dimanche 3 janvier 2021

 (Infectés après vaccination, mais la thérapie génique qui n'est pas un vaccin n'est pas en cause. Disent-ils la vérité ? note de rené)

CHSLD Saint-Antoine: plus de 80 personnes vaccinées d'une première dose contractent la COVID-19  (Canada)

Émilie Pelletier
ÉMILIE PELLETIER
Le Soleil
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Il faudra continuer à se protéger après avoir reçu le vaccin. Signe que l’immunité n’est pas atteinte après une première dose, au moins 66 usagers et 20 travailleurs vaccinés du CHSLD Saint-Antoine ont été infectés par la COVID-19.

L’éclosion a continué de progresser au CHSLD Saint-Antoine. Il est devenu le premier établissement de vaccination au pays, le 14 décembre dernier. Déjà au moment de la réception du vaccin à la mi-décembre, 11 aînés et 13 travailleurs étaient atteints par le virus.  

«En date d’hier [mardi], il y avait 66 usagers et 20 travailleurs qui ont été testés positifs après avoir reçu le vaccin», mentionne par courriel au Soleil la porte-parole du CIUSSS de la Capitale-Nationale Mélanie Otis.

Une réalité qui n’était pas exclue par la Santé publique, sachant que la COVID-19 circulait dans le milieu de vie.

«Nous nous attendions à ce qu'il puisse y avoir des cas chez les travailleurs et les résidents vaccinés, entre autres, puisque ceux-ci n’ont reçu qu'une seule dose du vaccin. Le temps que les anticorps se développent chez les vaccinés n’a pas permis à certains résidents ou travailleurs de prévenir la COVID-19, puisqu’ils y avaient déjà été exposés fort probablement, compte tenu du contexte en éclosion justement.»


« Nous nous attendions à ce qu'il puisse y avoir des cas chez les travailleurs et les résidents vaccinés, entre autres, puisque ceux-ci n’ont reçu qu'une seule dose du vaccin »
 Mélanie Otis, porte-parole du CIUSSS de la Capitale-Nationale

La réponse immunitaire n’est donc pas complète ni instantanée. Le vaccin Pfizer/BioNtech est administré en deux doses, à 21 jours d’intervalle. L’efficacité du produit, évaluée à 95%, n’est attendue qu’après la deuxième dose pour atteindre l’immunité.

«Nous ne nous attendions pas à un impact significatif sur l’éclosion en cours avant environ 2 semaines post vaccination, ce qui est normal pour la majorité des vaccins», précise la porte-parole du CIUSSS.

Les personnes âgées résidant au centre de soins Saint-Antoine et les travailleurs doivent recevoir la deuxième dose du sérum dans la semaine du 4 janvier, un processus qui n’est pas impacté par l’éclosion en cours, assure-t-elle.  

Le vaccin n'infecte pas

Selon les données de la Santé publique, le vaccin administré lors de la première phase de vaccination au CHSLD Saint-Antoine n’a pas pu contribuer à transmettre l’infection.

Déjà au moment de la réception du vaccin à la mi-décembre, 11 aînés et 13 travailleurs étaient atteints par le virus.  

Il ne contient en effet qu’une molécule qui permet aux cellules de l’hôte de synthétiser uniquement la protéine S du virus, laquelle n’est pas infectieuse en elle-même, illustre Mélanie Otis du CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Bonne nouvelle toutefois, il est probable que ceux ayant obtenu leur première dose et qui ont été  testés positifs à la COVID-19 soient moins sévèrement touchés par la maladie, car ces vaccins sont «plus efficaces contre la mortalité et les infections sévères».

Dépistage massif

D’autres cas continuent de s’ajouter au cumul d’usagers et d’employés infectés au CHSLD Saint-Antoine. Un dépistage massif a été organisé lundi afin de prendre le pouls de l’éclosion toujours active. Il a permis mercredi de trouver 13 usagers  (64 au total) ainsi que 3 employés supplémentaires (53 au total) présentant une infection active. Au cumul, six décès (+2) sont aussi survenus.

D’autres opérations de dépistage semblables s’étaient tenues les 19, 22 et 25 décembre.

Le centre d’hébergement Saint-Antoine fait partie des 149 éclosions en cours sur le territoire de la Capitale-Nationale, dont 54 se déroulent dans des milieux de vie ou des milieux de soins.

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