lundi 1 juillet 2019

Le budget des missions de paix de l’ONU subit une nouvelle baisse


Explication 

Les pays membres de l’ONU sont parvenus à un accord de principe pour réduire de 65 millions de dollars le budget global de la douzaine d’opérations de paix de l’Organisation pour juillet 2019 à juin 2020.

  • Marianne Gomez (avec AFP)
  • le 30/06/2019 à 15:06 
Le budget des missions de paix de l’ONU subit une nouvelle baisse
En 2010-2011, le budget dévolu aux opérations de maintien de la paix (OMP) de l’ONU se montait à 7,8 milliards de dollars (6,8 milliards d’euros). Depuis lors, il n’a cessé de décroître. Pour les douze mois passés, il s’est élevé à 6,7 milliards de dollars (5,8 milliards d’euros). Pour le nouvel exercice, les experts financiers de l’ONU ont proposé aux États membres un montant inférieur de 50 millions de dollars (43,9 millions d’euros) à la demande faite par le secrétaire général Antonio Guterres. Auquel les États membres ont décidé d’ajouter 65 millions de dollars (57,07 millions d’euros) de coupes.

► Que recouvrent ces opérations ?

Les opérations de maintien de la paix (OMP) sont décidées par le Conseil de sécurité. On en compte en 2018 une soixantaine qui mobilise 100 000 Casques bleus. Plus de soixante opérations ont été menées depuis 1948. Mises sur pied pour aider les pays déchirés par un conflit à créer les conditions d’une paix durable, ces opérations ont évolué au fil des ans, intégrant, outre des tâches strictement militaires, des missions complexes destinées à garantir l’application d’accords de paix globaux en aidant les pays à se stabiliser, à se réorganiser, à élire de nouveaux gouvernements et à mettre sur pied des institutions démocratiques, rappelle La documentation française.

► Comment sont-elles financées ?

L’ONU ne possède pas de force militaire propre ; elle dépend des contributions des États membres, et plus particulièrement des membres permanents du conseil de sécurité, eu égard à leur responsabilité particulière. Les États-Unis sont le plus gros contributeur financier (22 %), la France se classant au 5e rang avec un peu plus de 6 %. Pris dans leur ensemble, les pays européens contribuent au tiers du budget annuel des missions de paix.

► Pourquoi le budget de ces opérations baisse-t-il ?

Les coupes demandées par les États membres s’inscrivent dans un contexte de mise en cause du fonctionnement de l’ONU qui ne date pas d’hier.
Certaines opérations déployées dans des situations où les armes ne s’étaient pas encore tues et dans des régions comme l’ex-Yougoslavie, la Somalie et le Rwanda, ont fait l’objet de nombreuses critiques. Par ailleurs, depuis son arrivée au pouvoir, Donald Trump n’a cessé de fustiger l’organisation. Farouchement opposé au multilatéralisme qu’elle incarne, le président américain juge également son coût prohibitif.
Mais derrière les États-Unis, d’autres pays traînent des pieds. Début juin, Antonio Guterres a ainsi raconté qu’il avait pensé vendre sa résidence officielle de secrétaire général de l’ONU, à New York, pour aider l’organisation, dont les finances se trouvent dans un état « critique ». Le budget du maintien de la paix affichait alors un trou de 1,5 milliard de dollars (1,32 milliard d’euros). L’été dernier déjà, 81 pays sur 193, dont les États-Unis, n’étaient pas à jour de leurs contributions.

► Quelle est la situation actuelle ?

Même si le budget octroyé aux missions de paix s’annonce une nouvelle fois en baisse, à la différence des années précédentes, plusieurs pays se sont montrés modérés dans leurs demandes de coupes. Les États-Unis, qui réclamaient 150 millions de dollars de réduction (131,7 millions d’euros), ont réduit leurs exigences à 78,5 millions de dollars d’économies (68,92 millions d’euros), la Russie est passée de 196 millions de dollars (172,09 millions d’euros) à 81 millions de dollars (71,12 millions d’euros).
Des discussions se poursuivaient ce week-end entre États membres sur la répartition de ces coupes. Elles vont se concentrer sur les missions les plus coûteuses de l’ONU, notamment au Mali, en Centrafrique, en République démocratique du Congo ou au Soudan du Sud, selon une source diplomatique.

(Les guerres sont pour la plupart provoquées par l'occident et c'est l'Onu qui joue aux pompiers avec l'argent de tous. En tout cas, au Congo, ça va être le massacre ! Mais, c'est pas grave, tout le monde s'en fout. note de rené)

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