Depuis qu'il a racheté Monsanto, Bayer vit un cauchemar
En rachetant le géant américain, Bayer pensait faire une très belle affaire. C'était sans compter sur un changement d'époque aussi radical que soudain...
À eux seuls, ces chiffres relayés par Le Monde illustrent la folle descente aux enfers du groupe Bayer. En 2015, la multinationale allemande pesait 136 milliards d’euros. Quatre ans plus tard, elle n’en pèse plus « que » 52 milliards… Une dégringolade foudroyante qui s’explique essentiellement par le rachat, en juin 2018, de Monsanto. Un signe des temps ? Possible…
Dépenser 63 milliards d’euros pour racheter un géant des pesticides ? Il y a dix ans, ça aurait sûrement été une super affaire. Mais aujourd’hui, alors que le glyphosate, produit phare de Monsanto, est dans le collimateur des scientifiques, de la justice et de l’opinion publique, c’est une toute autre histoire. Dans sa chronique consacrée aux malheurs de Bayer, Axel de Tarlé(Europe 1), parle même du « plus mauvais timing de toute l’histoire des rachats d’entreprise. »
Dès le mois d’août 2018, soit deux mois seulement après le rachat, Monsanto était jugé responsable du cancer d’un jardinier californien. La semaine dernière ? Rebelote : nouveau cancer, nouvelle condamnation. Et ce n’est sûrement qu’un début : rien qu’aux États Unis, 11 200 plaintes auraient déjà été déposées contre Monsanto…
Résultat de ces gros nuages au dessus de la tête de Monsanto (et donc, de Bayer), en bourse, le cours de l’action s’effondre. Est-ce à dire que Bayer devra renoncer aux pesticides ? Non. Mais s’il veut redresser la barre, note RTL, le géant allemand devra sans doute revoir sa stratégie :
« Ce qui est sûr, c’est que l’entreprise va devoir rebâtir sa stratégie, en s’orientant notamment vers des produits moins virulents et bio, ce qui serait pour les agriculteurs et les consommateurs une bonne nouvelle. »
Le glyphosate n’est plus à la fête ? Tant mieux. C’est l’occasion d’encourager d’autres façons de produire notre nourriture.
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