Pour atteindre le point de Godwin de manière aussi superficielle, il faut qu’Israël ait épuisé tous ses moyens après six années d’acharnement contre la Syrie. Le prédateur  moyen-oriental a perdu son mordant et sa faiblesse devient de plus en plus criante aux yeux du monde entier. L’esbroufe, les effets de manche et les déclarations tonitruantes ne fonctionnant plus, il lui faut recourir aux vieilles recettes par lesquelles il tient encore l’Europe dans sa poigne pour tenter de mobiliser le monde autour de thèmes qui ont fait leurs preuves.
Nous n’en sommes pas encore aux 6 millions de victimes de chambres à gaz et de crématoriums syriens, mais patience, la guerre n’est pas finie. Après avoir échoué à faire avaler une histoire construite de guingois autour d’une pseudo-attaque chimique à Khan Sheikhoun, Israël tente maintenant de fabriquer un holocauste syrien, et n’hésite pas pour cela à sortir Hitler de son tiroir pour frapper les esprits.  RI  

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Le ministre israélien du Logement, Yoav Galant, réclame la mort de Assad. S’exprimant devant une exposition d’armement à Tel-Aviv, il a très clairement appelé au « renversement du régime syrien » et à « l’assassinat de Assad ».
Se référant à une nouvelle allégation formulée par le département d’État comme quoi le régime de Assad aurait « exécuté » puis « brûlé » les corps des « prisonniers politiques », Galant a affirmé : « Nous sommes là, en train de franchir toutes les lignes rouges et il est grand temps que Assad soit éliminé. »
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Le ministre israélien a comparé Assad à Hitler pour « réclamer l’assassinat » du président syrien et le « renversement de son régime », un régime qui « devrait être remplacé par un régime sunnite modéré.
Ces déclarations basées sur une fausse allégation interviennent au seuil d’une tournée qui devrait mener Donald Trump à Riyad puis à Tel-Aviv. C’est à Riyad qu’il devrait annoncer la création d’une “OTAN sunnite” contre l’Iran chiite.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a violemment réagi aux accusations du département d’État, “basées sur des mensonges” et destinées “à justifier une action militaire contre la Syrie”. La porte-parole du Département d’État, Heather Nauert, qui a accusé lundi le gouvernement syrien d’avoir exécuté entre 2011 et 2015 “entre 5 000 à 11 000 prisonniers politiques”, a avoué ne pas être en mesure d’avancer la moindre preuve à l’appui de ces allégations.
(Après, on ne s'étonne plus qu'Israël soigne les pires djihadistes dans ses hôpitaux militaires de campagne. note de rené)