Allemagne : boycottés pour leurs mensonges, quotidiens et magazines allemands s'effondrent
Boycotte de la presse : Ce qui se passe en Allemagne est énorme
Depuis 2014, la presse mainstream allemande est en chute libre. Les citoyens se détournent non seulement des éditions papier, mais aussi des sites. Ce qui se passe en Allemagne est énorme.
Lügenpresse (presse menteuse), c’est l’expression la plus répandue parmi les lecteurs d’outre-Rhin. Les citoyens-lecteurs allemands s’organisent sur les réseaux sociaux (Facebook, YouTube) pour appeler au boycott. Le résultat est foudroyant. En septembre 2015, six quotidiens et magazines sont en chute libre. En octobre, ce fut la descente aux enfers. En Allemagne, le phénomène est désigné comme « l’effet Ulfkotte ». Udo Ulfkotte était rédacteur en chef du FAZ (Frankfurter Allgemeine Zeitung), qu’il a quitté. Pris de remord, il révéla dans un best-seller comment la CIA corrompt la presse allemande dans le but de manipuler l’opinion.
La baisse d’audience de ces médias fut déclenchée, entre autres, par le titre en une du Spiegel en juillet 2014 : « Stoppt Putin jetzt! » (Arrêtez Poutine maintenant).
Suivi d’un autre numéro du même magazine, qui apposait sur le portrait d’un Vladimir Poutine au regard inquiétant le titre : « Le voisin dangereux, Vladimir Poutine, et l’impuissance de l’Occident. »
Spiegel en juillet 2014 : « Stoppt Putin jetzt! »
(Arrêtez Poutine maintenant)
Ce qui provoqua l’ire des Allemands et une réplique en forme de pastiche du Wache Bürger (Le citoyen éveillé) : « Stoppt Spiegel jetzt! » (Arrêtez le Spiegel maintenant).
« Soutenons la liberté de la presse, c’est la base de toutes les libertés, c’est par là qu’on s’éclaire mutuellement » (Voltaire).
La presse allemande est soumise aux directives ainsi qu'à la censure rigoureuse de l'élite politique, a confié un ex-employé de la chaîne de télévision allemande ZDF.
Il arrive fréquemment que des journalistes allemands ne soient pas libres de choisir eux-mêmes les sujets à traiter. En outre, la façon dont les actualités sont présentées est décidée non pas par la rédaction, mais est imposée par les représentants du gouvernement.
A l'époque de l'unification de la République démocratique allemande avec la République fédérale d'Allemagne – l'Allemagne de l'ouest dans les années quatre-vingt-dix – la direction de la chaîne recevait des instructions d'en "haut", y compris sous une forme écrite, confie Wolfgang Herler, l'ancien chef de la chaîne allemande ZDF à Bonn, interviewé par la radio allemande Deutschlandfunk.
L'ordre du jour du média changeait au fur et à mesure des évènements survenus sur la scène internationale. Les correctifs ne cessaient cependant d'arriver à la rédaction de la ZDF, ce qui se passe même de nos jours.
"A cette époque, nous n'avions pas le droit de dire du mal des nouveaux Länder fédéraux. Aujourd'hui, il est interdit de médire au sujet des réfugiés. Ce journalisme gouvernemental fait en sorte que les gens perdent toute confiance en nous", déplore M.Herler.
Ce n'est pas la première fois que la ZDF est accusée d'être politiquement engagée et d'avoir falsifié ses sujets. La chaîne a récemment diffusé un documentaire sur Vladimir Poutine. Les réalisateurs ont cependant commis une erreur et présenté, en tant que protagoniste du film, un volontaire né à Kaliningrad et ayant prétendument participé aux combats dans le Donbass, aux côtés des milices populaires.
Appelé Igor dans le film, mais Iouri Labyskin dans la vraie vie, le chômeur de 27 ans est en fait devenu acteur pour le documentaire de la chaîne allemande afin de toucher une rémunération de 50.000 roubles.
Auparavant, la même chaîne ZDF avait diffusé un reportage fait par un correspondant russe à Ouglegorsk (ville de la région de Donetsk) sur les positions des milices populaires, le présentant comme un reportage de journalistes ukrainiens soi-disant essuyant des tirs.
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