Google part aux Bermudes pour payer moins d’impôts
Ouest-France via Euractiv
4 janv. 2019
Le géant du numérique a fait transiter près de 20 milliards d'euros par les Bermudes en 2017 pour payer moins d'impôts.
Le géant américain du numérique a utilisé sa filiale aux Pays-Bas pour faire transiter les bénéfices générés en dehors des États-Unis vers une autre filiale basée aux Bermudes. Pays où les entreprises ne paient pas d’impôt sur les bénéfices. Un article de notre partenaire Ouest-France.
Une belle optimisation fiscale. Google a fait transiter en 2017 19,9 milliards d’euros vers les Bermudes, un paradis fiscal, via une société écran basée aux Pays-Bas, dans le cadre d’un arrangement permettant au moteur de recherche américain de faire baisser les impôts payés à l’étranger, selon des documents soumis à la Chambre de commerce néerlandaise.
« Nous payons toutes les taxes que nous devons et nous nous conformons aux règles fiscales de tous les pays dans lesquels nous opérons à travers le monde », déclare l’entreprise dans un communiqué. « Google, comme d’autres sociétés multinationales, s’acquitte de l’essentiel de ses impôts sur les bénéfices dans son pays d’origine et nous avons réglé un taux d’impôt effectif mondial de 26 % au cours des 10 dernières années. »
En s’appuyant sur les statistiques des paradis fiscaux, dont les Bermudes ou l’Irlande, des économistes estiment que 40 % des profits des multinationales échappent à l’impôt. L’Union européenne perdrait ainsi un cinquième des recettes qu’elle est censée collecter auprès des entreprises.
« Double sandwich »
La filiale aux Pays-Bas est utilisée pour faire transiter les bénéfices issus de redevances générés en dehors des États-Unis vers Google Ireland Holdings, une filiale basée aux Bermudes, où les entreprises ne paient pas d’impôt sur les bénéfices.
Cette stratégie fiscale, connue sous l’expression « double sandwich irlandais, néerlandais », est légale et permet à Google d’éviter de payer des impôts aux États-Unis ou en Europe sur ces bénéfices, qui représentent l’essentiel de ce que le géant technologique gagne à l’étranger.
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