Royaume-Uni : le gouvernement décide de renationaliser plusieurs lignes déficitaires
Un train de la société Virgin arrive en gare de King's cross à Londres, photo ©Daniel LEAL-OLIVAS / AFP
Alors que plusieurs sociétés privées ferroviaires ne parviennent pas à rentabiliser leur activité, l'Etat se voit contraint de se substituer en «opérateur de dernier ressort. Le Parlement britannique dénonce un dispositif qui ne «fonctionne plus».
Alors qu'en France le gouvernement mène à marche forcée la réforme de la SNCF dans la perspective de l'ouverture à la concurrence du réseau ferré, le Royaume-Uni ne parvient toujours pas à assurer à l'aide du secteur privé le service public.D'après le Times, plusieurs compagnies ont échoué à exploiter de façon rentable le réseau ferré. Aussi, le gouvernement britannique a annoncé ce 16 mai 2018 la renationalisation pure et simple de la ligne de la côte est, qui sera rebaptisée du nom de la London North Eastern Railway (LNER) le 24 juin 2018. La LNER sera confiée à un consortium privé, sous la supervision du Département britannique des transports pendant deux ans. Après cette phase de transition, l'exploitation devrait être assurée à partir de 2020 sous la forme d'un partenariat public-privé.
«Ce sont les usagers qui en paient le prix»
La compagnie Virgin, dirigée par le médiatique homme d'affaires britannique Richard Branson s'est vu retirer le droit d'exploiter cette partie du réseau britannique.Après avoir décroché en 2014 pour huit ans le droit d'exploiter cette ligne, Virgin n'est pas parvenue à rentabiliser par la vente de billets la franchise, équivalant à 3,75 milliards d'euros versée à l'Etat britannique. La ligne entre Londres et Edimbourg, en Ecosse, sera elle directement assurée par l'Etat, sous la forme d'un «opérateur de dernier ressort».
Fin avril 2018, le Comité parlementaire britannique des dépenses publiques avait publié un rapport accablant, invitant le gouvernement de Theresa May à procéder à une «révision approfondie» du système des franchises ferroviaires. «Le dispositif ne fonctionne plus, ce sont les usagers qui en paient le prix», avait alors dénoncé la présidente du comité.
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