On s’y attendait depuis quelque temps. Les milices SDF (les Forces « démocratiques Syriennes), forces supplétives de l’OTAN dans le Nord-Est de la Syrie, appellent à l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne au dessus des territoires où sont déployés des forces spéciales US, britanniques, canadiennes, françaises, israéliennes, hollandaises et des sociétés de mercenaires internationaux privés.
Cet appel intervient peu de temps après de violents combats avec l’Armée syrienne non loin de l’Euphrate, à l’issue desquels les milices SDF ont eu à subir la perte de plusieurs villages malgré la participation active des forces spéciales occidentales, et quelques heures avant une nouvelle attaque aux missiles, imputée au principal protagoniste de la guerre au Levant, Israël, ayant visé des dépôts d’armes et de munitions de la 47ème brigade de l’Armée syrienne  à l’est de Hama, ainsi qu’un dépôt militaire près de l’aéroport d’Alep, utilisé par des forces pro-iraniennes. L’une des explosions fut si violente qu’elle provoqua une secousse tellurique de 2.6 sur l’échelle ouverte de Richter.
Le message explicite des pays ennemis de la Syrie est le suivant: le Nord-Est de la Syrie et la province d’Idleb sont sous la protection de l’OTAN et Israël. Toute nouvelle avancée des forces syriennes vers le Nord sera contré par la force.
De toute évidence, les israéliens pourront toujours arguer de la nécessité de stopper le déploiement et la montée en puissance des forces iraniennes en Syrie, un fait jugé totalement insupportable par Tel-Aviv.  Ces frappes sont aussi une réponse israélienne au déploiement de batteries S-300 en Syrie.
Dans les faits, les israéliens comme les saoudiens, sont très inquiétés par l’émergence d’une force supplétive pro-syrienne dénommée « les Fatimides ». Une force hybride formée par des combattants afghans, pakistanais, iraniens, irakiens et d’éléments d’Asie centrale. Les dépôts d’armes visés par l’attaque du 29 avril 2018 auraient été utilisés par cette force.
En filigrane, les pays ennemis de la Syrie, incapables d’innovation stratégique ou tactique, ont repris un ancien plan déjà appliqué en Libye et qui devait être ré-appliqué en Syrie dès l’année 2012: l’établissement d’une tête de pont à l’intérieur du territoire syrien sous une zone d’exclusion aérienne en vue de la mise sur pied d’une armée d’invasion. Le plan a subi de profondes modifications après la perte d’Alep et la nécessité d’éviter le Golan. C’est à partir de l’extrême Nord de la Syrie que se prépare une offensive contre les forces syriennes et éventuellement les bases russes en Syrie suivant un scénario similaire à l’invasion du Vietnam du Sud par le Vietnam du Nord en 1975.
L’OTAN n’aura pas à prendre le risque d’attaquer les bases russes en Syrie puisque les terroristes s’en chargeront lorsque la province d’Idleb fera jonction avec la partie Nord-Est de la Syrie où tous les terroristes appartenant à l’ensemble des factions, Daech et Front Enosra comprises,  de la Ghouta, du Qalamoun, de Homs, d’Alep et de Deraa sont en train d’être installés après leur évacuation des zones libérées par l’Armée syrienne.

(Les kurdes feraient bien de s'occuper du grand remplacement de la population kurde par des réfugiés arabes syriens et turkmènes que réalise la Turquie à Afrine. note de rené)