Les Etats-Unis blanchissent Eni dans l’affaire OPL 245, le plus grand scandale pétrolier du Nigéria
(Agence Ecofin) - Le ministère américain de la Justice vient d’annoncer la fermeture de son enquête sur les activités d’Eni au Nigéria, notamment dans l’affaire OPL 245, du nom du scandale pétrolier relatif au bloc nigérian du même nom.
Selon les conclusions du ministère américain de la Justice, ni Eni, ni ses responsables n’étaient impliqués dans les activités présumées de corruption en rapport avec le bloc pétrolier OPL 245. Il ajoute qu’il n’a trouvé aucune irrégularité dans les agissements d’Eni dans cette affaire.
Des conclusions qui s’avèrent surprenantes étant donné que Shell, le partenaire d’Eni dans ce dossier, a admis, en avril 2017, qu’il savait qu’une partie des paiements effectués pour acquérir le bloc n’iraient pas dans les caisses publiques, mais dans les poches de certains caciques du pouvoir, dont Dan Etete, un ancien du pétrole. Si cette conclusion des autorités américaines annonce un non-lieu outre-Atlantique, l’affaire est toujours en cours d’instruction devant les justices nigérianes, britanniques et italiennes.
Pour rappel, Eni et Shell sont accusés d’avoir obtenu illégalement le bloc pétrolier en versant d’importants pots-de-vin à des dirigeants nigérians et en adoptant une approche non indiquée dans le processus d’achat du périmètre. L’année dernière, Global Witness a indiqué que l’affaire a entraîné un manque à gagner de plus de 6 milliards de dollars pour l’économie nigériane.
En réponse aux autorités américaines, un communiqué d’Eni indique que la société reste convaincue que les allégations actuellement présentées devant le tribunal de Milan seront jugées sans fondement.
Olivier de Souza
(Qu'est-ce que vient faire la justice américaine dans une affaire qui concerne le Nigéria et Eni, un groupe italien. La justice américaine remplace l'armée des Etats-Unis dans la conquête du monde et le maintien de sa domination ? Pour l'instant, elle des sociétés concurrentes étrangères pour un éventuelle rachat par des intérêts américains dans le but de les couper en morceaux pour les vendre et piquer les brevets. note de rené)
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