jeudi 4 mai 2017

Société générale va payer près d’un milliard d'euros pour régler un litige avec le fonds souverain libyen (France)

Société générale va payer près d’un milliard d'euros pour régler un litige avec le fonds souverain libyen
(Agence Ecofin) - Société générale a annoncé, le 4 mai, avoir signé un accord en vertu duquel elle paiera 963 millions d'euros au fonds souverain Libyan Investment Authority (LIA) pour régler un contentieux autour de supposés pots-de-vin versés à la société d'un intermédiaire proche de la famille de Kadhafi. «Nous évitons un long procès, qui aurait demandé beaucoup de ressources, beaucoup d'énergie et à l'issue au total incertaine», a déclaré le directeur général de Société Générale, Frédéric Oudéa (photo), lors d'une conférence de presse.
L’annonce de la signature de l’accord qui met fin au litige intervient le jour même de l’ouverture d’un procès relatif à cette affaire à Londres. «En mettant ce litige derrière nous, nous allons pouvoir concentrer notre énergie», a ajouté Oudéa, qui a officiellement présenté ses excuses à la Libye.
Société Générale a, par ailleurs, regretté «le manque de prudence» de certains de ses collaborateurs et dit espérer que la Libye, en proie à des conflits internes depuis la chute du dirigeant Mouammar Kadhafi, pourrait rapidement surmonter ses difficultés.
La Libyan Investment Authority (LIA) a accusé Société Générale d’avoir versé des dessous de table d’un montant de 58,5 millions de dollars à une société domiciliée au Panama, appelée Lenaida, pour l’aider à endosser des transactions contestées, réalisées entre fin 2007 et 2009, soit plusieurs années avant la chute de Mouammar Kadhafi.
Officiellement, ce montant était censé représenter une rémunération relative aux services de conseil attachés à ces transactions fournis à la Société Générale par Leinada, qui était contrôlée par un supposé proche de l’un des fils de Kadhafi, l'homme d'affaires libyen Walid Giahmi.
Le fonds souverain libyen a cependant affirmé que, ni Leinada, ni Giahmi n'ont fourni le moindre service légitime à Société Générale. Les transactions contestées portent sur des placements de produits dérivés qui «ont perdu la quasi-totalité de leur valeur à cause de la crise financière».
LIA a réclamait jusque-là un dédommagement de 2,1 milliards de dollars à Société générale. 

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