lundi 1 février 2016

Génétique. La modification de l’ADN d’embryon humain autorisée au Royaume-Uni
Publié le 01/02/2016 - 17:27


Dessin de Martirena (Cuba)
Des scientifiques britanniques viennent d’obtenir le feu vert des autorités pour procéder à l’édition de gènes sur des embryons humains. Une première, controversée.
“Dans un bureau quelconque de Londres, un petit groupe d’experts et de défenseurs des droits des patients a pris une décision capitale qui pourrait changer à jamais la condition humaine”, écrit le magazine Time, alors que  l’Autorité britannique pour la fertilité humaine et l’embryologie a indiqué dans un rapport, lundi 1er février, qu’elle approuvait les recherches utilisant une technique qui permet de modifier l’ADN d’embryons humains.

“C’est la première fois qu’un pays examine l’utilisation de [cette] technique sur des embryons humains et l’approuve”, souligne le site de la chaîne BBC. En revanche, l’implantation dans un utérus de l’un de ces embryons à l’ADN modifié sera illégale.
En avril 2015, une équipe de chercheurs chinois avait annoncé avoir modifié les gènes d’embryons humains (non viables), suscitant l’émoi dans la communauté scientifique. Les grandes revues scientifiques comme Nature avaient refusé la publication de leur article pour des raisons éthiques.  

L’accord donné par l’Autorité britannique concerne des recherches qui seront menées parKathy Niakan, de l’Institut Francis Crick – du nom de l’un des découvreurs de la structure de l’ADN“pour essayer de comprendre quels sont les gènes dont les embryons ont besoin pour se développer avec succès”, précise Fox News. Pour le moment, les études se cantonneront à la première semaine du développement de l’embryon après la fertilisation.


Mais pour certains, cette autorisation est la porte ouverte aux dérives. “C’est le premier pas d’un parcours que les scientifiques ont soigneusement tracé vers la légalisation de bébés (génétiquement modifiés)”, assurait le mois dernier David King, un opposant à la manipulation des gènes du groupe Human Genetic Alert, tandis que l’Autorité britannique pour la fertilité se réunissait pour décider de l’octroi de cet accord.  

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