Des responsables américains sonnent l'alarme sur "la menace" russe
source : Romandie.news
Dan Coats, le directeur des services de renseignement américains s'exprime à une conférence de presse à la Maison Blanche, le chef du FBI Christopher Wray à ses côtés, le 2 août 2018 / © AFP / NICHOLAS KAMM
L'un après l'autre, ils ont pris la parole devant les journalistes à la Maison Blanche, un spectacle solennel contrastant avec celui de la conférence de presse du président américain au côté de son homologue russe le 16 juillet à Helsinki, suite à laquelle Donald Trump avait été critiqué de toutes parts pour s'être montré trop conciliant envers Vladimir Poutine.
Alors que la Russie est accusée par le renseignement américain d'ingérence lors de l'élection présidentielle de 2016, qui l'a porté au pouvoir, M. Trump avait en effet semblé exonérer Moscou, provoquant l'indignation jusque dans son propre camp républicain. Il avait ensuite plaidé le lapsus.
En meeting en Pennsylvanie jeudi soir, Donald Trump a, une nouvelle fois, semblé qualifier l'idée d'une ingérence russe dans l'élection présidentielle de "arnaque".
Le contraste est à nouveau flagrant entre cette déclaration, lancée devant ses partisans, et la solennité de la conférence de presse tenue par les hauts responsables du renseignement américain, depuis la Maison Blanche, seulement quelques heures auparavant.
La Russie continue "d'essayer d'affaiblir et de diviser les Etats-Unis" en interférant dans le processus électoral américain et en s'immisçant dans le débat politique, a accusé le patron des services de renseignement Dan Coats.
La menace "est réelle. Elle continue. Et nous faisons tout notre possible pour avoir des élections en lesquelles les Américains puissent avoir confiance", a-t-il ajouté, à quelques mois du scrutin parlementaire de mi-mandat de novembre.
"C'est une menace que nous devons prendre très au sérieux", a de son côté mis en garde Christopher Wray, le patron de la police fédérale (FBI).
"Il est important de comprendre qu'il ne s'agit pas simplement d'une menace liée au processus électoral. Nos adversaires sont en train d'essayer de saboter notre pays de manière persistante, qu'on soit en période d'élections ou non", a-t-il insisté.
Quant à la ministre de la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen, elle a jugé que la démocratie américaine était "dans la ligne de mire".
"Les élections libres et transparentes sont la pierre angulaire de notre démocratie, et il est maintenant clair qu'elles sont la cible de nos adversaires qui cherchent (...) à saboter notre mode de vie", a-t-elle lancé.
- Pas aussi importants qu'en 2016 -
Le président américain Donald Trump en meeting, devant ses partisans, à Wilkes-Barre, en Pennsylvanie, le 2 août 2018 / © AFP / MANDEL NGAN
Pour l'heure toutefois, les efforts de la Russie pour tenter de "miner" les "valeurs fondamentales" américaines ne sont pas aussi importants qu'ils l'ont été pour influer sur l'élection présidentielle de 2016, a noté M. Coats.
"Nous n'avons pas vu ce type d'efforts importants jusqu'à présent", a-t-il souligné.
Le directeur du FBI a lui noté qu'il n'avait pas pour l'instant constaté d'attaque directe sur les infrastructures électorales. "Ce que nous voyons, ce sont des tentatives d'influence mal intentionnées", a relevé M. Wray.
Au début de l'année, la justice américaine a inculpé 13 Russes et trois entités russes pour ingérence dans les élections et le processus politique américains. Douze agents du renseignement russe ont également été inculpés aux Etats-Unis mi-juillet pour ingérence dans la présidentielle de 2016.
Facebook, violemment critiqué l'an dernier pour avoir servi de plateforme de désinformation lors de l'élection de 2016, a annoncé mardi avoir repéré de nouvelles tentatives de manipulation à l'approche du scrutin de novembre, en se gardant d'identifier les auteurs mais en laissant les regards se tourner vers la Russie.
L'enquête sur l'ingérence russe empoisonne le mandat de M. Trump, qui tente depuis plusieurs mois de discréditer cette investigation.
Le président a exprimé son souhait de voir son ministre de la Justice mettre fin à cette enquête, qu'il juge minée par des conflits d'intérêt prêtés à Robert Mueller et qu'il qualifie de "chasse aux sorcières".
Dans le cadre de cette investigation, quatre membres de l'ancienne campagne présidentielle de M. Trump sont poursuivis pour des délits qui ne sont cependant pas directement liés à une éventuelle collusion avec Moscou.
(©AFP / 03 août 2018 03h03)
(Et, tout ça, pour du fric ! Comme pour l'Irak dont les champs de pétrole sont désormais exploités par des compagnies américaines et anglaises, comme pour la Libye dont les réserves d'or ont disparues aux States, comme pour la Syrie, toujours les mêmes qui officiaient à la manoeuvre de l'état profond américain et qui ne sont pas contents, mais, pas contents du tout parce qu'un autre réseau de financiers, toujours américains, est en train de tenter de les remplacer à la barre. Barre qui, quand même, représente des centaines de milliards de dollars, ne serait-ce qu'à travers des lois qu'ils font passer, par exemple, pour laisser la bride aux banques. note de rené)
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