samedi 7 mai 2016

(Si, même, les responsables européens le disent ! note de rené)

UE: l'Europe est une promesse trahie, selon le président du Parlement européen

source : Orange Actualités



UE: l'Europe est une promesse trahie, selon le président du Parlement européen
Le président du Parlement européen Martin Shulz, à Strasbourg, le 1er juillet 2014
AFP, publié le Jeudi 05 Mai 2016 à 09h03
UE: l'Europe est une promesse trahie, selon le président du Parlement européen Martin Shultz
L'Europe est une promesse qui n'a pas été tenue vis-à-vis de générations contraintes à des sacrifices pour "sauver des banques", a déploré jeudi à Rome le président du Parlement européen Martin Shulz.










"L'Europe est une promesse, mais une promesse qui n'a pas été tenue", a déclaré M. Shulz lors d'un débat sur l'avenir de l'Europe organisée à Rome en présence du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, du président du Conseil européen Donald Tusk et du président du Conseil italien Matteo Renzi.
L'Europe "était une promesse faite tous les jours pour davantage d'emplois, de services de croissance", et des générations d'Européens ont consenti des sacrifices dans l'attente de cette promesse, au moins pour leurs enfants, a expliqué M. Shultz.
Or, a-t-il ajouté, les dirigeants européens continuent à demander des sacrifices, moins de services, plus d'impôts, "pour quoi faire, pour sauver des banques".
Il y a dès lors "un sentiment d'injustice, ce n'est pas l'Europe qu'ils voulaient voir", a-t-il ajouté en réponse à une question sur la montée des populismes dans l'Union européenne.
A trop idéaliser l'Europe, à la considérer comme un projet d'Union avec un seul Etat, une seule nation est non seulement "complètement irréaliste", mais aussi dévastateur pour son avenir, a indiqué de son côté M. Tusk.
"Le rêve d'un seul Etat européen, d'une seule nation européenne est une illusion. Nous devons accepter de vivre dans une Europe avec différentes monnaies, avec différentes forces politiques, et la pire chose est de prétendre de ne pas le savoir", a-t-il ajouté.
Le désaveu dont souffre le projet européen est aussi à mettre au compte des Etats, trop souvent coupables, selon ces dirigeants, de réflexes purement nationaux quand les défis sont globaux.
"Nous ne parlons de l'Europe de la bonne façon", a ainsi expliqué M. Juncker. Chaque réunion ministérielle européenne à Bruxelles donne lieu à des interprétations variées, "comme si nous avions eu 28 réunions différentes", a-t-il déploré.
Les dirigeants européens ne viennent pas à Bruxelles avec l'idée de défendre l'Europe. "Maintenant, ils viennent à Bruxelles et donnent une conférence de presse pour dire, j'ai défendu nos intérêts nationaux", a renchéri M. Shultz, regrettant les générations précédentes de leaders plus "européens".
Attention, a toutfois mis en garde M. Tusk, les Etats ne doivent pas être les boucs émissaires. "A Bruxelles, l'opinion commune est que les problèmes viennent toujours des Etats membres", a-t-il expliqué. Dans la capitale de l'Europe on a tendance à penser que "la vie serait beaucoup mieux sans les Etats membres", c'est une opinion dangereuse, a averti M. Tusk.

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