Nous sommes prêts à faire face à tout scénario de pandémie de coronavirus (République de Donestk/Ukraine)
Six années de vie sur fond de guerre et de restrictions, y compris le couvre-feu, ont manifestement appris aux citoyens de la République Populaire de Donetsk (RPD) à survivre dans des conditions extrêmes. Denis Pouchiline a expliqué au journal Ukraina.ru quelles mesures ont été prises dans la République pour prévenir l’épidémie de coronavirus, et faire face à n’importe quel scénario.
Denis Vladimirovitch ! Certains experts estiment que les habitants de la RPD, qui vivent depuis six ans dans une situation de guerre et de restrictions qui y sont liées, sontmieux préparés pour lutter contre le coronavirus. Est-ce vrai ? Quelles mesures ont été prises par les dirigeants de la RPD en rapport avec cette situation ?
Six années de guerre et de restrictions, y compris le couvre-feu, ont clairement appris aux citoyens de la République à survivre dans des conditions extrêmes. Mais cela ne signifie pas du tout que nous étions mieux préparés que d’autres aux mesures de lutte contre le coronavirus.
Nous sommes sauvés par le fait que nous avons réussi à préserver le système de santé publique. Nous sommes en mesure de surveiller la situation épidémiologique dans la République, malgré les problèmes existants dans ce secteur, tels que le manque de personnel. Nos médecins – véritables patriotes, aimant leur travail – font face à la lourde charge de travail actuelle.
Encore une chose. La République Populaire de Donetsk n’a pas de relations directes avec les pays qui sont la source de l’infection (Chine, Italie, USA, Iran, Espagne), ce qui a également eu un impact positif sur la situation.
En outre, le mois dernier, nous avons pris un certain nombre de mesures concrètes pour lutter contre le coronavirus. Nous avons mis en place un quartier général opérationnel interdépartemental pour prévenir l’importation et la propagation de nouveaux cas de coronavirus, élaboré un plan pour introduire des mesures de quarantaine et de restriction pour différents cas au fur et à mesure des événements. Les points de contrôle à la frontière avec l’Ukraine ont été fermés. Tous ceux qui viennent chez nous depuis le territoire de la fédération de Russie sont placés sous un régime d’auto-isolement de 14 jours. En outre, les écoliers et les étudiants ont été passés à l’enseignement à distance.
Mais nous sommes allés encore plus loin et avons renforcé le mode d’alerte élevé. De nombreuses mesures qui étaient auparavant de nature facultative sont devenues obligatoires.
Désormais, à l’arrivée dans la République en provenance de l’étranger, l’auto-isolement dans les 14 jours est obligatoire. Les citoyens de plus de 65 ans sont également tenus d’observer le régime d’auto-confinement au moins jusqu’au 17 avril. Après 18 heures, tous les cafés et restaurants cessent de fonctionner, sauf pour la préparation et la livraison des commandes à emporter. La distance sociale est devenue une condition obligatoire.
Jusqu’à présent, nous avons pu empêcher l’entrée massive et la propagation de l’infection par coronavirus. Nous sommes déterminés à lutter contre l’épidémie, car les conséquences pour notre économie seraient plus graves que celles pour d’autres pays.
Lorsqu’il n’y avait pas encore de cas d’infection au coronavirus en RPD, les sceptiques ont assuré que les autorités cachaient la véritable situation. Maintenant qu’elles ont honnêtement signalé les premiers cas d’infection, ils disent qu’il y en a très peu. Avez-vous quelque chose à dire à ceux qui en doutent ?
Le 31 mars, nous avons eu la confirmation en laboratoire du premier cas d’infection par le coronavirus. Le COVID-19 a été diagnostiqué chez une résidente de la République, qui était revenue de Moscou. Et le lendemain, le diagnostic a été confirmé chez son enfant.
Actuellement, la mère et l’enfant se sentent bien, la maladie est sous une forme bénigne, ils reçoivent le traitement nécessaire. Le cercle de contact de la première patiente a déjà été défini. Toutes les personnes avec lesquelles elle a eu un contact direct, ont été hospitalisées ou sont sous surveillance médicale constante, leur test a donné un résultat négatif.
Quant aux sceptiques, ils ont toujours été, sont et seront toujours sceptiques. C’est leur particularité de remettre en question tout argument, toute déclaration ou même tout fait. Je ne peux qu’affirmer avec certitude que les dirigeants de la République n’ont pas l’intention de cacher les informations réelles sur la propagation de l’infection par coronavirus sur notre territoire. Dans une pandémie qui frappe le monde entier, c’est pour le moins inapproprié.
La population est-elle en proie à la panique ? Y a-t-il un problème avec la nourriture ? L’économie de la RPD ne souffrirait-elle pas d’un confinement forcé ?
Bien sûr, certains perçoivent cette situation avec un sentiment d’anxiété accru, mais en général, la situation dans la République peut être qualifiée de calme. Et le fait que nos citoyens soient psychologiquement prêts pour toutes sortes de situations d’urgence a joué un grand rôle ici.
Quant à la nourriture. Sur les rayons de nos magasins, nous avons tout ce dont nous avons besoin, vous pouvez le voir en allant dans n’importe quel supermarché ou en visitant un marché local. Il n’y a pas de files d’attente massives, pas de pénurie de nourriture et pas de frénésie accrue en ce moment.
Oui, les gens sont plus actifs que d’habitude dans l’achat de biens non périssables, comme les céréales. Malheureusement, cela a conduit certains vendeurs peu scrupuleux à augmenter les prix de ces produits. Nous mettrons un terme de manière stricte à ces tentatives de gagner de l’argent en profitant de la situation actuelle. En particulier, une ligne d’assistance téléphonique du ministère des revenus et des taxes a été créée, que les résidents de la RPD peuvent appeler s’ils constatent une augmentation déraisonnable des prix dans les magasins ou les pharmacies. Ensuite, des mesures appropriées seront prises à l’encontre des contrevenants.
De manière générale, les systèmes vitaux pour les citoyens sont pleinement opérationnels et sous contrôle. Les marchandises qui se vendent rapidement sont vite réapprovisionnées en raison de l’augmentation de la demande.
Nous avons introduit un mode d’alerte haute, il n’est pas aussi rigide que dans beaucoup d’autres pays, et nous n’avons pas eu recours à l’arrêt des entreprises, nous avons seulement recommandé à tous ceux qui peuvent de passer au télétravail.
Il n’y a que des restrictions sur l’exploitation d’un certain nombre d’installations de divertissement, de sport et de culture conçues pour minimiser les risques dans les zones à forte densité de population. Les citoyens et les entrepreneurs comprennent parfaitement cette mesure.
Comment la situation liée au coronavirus affecte-t-elle la capacité de combat de la milice populaire de la RPD ? À quoi est liée l’intensification des bombardements par les Forces Armées Ukrainiennes (FAU) contre le territoire de la République ?
La capacité de combat de la milice populaire de la RPD est à un niveau élevé, comme d’habitude, et on ne peut pas parler ici d’une quelconque influence du coronavirus.
Les obus ukrainiens tuent à nouveau des gens. L’autre jour à Gorlovka, l’artillerie des Forces Armées Ukrainiennes a tiré des obus de gros calibre sur le dépôt des tramways et des trolleybus. À la suite de ces tirs directs, huit bus et quatre trolleybus ont été détruits. Avec qui l’Ukraine est-elle en guerre ? Des civils ? En détruisant les infrastructures, elle tente d’aggraver la vie des gens ordinaires.
L’augmentation des bombardements par les Forces Armées Ukrainiennes est malheureusement une tendance qui ne date pas d’hier. Peut-être Zelensky essaie-t-il d’accroître la pression sur la République de manière à nous faire accepter ses propres conditions de résolution du conflit.
L’Ukraine n’obtiendra aucun changement positif par de telles méthodes, et tout acte d’agression recevra une réponse adéquate de notre part.
source : Ukraina.ru
traduction par Christelle Néant pour Donbass Insider
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