L’anthropologue Jean Guiart est mort
source : Nouvelle Calédonie 1er
L’ethno-anthropologue spécialiste de l’Océanie est mort ce lundi soir à son domicile de Tahiti. Il était âgé de 94 ans.
© DR Jean Guiart et son épouse
- Par Caroline Moureaux
- Publié le , mis à jour le
Jean Guiart s’est éteint paisiblement à son domicile de Puna’auia à Tahiti.
Né en 1925 à Lyon, il était un spécialiste des arts et des religions de l’Océanie, en particulier de Nouvelle-Calédonie et du Vanuatu.
Sa thèse de doctorat avait porté sur la structure de la chefferie en Mélanésie du Sud, et sa petite thèse sur la mythologie du casque en Nouvelle-Calédonie. Thèses qu’il avait présenté devant un prestigieux jury avec notamment Raymond Aron et Claude Lévi-Strauss, l’un de ses maîtres à penser avec le pasteur Maurice Leenhardt.
Jean Guiart a été directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études, professeur d’ethnologie à la Sorbonne, et au Muséum national d’histoire naturelle ainsi que directeur du laboratoire d’ethnologie du Musée de l’Homme.
Il participe ainsi activement à la constitution des collections océaniennes qui font désormais partie des objets du musée des Arts premiers du quai Branly.
Jean Guiart était l’auteur de nombreux livres, principalement sur la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu.
Il tissera des liens forts avec le monde kanak durant ces années calédoniennes.
Jean Guiart était aussi engagé politiquement. Il était le beau-frère du député Maurice Lenormand, dont la femme était la soeur de la sienne.
Il ne cessait dans ses écrits de dénoncer le système colonial.
Une proximité avec les indépendantistes et un engagement qui lui vaudront l’incendie de sa maison de la rue de la République au centre-ville de Nouméa durant les événements en 1985.
Il était par ailleurs très critique envers Jean-Marie Tjibaou qu’il accusait notamment d’avoir « lâché » Eloi Machoro.
Depuis sa retraite, Jean Guiart partageait son temps entre la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française.
Il avait créé en 1997 la maison d’édition « Le Rocher-à-la Voile » à Nouméa et une autre à Tahiti, « Te Pito O Te Fenua ».
Il y a quelques années, il avait légué à la bibliothèque Bernheim et à l’Académie des langues kanak une partie de ses documents, notamment ses cahiers de terrain comportant des textes en langues kanak collectés des années 1940 aux années 1970.
Les obsèques de Jean Guiart auront lieu à Papeete ce mercredi.
Le reportage de Caroline Moureaux et Steeven Gnipate
Julien Dillenseger-Rodin, architecte urbaniste, et ami de Jean Guiart était l’invité du JT d’Erik Dufour le 7 août
Né en 1925 à Lyon, il était un spécialiste des arts et des religions de l’Océanie, en particulier de Nouvelle-Calédonie et du Vanuatu.
Sa thèse de doctorat avait porté sur la structure de la chefferie en Mélanésie du Sud, et sa petite thèse sur la mythologie du casque en Nouvelle-Calédonie. Thèses qu’il avait présenté devant un prestigieux jury avec notamment Raymond Aron et Claude Lévi-Strauss, l’un de ses maîtres à penser avec le pasteur Maurice Leenhardt.
Jean Guiart a été directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études, professeur d’ethnologie à la Sorbonne, et au Muséum national d’histoire naturelle ainsi que directeur du laboratoire d’ethnologie du Musée de l’Homme.
Il participe ainsi activement à la constitution des collections océaniennes qui font désormais partie des objets du musée des Arts premiers du quai Branly.
Jean Guiart était l’auteur de nombreux livres, principalement sur la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu.
Un homme engagé
Il était arrivé en Nouvelle-Calédonie, à Ouvéa, en 1948, envoyé par le pasteur Leenhardt. Et c’est là qu’il se mariera, avec une jeune femme originaire de Lifou, Joséphine Pawé Wahnyamala, décédée en 2012.Il tissera des liens forts avec le monde kanak durant ces années calédoniennes.
Jean Guiart était aussi engagé politiquement. Il était le beau-frère du député Maurice Lenormand, dont la femme était la soeur de la sienne.
Il ne cessait dans ses écrits de dénoncer le système colonial.
Une proximité avec les indépendantistes et un engagement qui lui vaudront l’incendie de sa maison de la rue de la République au centre-ville de Nouméa durant les événements en 1985.
Il était par ailleurs très critique envers Jean-Marie Tjibaou qu’il accusait notamment d’avoir « lâché » Eloi Machoro.
Editeur
Depuis sa retraite, Jean Guiart partageait son temps entre la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française.Il avait créé en 1997 la maison d’édition « Le Rocher-à-la Voile » à Nouméa et une autre à Tahiti, « Te Pito O Te Fenua ».
Il y a quelques années, il avait légué à la bibliothèque Bernheim et à l’Académie des langues kanak une partie de ses documents, notamment ses cahiers de terrain comportant des textes en langues kanak collectés des années 1940 aux années 1970.
Les obsèques de Jean Guiart auront lieu à Papeete ce mercredi.
Le reportage de Caroline Moureaux et Steeven Gnipate
DECES JEAN GUIART
HOMMAGE GUIART INVITE JT
(Mon père, que Dieu le garde. note de rené)
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