Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Hier, je vous parlais de la fragilité de notre système bancaire européen. Je vous expliquais également que l’Union bancaire européenne, un des « machins » dont l’Europe a le secret, ne pouvait pas être la réponse aux difficultés du système bancaire européen notamment parce qu’il s’agit non pas tant de « contrôler » que de renflouer ! Et c’est ce qui arrive pour la Deutsche Bank.
Quand il faut renflouer, il n’y a qu’une seule question qui vaille : qui va payer ?
Et la question se pose pour la Deutsche Bank, le mastodonte allemand en mesure de faire sauter la banque, sans mauvais jeu de mots, et ici la banque… c’est le système bancaire dans son ensemble.
Aux oscars des faillites bancaires, la Deutsche Bank est nominée d’office, et pourrait recevoir le « Lehman Brothers d’or ».
Cet établissement est, pour reprendre les termes de sa dernière vice-présidente ayant jeté l’éponge tout en ayant été un peu jetée d’ailleurs également, « l’entreprise la plus dysfonctionnelle dans laquelle elle a travaillé ».
Il faut dire que dans la série je suis incompétent, la banque allemande fait assez fort.
Transfert erroné de 28 milliards, la BCE demande à Deutsche Bank de s’expliquer
C’est une dépêche de l’agence Reuters dont je voulais vous parler déjà depuis quelques jours qui revient sur cette histoire de virement bancaire de 28 milliards d’euros (rien que ça) effectué par erreur par la banque…
Au Monopoly, c’est si vous tirez la carte caisse de communauté « erreur de la banque en votre faveur qui vous rembourse 28 milliards » !
Bon, rassurez-vous, cela n’est tombé ni sur votre compte ni sur le mien, mais le fait même qu’une telle erreur soit seulement possible en dit long, très long sur les magouilles technico-informatico-économiques qui se cachent derrière un tel bazar.
Du coup, la « Banque centrale européenne (BCE) a demandé des explications à Deutsche Bank au sujet d’un transfert de 28 milliards d’euros effectué par erreur le mois dernier, rapporte le quotidien financier Handelsblatt.
La banque a expliqué vendredi qu’elle avait procédé par erreur à ce transfert sur son propre compte auprès de la plateforme de dérivés Eurex, confirmant une information donnée en premier lieu par Bloomberg.
Elle a ajouté qu’elle avait repéré l’erreur en l’espace de quelques minutes et qu’il n’y avait eu aucun préjudice financier.
La BCE a transmis un questionnaire à Deutsche Bank à laquelle elle demande notamment pourquoi les procédures de contrôle interne n’ont pas fonctionné et pourquoi l’opération n’a pas fait l’objet d’une supervision et d’une vérification ».
La banque centrale par extension souhaiterait même connaître les mesures que la Deutsche Bank compte prendre pour éviter que de telles erreurs puissent se reproduire.
Le problème c’est que faire en sorte que cela ne soit plus possible va être particulièrement complexe, car c’est tout un système informatique et organisationnel qu’il faut revoir de la cave au grenier, en passant par tous les placards dont il faudra savoir ne pas faire sortir les cadavres qui doivent rester invisibles pour la tranquillité de tous.
Comme aurait dit quelqu’un, « vaste programme » !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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