L’armée syrienne continue à envoyer ses contingents à Idlib où sont retranchés des milliers de terroristes partisans d’Ankara.
Pour restituer sa souveraineté sur la totalité du territoire syrien, l’armée a même annoncé être prête à en découdre avec la Turquie, si besoin est. De l’autre côté de l’échelle, la Turquie d’Erdogan se trouve dans une situation particulièrement délicate : des milliers d’hommes armés qu’elle a soutenus pendant sept ans sont massés sur ses frontières qui risquent, en cas d’attaque de l’armée syrienne, de les franchir et d’envahir le sud de la Turquie. Il vaut mieux donc éviter un conflit majeur.
Mais tout n’est pas joué : un accord secret aurait été conclu ces derniers jours entre la Russie et la Turquie. Alors que l’armée syrienne avance dans la région pour libérer entièrement la province d’Idlib, le gouvernement turc aurait donc fini par accepter les conditions de l’accord et « abandonner » les terroristes.
La grande bataille a été lancée à Idlib. Sur le terrain, l’armée syrienne avance pour libérer la zone alors que sur le plan politique, les parties russe, turque et syrienne discuteraient d’un accord qui devrait régler la question des Kurdes d’une part et celle des terroristes « fréristes » de l’autre. L’armée syrienne agit bien dans l’ordre. Après la libération totale du Sud de la Syrie et le ratissage des terroristes situés dans la banlieue de Damas, c’est logiquement au tour de la province d’Idlib d’être soumis au nettoyage.
L’armée syrienne a expédié militaires, armes et équipements vers Idlib. Une vidéo a été diffusée, samedi 11 août, par le site d’information Al-Muraselon montrant les convois militaires de l’armée syrienne qui avancent vers la banlieue de Hama où l’armée se prépare pour l’assaut final contre Idlib, dernier bastion des terroristes dans cette zone.
Simultanément, des hélicoptères de l’armée ont largué des tracts sur la ville d’Idlib appelant les terroristes armés et leurs proches à déposer armes et munitions et rejoindre l’armée ou à quitter la région.
Les chasseurs de l’armée de l’air syrienne ont, ces deux derniers jours, déblayé le terrain dans la banlieue septentrionale de Hama à la frontière d’Idlib, et l’unité d’artillerie syrienne a ciblé les positions des terroristes armés à Sahl al-Ghab et dans le nord de Lattaquié.

Que fait la Turquie ?

Les terroristes opérants à Idlib, qui bénéficient du soutien de la Turquie, se sentent, encore et toujours, rassurés du fait qu’Ankara continue de les protéger. Mais la Turquie tiendra-t-elle sa promesse de rester jusqu’au bout aux côtés de ses « protégés » ? Difficile à croire dans la mesure où elle doit faire un équilibre entre ses relations avec l’Iran et la Russie d’une part et son soutien aux groupes terroristes de l’autre, selon l’analyste du site d’information syrien Ajel News.
Il est vrai que le temps joue contre la Turquie. D’un côté, il y a la crise politique et économique avec les États-Unis et de l’autre la décision de Washington de retirer ses troupes du sud de Hassaké pour les transférer, d’abord, à la base al-Ramilan dans le nord et ensuite à la base Aïn al-Assad en Irak. Ce qui empêche la Turquie de compter sur les Américains dans le dossier des Kurdes. Il ne reste, alors, que l’axe Syrie/Russie/Iran qui pourrait lui donner des garanties concrètes, poursuit l’analyste.
Le site web syrien affirme avoir reçu des informations de certaines sources spéciales qui évoqueraient l’avant-texte de l’accord secret Ankara/Moscou, et cela avec le feu vert des États-Unis. Ces sources prétendent que l’Iran serait, aussi, au courant de l’affaire et qu’un accord aurait été obtenu entre le président américain et russe sur le sujet.

Quelles seraient les clauses de l’accord secret Turquie/Russie ?

Suivant cet accord, la Syrie et la Russie accepteraient de reconnaître les droit des Kurdes en tant que citoyens syriens sans leur donner le droit à l’autodétermination. Les relations entre la Syrie et la Turquie reviendraient, progressivement, à la normale une fois l’opération à Idlib achevée, mais la Turquie ne devrait plus s’immiscer dans les affaires d’Idlib – cette clause aurait d’ailleurs provoqué la colère de la délégation turque, mais la délégation russe aurait précisé à ses interlocuteurs qu’Idlib serait reprise par l’armée syrienne, que la Turquie le veuille ou pas car l’aviation russe couvrirait ses opérations dans la zone. En revanche, la Russie aurait affirmé à la Turquie ne voir aucun inconvénient à ce qu’Ankara continue de « soutenir, médiatiquement, les groupes terroristes à Idlib ». Les Russes s’engageraient aussi à empêcher la fuite des terroristes d’Idlib vers le sol turc, car cette perspective pourrait mettre, sérieusement, en danger la sécurité nationale de la Turquie.
Les parties en négociations auraient affirmé que la fin de l’opération de libération d’Idlib et le retour au calme en Syrie iraient aussi dans l’intérêt de la Turquie à la fois en termes sécuritaire et économique. Tout ceci dotera d’ailleurs Erdogan d’un nouvel atout face à l’Occident. Les terroristes d’Idlib pourront lui fournir un précieux levier de pression.
Des analystes estiment qu’il est possible que le président turc entre dans un marchandage avec l’Union Européenne au sujet des terroristes d’origine européenne qui, après avoir été chassés de la Syrie, devraient retourner en Europe via le territoire turc. Erdogan pourrait de la sorte exiger à l’Europe des concessions de taille comme avant tout l’adhésion de la Turquie à l’Union des 27.
L’analyste du site d’information syrien Ajel News a fait savoir que les premiers signes de l’obtention de cet accord seraient visibles : il n’y a plus de vastes campagnes de soutien financier et en arme de la Turquie aux terroristes d’Idlib, Ankara se contentant désormais d’un simple soutien médiatique.

(Le gouvernement ne semble pas se préoccuper de la destination finale des djihadistes qui vont s'évacuer de Syrie et certainement pas rester en Turquie. Ce qui pourrait annoncer une vague d'attentats dans l'Union Européenne. Peut-être que cela servira à justifier de nouvelles réduction des libertés fondamentales qui se portent déjà mal au niveau bancaires entre autre et l'arrivée de la fin de la monnaie liquide pour contrôler soi-disant les mouvements de fonds qui ne se passent plus d'ailleurs à ce niveau-là. Les monnaies électroniques sont un bon moyen pour dissimuler les fonds de la criminalité. note de rené)