dimanche 5 décembre 2010

"Fierté avec pauvreté, Causent bien des contrariétés." Proverbe Ecossais.

Salut, messieurs les riches. Une question, si, vous permettez, "Est-ce que vous êtes plus heureux pour autant ?" Ah, vous dites "OUI !", vous avez sûrement raison.

Des fois, je me demande, ce que nous arrivons à faire de la vie qui nous a été accordée.
Contentons-nous de sortir de la scolarité, de l'adolescence, de faire une école commerciale ou autre ou rien du tout d'ailleurs, avoir des potes, des femmes quand on peut, avoir une voiture et un appartement, faire des enfants, briser le couple, en reconstruire un autre ou pas, faire encore un dernier gamin. Tout cela, pour arriver à la la cinquantaine bien tassée et préparer sa retraite en recevant ses enfants qui reproduisent la même.
Finalement, lorsque je regarde autour de moi, la seule espèce qui nous ressemble et qui agit toujours de la même façon, qui mène aussi des guerres et conquière des territoires lorsqu'il le faut, ce sont, non pas le singe, notre noble cousin de laboratoire, mais, la fourmi.
Eh, oui, mes chers trois lecteurs, la FOURMI !
Comme nous, elle est programmée à acter selon, pour chacune, un shème spécifique.

(source : site les Fourmis)

Les fourmis sont socialement organisées en castes :
Ouvrières, soldats, nourrices, individus sexués (reine et mâle).
Chacunes d’entre elles présentent une morphologie particulière et remplit des fonctions bien précises :
- en général, il n’existe qu’une reine par colonie (=monogynie). Elle vit recluse dans la fourmilière et est plus grosse que les individus des autres castes. C'est la seule à pouvoir pondre des œufs. A sa naissance, la reine a des ailes, qu’elle perdra après le vol nuptial et trois ocelles. Elles vivent 10 à 15 ans ce qui est impressionnant quand on sait qu’une seule reine peut générer une colonie de plusieurs milliers ou millions d’individus.
- les mâles sont inactifs, ailés et possède trois ocelles. Ils séjournent dans le fond de la fourmilière, jusqu’au jour du vol nuptial, où, là, on les voit hors de la fourmilière. Ils ont pour unique rôle de féconder les futures reines. Peu après l’accouplement ils meurent.
- la grande majorité de l’effectif est constitué par la caste des ouvrières, elles sont stériles et sans ailes.
Les ouvrières se chargent de la défense (soldats), l’entretien de la colonie qui comprend la construction de la fourmilière, les soins apportés aux jeunes, la quête de nourriture ; elles assurent donc le fonctionnement de la colonie.
La première soldate(=tête carré et puissante mandibule) et quelques ouvrières a peine éclose:
Un polymorphisme marqué peut caractériser les ouvrières d’une espèce, qui sont alors regroupées en sous – castes, les formes externes étant les majors (les soldats) et les minors.
La division du travail se fait entre les ouvrières du service extérieur (les plus âgées, on les reconnait grâce a leur chitine rayée, abîmée par leur travail), qui rapportent la nourriture et protègent le nid, celles du service intérieur (les plus jeunes ont les reconnait généralement par leur chitine plus claire) , prennent soin de la reine, s’occupent des larves et entretiennent le nid.
C’est l’accroissement en taille de leur société qui a permis aux fourmis de modifier progressivement leur mode de vie et de développer des techniques de travail performantes.
Chez les colonies ayant de nombreux individus on peut observer de nouveaux comportements alimentaires comme la chasse en groupe, l’élevage de pucerons ou bien encore la culture de champignons microscopiques.
C’est cette diversification des modes de vie qui explique le grand succès des fourmis, la spécialisation des castes est fonction de l’évolution toujours croissante des fourmis."

Vous pouvez le constater, mes chers trois lecteurs, la fourmi est industrieuse, comme nous.
Sa société se divise en caste et en sous-caste, comme nous.
Elle possède une échelle sociale, qui par contre s'inverse.

Par contre, son agressivité est égale ou supérieure.

"Les fourmis sont les êtres vivants les plus agressifs et les plus guerriers du règne animal.
Leur agressivité surclasse largement celle des hommes.
Les bases de leur politique étrangère peuvent être résumées ainsi : Agressions sans trêve, conquête territoriale et annihilation des colonies voisines par génocide, et ceci dès que possible."

Ainsi, les fourmis agissent, bâtissent, cultivent, se reproduisent, combattent et...pratiquent le génocide, tout comme nous.
Connaissent-elles l'amour, les sentiments, la douleur ? Se posent-elles la raison de leur existence sur terre ?
Je dirais qu'elles connaissent la douleur comme les animaux que l'on a mis si longtemps à reconnaître.

(source : Ligue Roc)

"En 2000, Un colloque (organisé par la Ligue française des droits de l'animal) mit en relief l'aptitude à la souffrance d'invertébrés comme les céphalopodes (pieuvres), les crustacés, les insectes, ou les araignées."

Cela me rappelle d'ailleurs les débats qui ont secoué l'église catholique sur la question de savoir si les indiens d'Amérique possédaient une âme et qui furent défendus par Bartolomé de Las Casas au XVI siècle lors de la controverse à Valladolid organisé par le roi Charles Quint.
Et, pour continuer l'aparté.
Personnellement, il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre la douleur animale. Ayant été garçon de ferme, je l'ai vite compris. Par contre, la peur, je l'ai intégré en Nouvelle Calédonie lors d'une partie de pêche. Là, j'ai vu la peur dans les yeux d'un Dawa (un poisson) que j'avais coincé dans un trou de récif. Et, pourtant, je l'ai piqué... Depuis, je revois souvent son regard apeuré.
Fin de l'aparté.

Alors, qu'est-ce qui nous fait différent ?
Que la fourmi survive à une guerre atomique, contrairement à nous ?
Non, je crois simplement qu'elle partage avec nous "l'Agir" sans se poser la question du savoir pourquoi il n'y avait rien avant que l'univers apparaisse. Que le rien a été remplacé par le tout.
Et, que, si, l'antimatière a été reléguée à la limite de l'univers, peut-être parce qu'elle a enfanté la matière. Que dans dans l'implosion qui a eut lieu, elle a été rejetée aux confins de l'univers. Est-ce que les fourmis réfléchissent à ces circonstance ?
Ce qui amène cette autre question, "Avant l'antimatière, qu'est-ce qu'il y avait ?"
Eh, bien, non, mes trois chers lecteurs, je ne crois pas que les fourmis se posent ce type de question.
Plus prosaïquement et pour revenir, à un thème plus terre à terre, si, elles connaissent la douleur et la peur, c'est parce qu'elles saignent tout simplement. Par contre, leur intelligence s'exprime à un autre niveau. Car, je suppose qu'il faut développer une forme d'intelligence pour construire un habitat social.
Alors, peut-être se posent-elles, elles aussi, des questions métaphysiques.
Pour le moment, il a été identifié des castes avec une fonction précise qui permet de les identifier facilement. Par contre, la fonction intellectuelle étant plus immatérielle, il va être difficile d'en repérer la caste correspondante et les individus.
Mais, ne désespérons pas, car, l'une des caractéristiques de l'intellectuelle est d'être contemplatif. iI suffirait donc de repérer celles des fourmis qui ne font rien pour identifier l'intello.
Mais, non, je plaisante !
Prenez pas la mouche, mes trois chers lecteurs. Et, continuons notre réflexion.
Une autre similitude commune à toute vie sur terre, est la reproduction.
Est-ce que cela signifierait que nous avons vécu lorsque nous avons inconsciemment assurer la pérennité de l'espèce ?
Est-ce là, la finalité vraie de la vie ?
Est-ce à dire que de tout temps, la MBDR, "Métro, Boulot, Dodo, Reproduction" soit notre prédestination. Notre fatalité, en quelque sorte. Evidemment, avec son lot de souffrances et d'épreuves et de petites joies selon notre condition sociale.
Mais, toujours, cette marche en avant nous pousse à être dans notre biotope ce que à quoi, nous avons été destinés.
Alors, la fourmi va sa route, nous, nous allons la nôtre.
Pour cela devons-nous être comme elles.
Que nenni, mais, à mon sens, peu d'individus arrivent à s'extraire du carcan et naviguer leur vie en modulant le devoir et l'autonomie. Autonomie d'ailleurs plutôt que liberté dont le sens profond demeure un mystère pour moi. Par contre, l'autonomie, je la comprends comme la capacité à s'estraire à l'habitus (comportement caractéristique d'un groupe social).
Peu d'individus à mon avis en ont l'aptitude. Cette espèce de distanciation qui permet l'épanouissement individuel face aux frustrations générées par le groupe.
Cela aussi nous différencie des fourmis. A moins que.......parce que à quoi, cela leur sert de conquérir et détruire, sinon, en ressentir une satisfaction ?
Et, si, nous étions tous autonomes, quelle genre d'organisation sociale adopterions-nous ?
Vaste question, aussi vaste que l'histoire de l'antimatière et de la matière.
Peut-être une communauté de pensée qui nous unirait au regard d'un concept (représentation intellectuelle d'une idée abstraite) librement accepté ?
Mais, le matériel ?
Eh, oui, mes chers trois lecteurs, le matériel, cet obstacle qui nous empêche de vivre et qui reste comme un boulet accroché à notre envie d'idéal, d'être et de vivre différemment.
Mais, j'entends que je commence à vous bassiner sérieusement mes trois chers lecteurs.
Vous avez sans doute raison, car, je n'apporte aucune réponse et ce texte est simplement pour réfléchir autrement et à autre chose.
Pour signifier ce truc infamant, "Je me pense, donc, je suis".
Aussi, à votre demande insistante et peut-être offensante, je me retire dans la grotte de Platon, histoire de voir, si, "je suis".
A bientôt.
René.

PS : (source : Médiapart, allez lire l'article)

"Crise financière: les Etats européens ont apporté 1.100 milliards d'aides à leurs banques en 2009.
04 Décembre 2010 Par Martine Orange
Entre 2008 et octobre 2010, le volume des aides publiques autorisées par la Commission européenne s'est élevé à 4.589 milliards d'euros. En 2009, les aides véritablement dépensées ont représenté 1.106 milliards. Des chiffres que les Etats comme les banques préfèrent oublier, surtout lorsque la crise de la zone euro amène à mettre en cause les dépenses publiques."

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