(Bon, alors, elle a été empoisonnée ou pas empoisonnée ? note de rené)
Angela Merkel, entre stupeur et tremblements
Par : Jens Thurau | Euractiv.de avec la Deutsche Welle | translated by Nathanaël Herman
Angela Merkel tremble, et c’est toute l’Allemagne qui retient son souffle. La couverture médiatique du sujet témoigne de la fin d’un tabou sur la santé des dirigeants politiques outre-Rhin. Un article de notre partenaire allemand, la Deutsche Welle.
Une chaise pour éviter les tremblements : pourquoi diable, personne n’y avait pensé ? Ce jeudi 11 juillet à Berlin, la chancelière allemande et la Première ministre du Danemark se sont assises pour assister à la cérémonie des hymnes nationaux. Angela Merkel a écouté les hymnes des deux pays sereinement et sans trembler.
Nouvelle crise de tremblements
La chancelière fédérale d’Allemagne a été victime d’une troisième crise de tremblements en moins d’un mois, ce mercredi 10 juillet, alors qu’elle recevait le Premier ministre finlandais, Antti Rinne. Néanmoins, plus tard dans la journée, lors d’une nouvelle apparition, Angela Merkel paraissait comme à son habitude : calme, placide et lucide, avec un petit sourire en coin.
« Je vais bien. J’ai déjà dit récemment que j’étais dans une phase de traitement depuis ce qui m’est arrivée lors du cérémonial militaire avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. De toute évidence, ce n’est pas fini, mais il y a des progrès, et je dois désormais vivre avec ces tremblements pour un certain temps. Mais je vais très bien et il n’y a pas de souci à se faire », a-t-elle ajouté, une heure seulement après avoir été prise de violents tremblements.
La chancelière est-elle malade ? Est-ce la fin de sa carrière politique ? Lors de la dernière attaque en date, le tabloïd allemand Bild avait titré :« Encore une crise. Ça ne s’arrête pas ».
Les tremblements avaient commencé mi-juin, lors du cérémonial militaire avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Neuf jours plus tard, lors de l’investiture de la nouvelle ministre de la Justice au château Bellevue à Berlin, Angela Merkel se croisait les bras pour tenter de contrôler ses tremblements.
Une simple déshydratation ?
Lors du premier incident, Angela Merkel était déshydratée. En effet, il faisait particulièrement chaud ce jour-là. Lors du deuxième épisode, des sources gouvernementales avaient expliqué qu’il s’agissait d’une sorte de réaction psychologique, ce qu’Angela Merkel a officiellement confirmé.
Les températures record de la semaine dernière en France et dans d’autres pays d’Europe seront désormais au moins cinq fois plus probables – voire 100 fois plus. En cause : le changement climatique, selon des chercheurs du World Weather Attribution.
Néanmoins, cette information était tenue secrète, ce qui parait clair et compréhensible. Quelques minutes avant le communiqué de la chancelière sur son état de santé, sa porte-parole Ulrike Demmer soulignait qu’Angela Merkel se portait bien, ajoutant que la chancelière « avait accompli énormément de choses lors des réunions de ces trois dernières semaines ». De fait, Angela Merkel n’a annulé aucun rendez-vous, et a même négocié jusqu’au petit matin lors du sommet du G20 au Japon.
Du jamais vu en Allemagne
Les discussions relativement ouvertes sur l’état de santé de la chancelière ne sont pas chose commune pour le pays. Dans le passé, il était plutôt rare que les chanceliers s’expriment sur leur santé.
Au début des années soixante-dix, le chancelier allemand Willy Brandt (SPD) a souffert de longues dépressions sans que le peuple allemand ne soupçonne quoi que ce soit. En 1989, peu de temps avant la chute du mur de Berlin, Helmut Kohl a surmonté une tentative de putsch interne au parti lors d’une assemblée de la CDU, alors qu’il souffrait de douleurs violentes en raison d’une infection de la prostate. Personne n’en a jamais rien su.
Il ne fait aucun doute que les chanceliers savent ce qu’ils font. Les Allemands, pour qui la fiabilité en politique est un atout précieux, n’aiment pas lorsque leur dirigeant montre des signes de faiblesse et ne veulent généralement pas s’en soucier. En outre, en Allemagne, les politiques bénéficient d’un espace privé plus important que dans d’autres démocraties. Ailleurs, notamment aux États-Unis, la population connait jusqu’au groupe sanguin du président. En France, il est n’est pas rare de parler de l’état de santé du dirigeant. Toutefois, tel n’a pas toujours été le cas : Franklin D. Roosevelt et John F. Kennedy sont tombés extrêmement malades pendant leur mandat, sans que quiconque soit au courant.
Un temps plein malgré de nombreuses scléroses en plaque
L’attitude des Allemands face aux maladies a également évolué en raison
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