mercredi 1 février 2023

 31 Janvier 2023

Publié par wikistrike.com

Des mines antipersonnel utilisées par les forces ukrainiennes, selon Human Rights Watch

Human Rights Watch (HRW) a émis un nouvel avertissement. Selon l'ONG, les forces armées ukrainiennes auraient fait usage de mines antipersonnel interdites, lors de la bataille pour libérer Izioum (est), reprise par Kiev en septembre, après six mois d'occupation russe.

11 victimes identifiées

"L'Ukraine devrait enquêter sur l'usage apparent par son armée de milliers de mines antipersonnel disséminées par des roquettes dans et autour de la ville d'Izioum lorsque les forces russes occupaient la zone", a écrit HRW. Dans cette ville, l'ONG a documenté de nombreux cas de "mines papillon", de fabrication soviétique, déployées à partir de tirs de roquettes. Elles ont été trouvées dans neuf zones où se trouvaient des positions russes, suggérant que ces dernières étaient "les cibles".

Les mines papillon (PFM-1S), de couleur verte ou marron, sont remplies de 37 grammes de liquide explosif. Elles sont normalement équipées d'un système d'autodestruction après 40 heures, mais le mécanisme est souvent défaillant, rappelle HRW. En menant son enquête dans la région d'Izioum du 19 septembre au 9 octobre, notamment en interrogeant plus de 100 témoins, l'ONG a identifié onze victimes de mines.

Mais selon les services de santé interrogés par HRW, une cinquantaine de civils, dont au moins 5 enfants, ont été vraisemblablement blessés par ces mines pendant ou après l'occupation russe, la moitié ayant subi des amputations du pied ou de la jambe. Dans son rapport, l'ONG rappelle par ailleurs que les forces russes ont de leur côté utilisé des mines antipersonnel dans de nombreuses régions d'Ukraine depuis le début de l'invasion il y a presque un an.

L'Ukraine a ratifié en 2005 le traité international de 1997 sur l'interdiction des mines antipersonnel. HRW demande par conséquent à Kiev d'ouvrir une enquête et de détruire ses stocks. "L'Ukraine respecte ses obligations internationales. Notre État s'est toujours montré disposé à accepter des enquêtes", a répondu mardi sur Telegram le Commissaire ukrainien pour les Droits humains, Dmytro Lubinets.

 

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