lundi 1 juillet 2019

Deutsche Bank: Le conseil discutera de coupes d'effectifs le 7 juillet (Allemagne)
 PUBLIÉ LE 30/06/2019 À 14H43 source : L'Usine Nouvelle

FRANCFORT (Reuters) - Le conseil de surveillance de Deutsche Bank se réunira le 7 juillet pour discuter d'une restructuration de grande ampleur qui pourrait engendrer jusqu'à 20.000 suppressions d'emplois, a-t-on appris auprès de quatre personnes au fait du dossier.


Le président du directoire Christian Sewing avait laissé présager une vaste réorganisation le mois dernier en promettant aux investisseurs "des réductions drastiques" dans la banque d'investissement après le projet avorté de mariage avec le concurrent Commerzbank.
Outre des réductions d'emplois, la banque allemande envisage également de réduire la taille de son directoire, ont dit trois des sources. La banque d'investissement y serait représentée par Christian Sewing lui-même au lieu d'avoir un siège comme c'est le cas aujourd'hui.
Garth Ritchie est actuellement à la tête de la banque d'investissement mais un projet en cours de discussions pourrait promouvoir les banquiers Stefan Hoops et Mark Fedorcik comme co-dirigeants de cette division, selon deux des sources.
L'une des sources a cependant précisé que ces projets étaient mouvants et que de nombreux éléments n'avaient pas encore été arbitrés.
Deutsche Bank n'a pas souhaité faire de commentaire sur ces changements. Garth Ritchie, Stefan Hoops et Mark Fedorcik ont fait savoir via un porte-parole qu'ils ne souhaitaient pas commenter ces informations.
La banque a expliqué travailler à des mesures pour accélérer sa transformation et améliorer de façon durable sa rentabilité.
"Nous informerons toutes les parties prenantes si nécessaire, le moment venu", a dit l'établissement financier.
RÉDUIRE LA VOILURE SUR LA BANQUE D'INVESTISSEMENT
Considérée comme l'une des banques les plus importantes du système financier mondial, Deutsche Bank a été plombée par les remaniements au sein de son équipe de direction, des dégradations de sa note de crédit et des amendes de plusieurs milliards de dollars. Sa banque d'investissement a été souvent pointée du doigt bien qu'elle génère environ la moitié de ses revenus.
Après avoir tenté en vain pendant des années de rivaliser avec les champions de Wall Street JPMorgan et Goldman Sachs, Deutsche Bank est finalement poussée à réduire la voilure dans l'activité à risque de banque d'investissement pour se concentrer sur les marchés traditionnels.
Dirigeants et investisseurs espèrent que le changement sera suffisamment radical pour relancer la société dont le titre a touché un plus bas historique en Bourse ce mois-ci.
Le Wall Street Journal avait rapporté vendredi que Deutsche Bank envisageait entre 15.000 et 20.000 suppressions d'emplois.
Une des sources a précisé samedi que le chiffre serait plus proche des 20.000.
La banque, qui employait l'équivalent de 91.463 salariés à la fin du premier trimestre, avait déjà annoncé qu'elle prévoyait de ramener ses effectifs "bien en dessous" des 90.000.
Parmi les autres mesures envisagées, figurent également la création d'une "bad bank" qui détiendra des dizaines de milliards d'euros d'actifs ainsi qu'une réduction voire la fermeture de ses activités de trading situées hors d'Europe.
(John O'Donnell, Hans Seidenstuecker et Tom Sims, Gwénaëlle Barzic pour le service français, édité par Tangi Salaün)

(Bon, comme toujours, la Deutsche Bank fait comme d'habitude, elle regarde la poutre dans l'oeil du voisin sans regarder dans le sien. Au lieu de se retirer de ses expositions sur les marchés en se débarrassant de tous les produits négociables, fourrant les toxiques dans sa bad bank qui restera un boulet pendant des années et en se repliant sur le pays, la direction préfère taper sur la masse salariale. 
Licencier reste pour moi une la solution de facilité de ceux qui en réalité ne veulent pas changer leur manière de voir par manque d'imagination et s'imaginent qu'envoyer un tel message aux marché suffira à ramener une confiance qui leur permettra de se réinvestir au niveau spéculatif.
Entre-nous, la débâcle est telle que la direction peut laisser ses salariés l'accompagner jusqu'à un redressement difficilement réalisable, mais, possible, si, comme une armée, il y a un retrait de toutes ses positions spéculatives en évitant que les dirigeants ne se fasse la malle avec les fonds planqués dans les paradis fiscaux. 
Si, il y a des gens à virer à la Deutsche Bank sans indemnités, ce sont les dirigeants. Car redresser cette entreprise tentaculaire avec ceux-là même qui l'ont coulé est une gageure qui ne peut conduire qu'à l'échec. note de rené)

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