A trois ans de la présidentielle, ce que les européennes nous enseignent pour l'élection de 2022 (France)
Parti par parti, le JDD fait le point à trois ans de la présidentielle de 2022 après le résultat des européennes.
Les élections européennes à peine bouclées, les regards se tournent déjà vers la présidentielle de 2022. Une enquête Ifop-Fiducial pour Paris Match, CNews et Sud-Radio a testé ce que voteraient les Français si le scrutin avait lieu demain. Bien sûr, ce sondage est à prendre avec précaution à trois ans de l'élection. Mais il révèle, couplé avec les résultats des européennes, plusieurs enseignements. Le Journal du Dimanche se projette et fait le point sur les principaux partis de la vie politique française.
Emmanuel Macron élargit sa base
Contrairement à François Hollande en 2014, Emmanuel Macron n’a pas subi de revers cinglant lors des élections européennes. Si La République en marche est arrivée deuxième derrière le Rassemblement national, la formation du président de la République obtient tout de même 22,41%, soit seulement 1,6 point de moins qu’Emmanuel Macron en 2017.
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Le scrutin a aussi confirmé la stratégie du chef de l’Etat qui mise sur une nouvelle bipolarisation de la vie politique française entre un arc progressiste qu’il mènerait et les nationalistes rassemblés derrière Marine Le Pen. La troisième liste aux européennes, celle d’Europe Ecologie, a en effet terminé à plus de neuf points des deux premières. Par ailleurs, selon le sondage Ifop-Fiducial, seules deux candidats (Macron et Le Pen) dépasseraient les 15% en 2022, contre quatre en 2017.
Emmanuel Macron se retrouverait même renforcé puisqu’il arriverait en tête du premier tour selon l’enquête, améliorant son score pour atteindre les 30%. Le chef de l’Etat conserve son socle électoral acquis en 2017 et l’élargit même. Le sondage confirme ce qui est apparu lors des élections européennes avec le ralliement de nombreux électeurs de droite : 40% des personnes interrogées ayant voté François Fillon en 2017 disent aujourd’hui vouloir voter Emmanuel Macron en 2022.
Marine Le Pen est toujours là
Après avoir connu une année post-présidentielle compliquée, marquée par son échec au débat du second tour, Marine Le Pen semble être totalement revenue dans la partie. Sa formation, le Rassemblement national, est arrivée en tête des européennes avec 23,31%, soit deux points de mieux que le score de sa candidate au premier tour en 2017 (mais 1,5 de moins que le score du FN aux européennes de 2014).
Le sondage Ifop-Fiducial situe même Marine Le Pen à 28% pour le premier tour de la présidentielle 2022. Elle bénéficierait surtout de la fidélité de ses électeurs. 90% d’entre eux au premier tour en 2017 déclarent vouloir voter de nouveau pour elle en 2022. C’est le taux le plus élevé parmi les candidats. En comparaison, 74% des électeurs d’Emmanuel Macron veulent renouveler l’expérience. Ils sont 54% parmi les électeurs de Jean-Luc Mélenchon.
Selon le sondage, la progression de Marine Le Pen serait encore plus nette au second tour. La candidate d’extrême droite récolterait 43% des suffrages contre près de 34% en 2017. Une hausse qui s’explique notamment par l’évolution du vote Insoumis. Ainsi 61% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon en 2017 voterait pour Marine Le Pen au second tour de la présidentielle (39% pour Emmanuel Macron).
Les Verts ont une vraie chance mais…
Surprise des européennes, Europe Ecologie Les Vert mené par Yannick Jadot est donné à la troisième place de la présidentielle si celle-ci avait lieu demain avec 12% des voix. Les écologistes bénéficieraient notamment d’un bon report des électeurs de Jean-Luc Mélenchon ou de Benoît Hamon.
Mais à Europe Ecologie, un bon résultat aux européennes ne garantit pas une belle performance à la présidentielle. Historiquement, cette dernière convient peu aux écologistes. Le meilleur score du parti lors de ce scrutin remonte à 2002. A l’époque, Noël Mamère avait obtenu 5,25%.
En 2012, Eva Joly n’avait récolté que 2,31% des suffrages alors que trois ans auparavant, Europe Ecologie terminait déjà troisième des européennes avec 16,28%. Lors de la dernière présidentielle, les écologistes ont même renoncé à présenter un candidat pour soutenir Benoît Hamon alors qu’ils avaient approché les 9% aux européennes de 2014.
Laurent Wauquiez déjà disqualifié?
Grands battus des européennes, Les Républicains ne sont pas au meilleur de leur forme à trois ans de la présidentielle. D’autant que leur leader, Laurent Wauquiez, apparaît fortement discrédité. L’enquête Ifop-Fudicial confirme la tendance et ne le crédite que de 8% des voix si le scrutin présidentiel avait lieu demain. Un chiffre très loin de celui de François Fillon en 2017 (20,01%) dont la campagne avait pourtant été marquée par les affaires.
La stratégie choisie par Laurent Wauquiez de droitiser le discours du parti a fait fuir les électeurs centristes vers En marche. La situation n’est toutefois pas figée puisque Laurent Wauquiez a été mis sous pression par certains cadres du parti. Ceux-ci lui demandent au mieux une réorientation de la ligne du parti, au pire sa démission.
Jean-Luc Mélenchon de retour à son socle minimum
Après la belle embellie de la présidentielle 2017 où Jean-Luc Mélenchon avait obtenu 19,58%, La France insoumise est retombée de son nuage. Cinquième des européennes avec 6,31% des voix, le parti qui voulait s’imposer comme le leader indiscutable à gauche est retombé au niveau auquel se situait l’ancien Front de gauche.
Le sondage Ifop place même Jean-Luc Mélenchon à 9% pour la présidentielle, deux points en dessous de son score de 2012. Il paierait notamment l’émergence des Verts. A surveiller, également, ce que fera François Ruffin. Le député Insoumis confiait en mars au Figaro que Jean-Luc Mélenchon "(l)’encourage à ne pas fermer la porte de la présidentielle".
Le Parti socialiste confirme sa chute
Mis à mal après la contre-performance de Benoît Hamon à la présidentielle (6,36%), le Parti socialiste ne s’est pas relancé lors des élections européennes et la liste menée par Raphaël Glucksmann n’a obtenu que 6,19%. Le sondage pour la présidentielle de 2022 place même le parti mené par Olivier Faure à 4%, soit en dessous du seuil de 5% qui conditionne le remboursement des frais de la campagne.
Un score encore en baisse qui peut s’expliquer par deux facteurs. Tout d’abord la présence supposée des Verts lors du scrutin, eux qui avaient décidé de se ranger derrière le PS en 2017. Mais également le manque de notoriété d’Olivier Faure malgré qu’il soit le premier secrétaire depuis plus d’un an.
Les municipales, lors desquelles le PS est historiquement fort, qui se déroulent l’année prochaine, pourraient toutefois relancer le parti. Il faudra également scruter le retour de quelques personnalités politiques de premier plan. Si Martine Aubry ou Christiane Taubira se sont montrées durant la campagne des européennes, Bernard Cazeneuve a publié un message qui laisse entendre son envie de revenir aux affaires.
(Bon, les sondages, ça me laisse froid, mais, entre marine lepen et macron, je m'abstiens en me disant que marine lepen n'aurait jamais osé faire ce que fait macron, vendre la maison France jusqu'à disparition totale dans l'entité europe, ce que seuls les financiers américains et anglais (rothschild, goldman sachs, jp morgan, morgan stanley, rockfeller (banque of américa), etc) réclament. note de rené)
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