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Depuis les rives de la mer Noire, le ministre russe des Affaires étrangères a souligné l’inefficacité du mécanisme européen destiné à contourner les sanctions américaines visant l’Iran, qui n’a toujours pas permis la moindre transaction.
En amont de cette rencontre sur le littoral de la mer Noire, une adjointe de Federica Mogherini, la haute représentante l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, avait annoncé que huit nouveaux membres avaient rejoint Instex, le mécanisme visant à permettre à l’Iran de commercer et surtout de vendre son pétrole sans passer par le dollar. L’adjointe de Federica Mogherini n’a cependant pas mentionné les pays en question, mais la Belgique et la Suède ont fait part de leur intention de rejoindre prochainement la structure créée par la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni et officiellement inaugurée en janvier 2019.
Toutefois, ce mécanisme destiné à contrer les sanctions américaines et à sauver l’accord de Vienne, signé en 2014 et permettant à l’Iran de bénéficier de la levée des sanctions économiques, n’a pour le moment donné aucun résultat.
Plus récemment, lors de la rencontre fin août des chefs d’Etat du G7 à Biarritz, en France, Emmanuel Macron a tenté, sans succès, d’obtenir l’autorisation d’ouvrir au bénéfice de l’Iran une ligne de crédit de 15 milliards d’euros, l’équivalent du tiers des ventes de pétrole iranien en 2017 (avant le retour des sanctions américaines).
C’était sans compter sur le niet de l’administration Trump. Un an après le retrait des Etats-Unis de l’accord nucléaire, l’Iran a annoncé, en mai, qu’il cesserait de respecter par étapes successives un certain nombre de ses engagements, notamment en ce qui concerne ses capacités d’enrichissement et de stockage. Pour justifier sa démarche, Téhéran a fait remarquer que les Etats signataires s’étaient révélés incapables de faire respecter l’accord, en particulier la levée des sanctions visant son économie.
Depuis, l’Iran a dépassé le plafond des réserves d’uranium faiblement enrichi de 300 kilogrammes. Selon des informations récentes, l’Iran aurait déjà augmenté le niveau d’enrichissement d’uranium à 4,5% (l’accord sur le nucléaire prévoyait une limite de 3,67%).
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