lundi 1 mai 2017

Quand l’archéologie et l’anthropologie sont obligées de faire un saut en arrière de + de 100.000 ans !

source : Les brindherbes engagés.

Première présence humaine sur le continent américain : « petit réajustement » de 100 000 ans

Une équipe de chercheurs affirme avoir réussi à dater des outils de pierre et des ossements d’un mammouth portant, selon eux, les traces d’une intervention humaine.
Les premiers « Américains » prennent un bon coup de vieux. Des scientifiques ont daté de 130 000 ans la présence humaine sur le continent américain, « vieillissant » de plus de 100 000 ans les premiers « Américains » et invitant à repenser l’histoire du peuplement du Nouveau monde.
Les traces trouvées en Californie « indiquent qu’une espèce d’hominidés vivait en Amérique du Nord 115 000 ans plus tôt que ce que nous pensions », explique Judy Gradwohl, présidente du Muséum d’histoire naturel de San Diego, établissement ayant piloté une étude publiée ce mercredi dans la revue Nature.
Des outils utilisés pour tuer un mammouth
L’équipe de chercheurs affirme avoir réussi à dater des outils de pierre et des ossements d’un mastodonte, un ancêtre de l’éléphant aujourd’hui disparu, portant selon eux les traces d’une intervention humaine.
« Des os et plusieurs dents prouvent clairement que des humains les ont volontairement cassés en faisant preuve d’habilité et d’expérience », explique Steve Holen, coauteur de l’étude, dans un communiqué du Muséum d’histoire naturelle de San Diego.
Par où sont-ils arrivés ?
Anthropologues et archéologues sont divisés sur les origines du peuplement du continent américain. Quand les premiers humains sont-ils arrivés ? Par où et de quelle façon ? Les opinions divergent et les théories sont régulièrement remises en cause. Jusqu’à maintenant, la thèse dominante était que les premiers hommes -des Homo sapiens- à avoir foulé le sol du Nouveau monde étaient arrivés d’Asie il y a environ 14 500 ans.
Des scientifiques avancent que la colonisation a pu se faire par l’intérieur des terres en empruntant un corridor de 1500 km de long, qui reliait la Sibérie orientale au continent nord-américain et en partie noyé aujourd’hui sous le détroit de Béring. Mais d’autres suggèrent que les premiers hommes sont arrivés en longeant le Pacifique depuis l’Alaska, à pied ou par la mer. Mais ces hommes arrivés d’Asie ne seraient donc peut-être pas les premiers « Américains », selon cette nouvelle étude.
Une espèce du genre Homo non identifiée
Pour ses auteurs, une espèce du genre Homo non identifiée serait à l’origine des traces de présence humaine retrouvées sur le site archéologique de la région de San Diego, le Cerutti Mastodon Site, fouillé au début des années 1990. Jusqu’à aujourd’hui restées muettes, ces reliques ont pu livrer leur secret grâce à la méthode de datation par l’uranium-thorium qui permet de remonter à des périodes très anciennes.
« Les technologies de datation ont progressé et nous permettent maintenant de dire avec plus de certitude que les premiers humains étaient là nettement plus tôt que ce qui était communément admis », affirme dans un communiqué Thomas Demere, paléontologue du Muséum d’histoire naturelle de San Diego et coauteur de l’étude. Le fait que des humains primitifs aient dégusté un mastodonte en Californie 115 000 ans avant ce que l’on pensait être la date de l’entrée du premier homme sur le continent soulève bien des questions : qui étaient-ils ? Depuis quand étaient-ils là ? Comment sont-ils arrivés ?
Pas de traces d’ADN
Ces hommes ayant laissé ces traces ne sont probablement pas des Homo Sapiens, l’homme moderne, puisque ce dernier n’est supposé avoir quitté l’Afrique qu’il y a environ 10 000 ans. Pour les chercheurs, il s’agit plutôt d’un de ses cousins disparus, Homo erectus, Néandertaliens ou même des Denisoviens. Les scientifiques n’ayant pas relevé de traces d’ADN sur le site, la famille à laquelle appartiennent ces hominidés, probablement éteints selon les chercheurs, reste un mystère.
« Les populations fondatrices des Américains pourraient être très diversifiées », estime, dans un commentaire accompagnant l’étude, Erella Hovers, de l’université hébraïque de Jérusalem. Dans un document accompagnant l’étude, remarque-t-elle, les auteurs soutiennent que malgré l’élévation du niveau de la mer, il n’est pas impossible que les populations humaines de l’époque aient pu gagner l’Amérique sur une embarcation.
Source : L’Express
(Là, ça commence à aller mieux, mais, encore un petit effort et on finira dans la bonne case. note de rené)

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