(Ah, là, là, personne n'écoute christine lagarde la présidente de la banque centrale européenne, le truc à fabriquer de l'inflation pour les peuples et de l'argent magique pour les riches. La méthode classique en ce qui concerne des banques, les profits pour elles et leurs pertes pour nous. note de rené)
Le parlement allemand a donné son feu vert, vendredi 3 juin, au relèvement du salaire minimum horaire à 12 euros. Une promesse de campagne du chancelier Olaf Scholz.
Par Capital avec AFP
Publié le 03/06/2022 à 18h20
Le parlement allemand a approuvé vendredi 3 juin le relèvement du salaire minimum horaire à 12 euros brut au 1er octobre, une mesure phare du programme du chancelier Olaf Scholz mais pas exempte de critiques dans un contexte d'inflation galopante. "La sécurité et la paix sont les priorités du gouvernement en ces temps difficiles", a souligné devant le Bundestag le ministre du Travail Hubertus Heil, estimant que cette revalorisation était une "question de respect" et participait du sentiment de sécurité des travailleurs.
Cette mesure va améliorer la rémunération de près de 6,2 millions de salariés sur une population active de 45,2 millions de personnes. Le"Smic" horaire allemand sera augmenté en deux étapes, de 9,82 à 10,45 euros le 1er juillet puis à 12 euros le 1er octobre, dopant le pouvoir d'achat global de 4,8 milliards d'euros au sein de la première économie européenne, selon la Confédération allemande des syndicats (DGB). Il s'agissait d'une promesse centrale de la coalition avec Verts et libéraux dirigée par le social-démocrate Olaf Scholz depuis décembre.
Elle est saluée par les syndicats au moment où le pouvoir d'achat est rogné par une inflation qui enchaîne les records depuis près d'un an. En mai, la hausse des prix a atteint 7,9%. Mais selon un sondage de l'organisation patronale "Familienunternehmen" auprès de 800 de ses membres, 89% des chefs d'entreprises craignent que cette mesure renchérisse leurs coûts et donc in fine les prix, avec une nouvelle accélération de l'inflation.
Certains secteurs, déjà fortement touchés par les hausses de prix des matières premières, sont inquiets pour leur compétitivité, comme la filière agricole qui va devoir payer plus cher les saisonniers. Le risque est toutefois relativisé par certains experts. "Des augmentations de salaire raisonnables sont (...) nécessaires pour stabiliser l'économie, même en cette période de crise", a commenté le président de l'influent institut économique DIW, Marcel Fraztscher
Les syndicats appellent à de plus amples augmentations pour suivre la hausse des prix, d'autant que de nombreuses négociations de branche se tiennent actuellement. Les 12.000 salariés de la filière textile de l'est du pays ont ainsi obtenu début mai une augmentation de 5,6% des salaires. Dans la sidérurgie, plusieurs milliers de salariés ont fait grève ces derniers jours pour exiger une hausse de 8,2% des salaires. Pour la vaste branche de l'industrie qui regroupe notamment les machines-outils, l'automobile et l'électronique, les discussions auront lieu au début de l'automne. L'Allemagne a introduit en 2015 le salaire minimum, après des débats passionnés sur ce principe en rupture avec l'autonomie tarifaire des branches.
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