(Oui, on peut penser, "Mais, quel monde de merde, je laisse à mes enfants !" note de rené)
Un rapport alarmant dresse l’état des lieux des sols
Les observations de l’IPBES ont été rendues publiques le 26 mars 2018. L’occasion de faire le point sur la dégradation avancée des terres à cause des changements climatiques et de l’activité de l’Homme.
L’IPBES, c’est la plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques. Ses travaux sur l’état des sols ont été publiés le 26 mars 2018.
Prendre conscience de la dégradation des sols
Le dernier rapport de l’IPBES est alarmant. Ce groupe de travail, qui s’est réuni du 17 au 24 mars en Colombie, vient de rendre ses conclusions après un travail de trois ans sur l’état des sols. On le sait, les changements climatiques accélèrent la dégradation des terres à cause des sécheresses récurrentes et de la désertification de certaines régions.
Mais ce phénomène est aggravé par les activités humaines. Intrants chimiques, déforestation, agriculture intensive, surpâturage, urbanisation incontrôlée… À cause de ces mauvaises habitudes malheureusement mondialisées, les rendements agricoles risquent de baisser et, avec eux, les conditions de vie de milliards d’individus : « Une baisse qui concerne aussi la France. En 2016, le rendement des céréales avait diminué de 10 % par rapport à 2015, sans que cela s’explique uniquement par des événements climatiques ; la baisse de la fertilité des sols entrait aussi en compte », explique Hélène Soubelet, directrice de la Fondation pour la recherche et la biodiversité.
Les chiffres de l’artificialisation des sols en France sur le Planetoscope
Quelles solutions pour sauver les sols ?
Les experts, issus de 45 pays, se sont penchés sur des solutions concrètes qui pourraient sauver les sols et tout l’écosystème qui en dépend. Parmi elles, l’agroforesterie ou encore les pratiques agroécologiques qui utilisent moins de pesticides et qui n’ont plus recours au labour profond, technique qui vise à aérer le sol avant de l’ensemencer à nouveau.
« On a longtemps cru cette pratique bonne [N.D.L.R. le labour] car permettant d’aérer les sols. On sait aujourd’hui qu’elle est destructrice pour les sols et la biodiversité qu’ils contiennent. Or, des techniques éprouvées de non-labour existent. Le rapport préconise de les développer », termine Hélène Soubelet qui recommande également d’éviter à tout prix de bétonner les zones agricoles fertiles lors de projets d’urbanisation.
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