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par Chris Marsden
La démission de l’ancien Premier ministre Boris Johnson du Parlement le 9 juin est une étape importante dans la virulente guerre de factions au sein d’un gouvernement conservateur détesté.
La cause immédiate de la démission de Johnson a été la conclusion à laquelle est parvenue une enquête de la Commission des privilèges parlementaires, composée de sept députés, sur la tenue de fêtes illégales au Parlement et, à mesure que le scandale se développait, également à la résidence de campagne de Johnson, Checkers, durant les confinements de la pandémie.
La commission parlementaire, dirigée par Harriet Harman du Parti travailliste mais avec une majorité de quatre députés conservateurs, a conclu que Johnson avait fait des déclarations inexactes au point d’être irresponsables et avait délibérément menti aux députés lors du scandale du «Partygate» ; ceci, aggravé par des affirmations inexactes faites sous serment lorsqu’il a été interrogé par la commission. L’outrage délibéré au Parlement signifiait que la commission recommanderait plus que la suspension de 10 jours requise et déclencherait une élection pour le siège parlementaire de Johnson dans une circonscription très contestée pouvant forcer la tenue d’une élection partielle.
Johnson a eu accès au rapport de la commission à l’avance par l’intermédiaire de ses avocats. On lui a dit séparément que le gouvernement ne demanderait pas aux députés conservateurs de voter contre les sanctions recommandées par la commission. Johnson avait également conclu un accord avec le Premier ministre Rishi Sunak pour approuver sa liste d’honneur de démission, récompensant ses alliés dans le scandale du «Partygate» et plus de 40 de ses plus proches collaborateurs.
Cette liste comprenait des ordres de Mérite promouvant les députés Nadine Dorries, Alok Sharma et Nigel Adams à la Chambre des Lords. Mais lorsque Johnson a vu la liste vendredi, deux autres intéressés récompensés comme donateurs du Parti conservateur, David Ross et Stuart Marks n’y figuraient pas, ajoutant à son amertume personnelle. Dorries a démissionné de son siège juste avant Johnson. Adams l’a fait samedi, laissant le Premier ministre Sunak affronter trois élections partielles.
Dans sa déclaration de démission, Johnson a accusé Sunak et ses partisans de collaborer avec les travaillistes et d’autres pour le destituer afin de contrecarrer le Brexit et de trahir les valeurs conservatrices. Il a décrit la commission des privilèges comme un tribunal de pacotille, «déterminé à utiliser les poursuites contre moi pour me chasser du parlement», sans «la moindre preuve que j’aie sciemment ou de façon irresponsable induit la Chambre des communes en erreur».
«Il faillait s’attendre à ce que le Parti travailliste, les libéraux démocrates et le Parti national écossais [SNP] fassent tout en leur pouvoir pour m’exclure du parlement», a-t-il écrit ; mais il y avait «actuellement des députés conservateurs» qui voulaient «prendre vengeance pour le Brexit et finalement pour renverser le résultat du référendum de 2016. Mon retrait est la première étape nécessaire, et je pense qu’il y a eu une tentative concertée pour y parvenir».
Sunak ne tirait «pas le meilleur parti du Brexit», y compris en réduisant «les impôts des entreprises et des particuliers» et abandonnait «passivement la perspective d’un accord de libre-échange avec les États-Unis», forçant la démission de Johnson «au moins pour le moment».
source : World Socialist Web Site via Mondialisation
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