégration supplémentaire entre sphère germanique et gaulois « trop dépensiers »…

Aucun commentaire: