La France a mené des opérations discrètes contre l’EI
le 27.02.16 | 10h00 Réagissez
Ces frappes sont menées conjointement avec les Américains et les Britanniques. Le but étant d’empêcher l’EI de se positionner dans ce pays aux prises avec la violence depuis la chute d’El Gueddafi en 2011 et d’anéantir l’encadrement militaire et politique de cette organisation terroriste.
Cette dernière, subissant des revers sérieux en Syrie et en Irak à cause des bombardements russes et occidentaux, tente de se redéployer et d’accaparer un nouveau territoire en Libye, de surcroît riche en gaz.
Pour le moment, la France écarte toute possibilité d’intervention sur le terrain, selon le haut responsable au ministère de la Défense qui explique que Paris préfère plutôt agir discrètement et cibler des positions de l’EI que de s’engager militairement sur le terrain. Pour le moment en tout cas.
Pour rappel, la stratégie de bombardement est celle aussi qui est suivie par l’armée américaine qui a mené un raid le 19 février contre une maison dans laquelle se trouvaient d’importants chefs de l’EI, en majorité des Tunisiens, dans la ville de Sabratha.
Cette attaque avait coïncidé avec le discours de John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, qui a exhorté la communauté internationale à mener des frappes rapides et ciblées contre l’EI en vue de l’empêcher de se redéployer sur le territoire libyen.
Implication accrue de la DGSE
Pour Paris, mener des frappes militaires furtives est pour le moment préférable que de s’engager sur le terrain dans une guerre qui peut être coûteuse en vies et en argent.
Toujours selon le quotidien français du soir, François Hollande a, semble-t-il, opté pour des actions militaires non officielles menées par à la fois par des forces spéciales et clandestines. Ces dernières appartiendraient à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et agissent sans uniforme donc difficiles à localiser.
Pour la France, son intervention en Libye pourrait s’expliquer par la stratégie «frappe et fuis», autrement dit récolter d’abord tous les renseignements nécessaires puis attendre que l’opportunité de frapper l’ennemi, en l’occurrence l’EI, se présente.
C’est ce qui s’est passé le 19 février lorsque l’aviation américaine a bombardé un endroit où se trouvait le Tunisien Noureddine Chouchane qui a été tué avec une cinquantaine d’autres terroristes.
C’est ce qui s’est passé le 19 février lorsque l’aviation américaine a bombardé un endroit où se trouvait le Tunisien Noureddine Chouchane qui a été tué avec une cinquantaine d’autres terroristes.
Par ailleurs, l’état-major de la marine française craint que la pression nouvelle exercée sur l’EI en Libye ne pousse cette organisation à aller davantage vers la Tunisie qui ne dispose pas de beaucoup de moyens militaires pour se protéger.
L’autre crainte de la France est que l’Etat islamique, qui dispose, pour la première fois, d’une côte maritime, puisse l’utiliser soit pour pousser des milliers de réfugiés à gagner l’Europe ou carrément à venir y perpétrer des attentats.
L’autre crainte de la France est que l’Etat islamique, qui dispose, pour la première fois, d’une côte maritime, puisse l’utiliser soit pour pousser des milliers de réfugiés à gagner l’Europe ou carrément à venir y perpétrer des attentats.
Selon des observateurs extérieurs cités par Le Monde, le service action de la DGSE est très mobilisé en Libye et en Syrie, où un nombre assez conséquent de djihadistes français ont rejoint les rangs de l’EI.
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