samedi 18 février 2017

Finalement, Fillon ira "jusqu'au bout" même s'il est mis en examen (France) source : L'Obs

Finalement, Fillon ira "jusqu'au bout" même s'il est mis en examen
François Fillon à Tourcoing le 17 février 2017. (PASCAL ROSSIGNOL / POOL / AFP)

François Fillon a un temps affirmé que seule une mise en examen pourrait le faire renoncer à sa candidature. Il a changé d'avis.

Eric Ciotti, membre de son équipe de campagne, a préparé le terrain. Sur Europe 1 ce vendredi matin, il a affirmé que François Fillon était "très déterminé" à poursuivre sa campagne pour la présidentielle, "quels que soient les aléas".
Plus question pour le candidat de la droite, à en croire le député des Alpes-Maritimes, de se retirer de la course en cas de mise en examen dans l'affaire de l'emploi présumé fictif de son épouse Penelope.
Le 26 janvier, sur TF1, il avait pourtant bien affirmé l'inverse : "Il n’y a qu’une seule chose qui m’empêcherait d’être candidat, c’est si mon honneur était atteint, si j’étais mis en examen", avait dit François Fillon sur le plateau du journal de 20 heures.
Trois semaines plus tard, la condition ne tient plus. Dans une interview publiée ce vendredi 17 février sur le site du "Figaro", François Fillon assure qu'il sera candidat "jusqu'à la victoire". Il déclare :
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"Plus on s'approche de la date de l'élection présidentielle, plus il serait scandaleux de priver la droite et le centre d'un candidat. Je m'en remets désormais au suffrage universel. Ma décision est claire : je suis candidat et j'irai jusqu'à la victoire."

Chemin de croix

Celui qui avait fait de sa probité un argument de campagne (après tout, "qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?") ne compte donc pas s'arrêter à cela. Au "Figaro", il dit de nouveau être victime d'une "opération de déstabilisation". Lancée par qui ? "Je ne sais pas", répond-il.
Et de faire de sa campagne un chemin de croix :
"Je dois tout affronter : les mensonges, les attaques, le calendrier, les opérations ciblées pour perturber mes déplacements... Cela ne m'intimide pas et c'est en train de renforcer la volonté des électeurs de la droite et du centre."
Sur LCI ce matin, le porte-parole de François Fillon Thierry Solère a carrément joué le dédoublement. "Il y a un temps judiciaire et il y a un temps politique", a-t-il dit, assurant que François Fillon irait "jusqu'au bout de cette élection".
Les policiers de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières ont remis mercredi leur rapport au Parquet national financier (PNF), dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte sur les soupçons d'emplois fictifs. 
Le procureur national financier a indiqué le lendemain que "les nombreux éléments déjà recueillis ne permettent pas d’envisager, en l’état, un classement sans suite". Les avocats Fillon concentrent leur défense sur la procédure, et affirment que le PNF n'est pas compétent et viole "le principe de la séparation des pouvoirs".
A.R.

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