vendredi 21 juin 2019

"Le laser part du sol et tape le satellite" : la France prépare une arme laser pour neutraliser les satellites espions

L'Onera, l'organisme public de recherche aérospatiale français présente au salon du Bourget ses recherches sur les armes antisatellites.
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Franck CognardfranceinfoRadio France
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L'espace est un champ de bataille. On s'y espionne, on y tente des vols de données, et on s'y entraîne à détruire des satellites. Et pour une nation comme la France aujourd'hui, l'un des enjeux est de se doter d'une arme antisatellite. Observer ce qui se passe dans l'espace, surveiller 3 000 objets en orbite basse, comme le fait déjà la France, ça ne suffit plus. Désormais, il faut être capable d'agir.
"Agir, c'est pouvoir neutraliser un satellite", explique Franck Lefèvre dirige le département défense de l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (Onera). Cet organisme public de recherche aérospatiale est présent au salon du Bourget, qui ouvre lundi 17 juin. Sur les stands des 2 500 exposants ou lors des conférences, il sera question du futur avion de chasse français mais aussi de la militarisation de l'espace.

"Un satellite d'observation, il suffit de l'éblouir"

"L'Onera travaille sur une arme laser qui part du sol et qui vient taper sur le satellite, précise Franck Lefèvre. Ou l'éblouir : s'il s'agit d'un satellite d'observation, il suffit de l'éblouir. Il est également possible de taper sur des panneaux solaires, d'une envergure importante sur un satellite. On perturbe ainsi totalement le fonctionnement du satellite espion, et on l'empêche de réaliser sa mission."
Le but est bien de neutraliser le satellite, pas de le détruire. Certains pays, comme les Etats-Unis, la Russie, la Chine, ou l'Inde, ont testé, eux, des missiles antisatellites. Le souci, c'est qu'après impact, des milliers de débris restent en orbite, ce qui gêne tout le monde, même le pays qui a tiré. Après la destruction d'un satellite par l'Inde lors d'un exercice, le 27 mars, la Nasa avait fait part de son inquiétude pour la sécurité de la station spatiale internationale (ISS).

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