Le match est perdu d’avance mais les vieux réflexes de l’ancien monde persistent en dépit du bon sens.
Washington et Londres sont en train de mettre sur pied une force navale multinationale pour surveiller le détroit d’Hormuz après avoir constaté que la Royal Navy, jadis la plus puissante marine de guerre au monde, n’a aucunement les moyens d’intimider l’Iran.
D’où le bon vieux expédient des coalitions réunissant toujours les mêmes vassaux : outre les franco-britanniques et les Arabes du CCG (Conseil de Coopération du Golfe), des pays comme l’Allemagne, la Pologne, le Canada, le Japon et la Corée du Sud sont de plus en plus sollicités pour participer à l’hubris impérial.
En 2011, l’un des premiers bâtiments de guerre à ouvrir le feu sur la Libye fut bien une frégate sud-coréenne. Ses projectiles tombèrent sur l’autoroute côtière reliant Benghazi à Tripoli, construite par des sociétés sud-coréennes, lesquelles ne furent jamais payées…
Pour revenir au détroit d’Hormuz, la montée en puissance de certaines formations navales de part et d’autre risque d’y créer des bouchons. Car outre les États-Unis et leurs alliés de l’Otan et hors-Otan, la Russie et la Chine ont déclaré avoir leur propres plans de sécurité collective dans le Golfe, qui redevient ainsi l’un des nombreux théâtres du Grand jeu planétaire en cours.
(La Corée du Sud protège ses fournisseurs en se collant dans un "merdier" olympien. En face, il y a la Russie qui peut lui en fournir par pipeline, sans ces milliers de navires pétroliers extrêmement polluant. Mais, peut-être achètent-ils aussi du pétrole de schiste américain, sûrement d'ailleurs. Enfin, si, j'étais à leur place, je prendrais mes précautions avec le pétrole russe moins cher. note de rené)
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