(On dira agriculture chimique. note de rené)
La moitié des fruits et légumes issus de l’agriculture intensive est contaminée par des substances indésirables
L’association UFC-Que choisir a récemment publié un rapport assez inquiétant.
Selon le document, plus de la moitié des fruits et légumes provenant de l’agriculture intensive sont contaminés par des substances préoccupantes. L’alternative bio est quant à elle beaucoup moins touchée, mais son accès implique un budget plus conséquent.
Un constat édifiant
En 2017, nous présentions une infographie complète permettant de dresser un constat sans appel quant à la présence de pesticides dans nos fruits et légumes. Régulièrement, les chiffres sont réactualisés, comme le montre une enquête de l’association de défense des consommateurs UFC-Que choisir publiée le 24 mars 2022. Le document souligne en effet que sur 14 000 contrôles sanitaires officiels de produits, plus de la moitié des fruits et légumes issus de l’agriculture intensive sont contaminés par des pesticides à risques.
Plus précisément, 51 % des fruits et légumes contiennent des traces d’un pesticide à risques et 30 % des traces d’au moins deux pesticides à risques. Citons l’exemple des pamplemousses, dont 27,4 % comportent des traces de pyriproxyfène. Cette substance fait partie des perturbateurs endocriniens qui auraient été à l’origine de malformations au cerveau au Brésil.
Par ailleurs, les aliments les plus à risques sont les pommes, dont plus de 80 % des échantillons contiennent des substances préoccupantes, notamment du fludioxonil, un fongicide également suspecté d’être un perturbateur endocrinien, dans 48 % des cas. Citons également les cerises contaminées à hauteur de 92 %, notamment par le phosmet, un insecticide qui aurait des effets négatifs sur la reproduction, dans 47 % des cas.
L’alternative biologique
Le rapport de l’UFC-Que choisir conseille donc d’éviter ce genre de produit. L’association souligne que les aliments biologiques sont bien moins contaminés par les substances en question. Cela est notamment le résultat de l’interdiction des pesticides de synthèses pour leur culture. Ainsi, un produit bio sur dix seulement contient des traces de pesticide, soit six fois moins que les équivalents provenant de l’agriculture intensive. Par ailleurs, le peu de produits bio contaminés a généralement une teneur plus faible en substance indésirable.
L’association indique également que l’alternative biologique est une bonne chose, mais que le prix plus élevé de ces produits est inadmissible. En effet, la présence de substances préoccupantes dans de très nombreux fruits et légumes résulte d’un laxisme dans la législation. Ce n’est donc pas la faute du consommateur. Pour cette raison, l’UFC-Que choisir réclame un renforcement du cadre réglementaire en France, mais aussi en Europe, notamment en ce qui concerne les procédures d’autorisation des produits pour la culture des fruits et légumes.
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Source : SciencePost – Traduit par Anguille sous roche
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