lundi 2 juillet 2018

Allemagne : opposé à la politique migratoire de Merkel, Seehofer menace de démissionner

Allemagne : opposé à la politique migratoire de Merkel, Seehofer menace de démissionner© Hannibal Hanschke Source: Reuters
La chancelière allemande, Angela Merkel et son ministre de l'Intérieur, Horst Seehofer, à Berlin le 20 juin lors d'une commémoration, illustration
Nouveau coup de sang de Horst Seehofer face à la chancelière allemande. Le ministre de l'Intérieur avait fixé un ultimatum... à présent, il doit agir et propose en conséquence de démissionner. Il menace ainsi l'équilibre déjà fragile de la coalition.
Le torchon brûle entre la chancelière allemande et son ministre de l'Intérieur : le 1 juillet, Horst Seehofer a annoncé son intention de démissionner à cause de leurs différends sur la résolution de la crise migratoire en Allemagne.
L'homme de 68 ans du CSU bavarois, qui incarne l'aile droite du gouvernement de coalition dirigée par Angela Merkel, a également annoncé qu'il voulait quitter la direction de son parti, selon l'entourage du ministre.
Le 18 juin, Horst Seehofer avait déjà posé un ultimatum à Angela Merkel, avec qui il avait déclaré ne plus pouvoir travailler, exigeant un net durcissement de la politique migratoire allemande. Le ministre de l'Intérieur menaçait alors de fermer les frontières allemandes si un accord sur la crise migratoire n'était pas trouvé avant la fin du mois de juin au niveau européen.
Après le sommet de l'Union européenne des 28 et 29 juin à Bruxelles, qui portait en grande partie sur ce sujet, il semblerait donc que Horst Seehofer n'a pas trouvé l'accord à son goût. Il avait d'ailleurs prévenu : «Si le rejet immédiat des migrants à la frontière n'est pas possible, j'ordonnerai immédiatement à la police de refouler tout individu qu'il ait une interdiction d'entrée ou une interdiction de rester.»
Selon les proches de Horst Seehofer cités par l'AFP, ce dernier estime «ne pas avoir le soutien» nécessaire pour rester et il risque donc de faire voler en éclat cette coalition fragile entre le CDU (chrétien-démocrate) d'Angela Merkel, le CSU (conservateur) et le SPD (social-démocrate).
En fin de journée, le 1er juillet, le CDU est parvenu à faire passer une résolution qui soutient la position d'Angela Merkel sur la crise migratoire. La secrétaire générale du parti, Annegret Kramp-Karrenbauer a déclaré que la formation croyait à la nécessité de trouver une solution européenne au dossier qui agite plusieurs Etats membres de l'UE.
Mais d'après certaines sources citées par la BBC, Horst Seehofer a déploré avoir tenu une «conversation sans aucun effet» avec Angela Merkel, la veille, le 30 juin. La chancelière avait livré une version plus optimiste de cette même rencontre et avait exprimé son espoir que la CDU et la CSU continuent à travailler ensemble. «Car nous incarnons la réussite pour l'Allemagne», est-elle allée jusqu'à lancer.
Angela Merkel escomptait que son ministre de l'Intérieur soit conquis par la mesure suivante, arrachée de haute lutte à Bruxelles : la chancelière a annoncé que la Grèce et l'Espagne avaient accepté de reprendre sur leur territoire les migrants retenus à la frontière entre l'Autriche et la Bavière et qui étaient arrivés en Europe en passant par ces deux pays.
D'après les analystes politiques de la BBC, la décision de Horst Seehofer de s'opposer à Angela Merkel participerait également d'une stratégie politique intégrée aux prochaines élections qui auront lieu en Allemagne à l'automne 2018. La CSU devra alors convaincre face au parti Alternative für Deutschland (AfD), fortement opposé à la politique migratoire, considérée comme plutôt ouverte, d'Angela Merkel.
Lire aussi : Crise migratoire : l'UE parvient à un compromis pour se répartir les réfugiés et les centres fermés

(L'Union Européenne est dans la tourmente et elle a été provoquée par merkel et sa politique d'accueillir l'immigration massive dont des gens comme soros se sont fait le chantre. Avec hollande et la banque centrale européenne, elle a détruit l'économie de la Grèce pour pouvoir la découper et la piller. En Italie, les villes sont envahis de migrants et le peuple italien en a plus que marre. Pourtant, au lieu de régler les problèmes, l'Union Européenne va accepter de nouveaux membres en son sein à qui elle imposera des quotas de migrants en échange de la destruction de leurs économies et de subventions. note de rené)

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