dimanche 26 février 2023

 (Le jeune a le même profil que celui qu a mis une petite gifle à macron. Mais avec macron, on ne sait jamais si ce n'est pas son équipe qui a organisé l'altercation. Parce que d'habitude ses gardes du corps virent méchamment les opposants. Surtout que juste avant ses gardes du corps ont plaqué au sol deux personnes qui voulaient l'interpeller. note de rené)


Échange musclé entre Emmanuel Macron et un activiste écolo (France)

AFP |  25 février 2023  à 14:00  via Terre net

  


« Vous êtes la démonstration d'une forme de violence civique » : Emmanuel Macron s'est écharpé samedi avec un homme se revendiquant du collectif « Dernière rénovation » lors de sa déambulation au salon de l'agriculture, en déplorant que le militant refuse le « débat ». (Article mis à jour à 18h42)


Le jeune homme, qui arborait un t-shirt barré de la mention « A quoi tu sers ? », a interpellé le chef de l'Etat en l'appelant à « écouter les rapports scientifiques » sur le changement climatique. « Je suis là pour vous dire qu'on n'arrêtera pas, parce qu'on n'en peut plus de demander gentiment. Entendez-ça, sinon ça va être terrible. J'ai fini ce que j'avais à dire », a-t-il lancé en pointant son index sur le chef de l'Etat, mais en refusant d'écouter sa réponse. « On vous a déjà entendu ! », s'est-il justifié.

« Vous êtes la démonstration d'une forme de violence civique », lui a alors rétorqué Emmanuel Macron, en l'interrogeant : « Je suis élu par le peuple français, vous êtes élus par qui ? ». « C'est pas un débat ! », a insisté le militant. « Et ben alors, partez, si c'est pas un débat ! », lui a répondu le président de la République.

Alors que le jeune homme a promis de « ne pas se laisser faire », en faisant valoir que « c'est la vie de (sa) petite sœur qui (était) en jeu », Emmanuel Macron l'a repris en évoquant « la vie des agriculteurs, c'est la vie de nos compatriotes ».

Encore interpellé sur « la rénovation thermique des bâtiments », Emmanuel Macron a répondu : « C'est ce qu'on fait ! » « Je veux bien vous répondre, mais vous n'avez pas le courage et la cohérence d'écouter une réponse. Ça vous ressemble, et ça, ça ne sert à rien ! », a conclu le chef de l'Etat.

Adepte de la stratégie du coup d'éclat, le collectif Dernière rénovation, fondé début 2022, a déjà perturbé le Tour de France, Roland-Garros ou un match PSG-OM. Vendredi soir, l'une de ses militantes s'est brièvement introduite sur scène lors de la cérémonie des César.

« On refuse de faire partie du plan de communication. S'il veut un débat, il a nos numéros », a lancé le militant interrogé ensuite sur BFMTV. « J'aurais préféré qu'on n'ait pas à faire ça (...) mais on n'a pas d'autre choix aujourd'hui », a-t-il expliqué. « Les promesses ne nous sauveront pas. On veut que les gens regardent lucidement ce que fait le gouvernement ».

Dans un communiqué, le collectif a revendiqué l'action de son militant en déplorant qu'« aucune mesure d'ampleur pour contrer le dérèglement climatique n'(ait) été prise par le gouvernement ».

Emmanuel Macron est revenu à plusieurs reprises sur l'épisode dans les travées du salon : « Moi, j'accepte de me faire engueuler, de me faire bousculer, mais j'aime pas tellement l'interpellation sans le débat », a-t-il fait valoir auprès de visiteurs, souvent sous des applaudissements nourris.

Mais de nombreux sifflets ont également jalonné le parcours du chef de l'Etat au cours de l'après-midi, alors que certains manifestants ont été écartés par les agents de sécurité.

« L'ambiance est très conviviale et sympathique : c'est un salon qui se passe bien », a toutefois voulu convaincre le chef de l'Etat, en estimant que « ces petits événements » étaient « normaux ».

« Et on ne me parle pas tant que ça des retraites ! », a-t-il glissé à plusieurs journalistes, quelques minutes après avoir défendu auprès d'une visiteuse une réforme de « progrès social (pour) ne pas laisser les agriculteurs sans retraite ».

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