dimanche 22 juillet 2018

4 – Sanofi, vers un nouveau scandale ? source : Monsieur Mondialisation France
Après la crise qui a frappé il y a quelques années Sanofi, fabricant de la Dépakine (l’anti-épileptique accusé de causer des malformations et des troubles mentaux chez les enfants dont la mère prenait ce médicament pendant leur grossesse), un nouveau scandale touche l’entreprise de fabrication de médicaments. France Nature Environnement a révélé ce 8 juillet que l’usine située à  Mourenx rejetait des polluants en des quantités qui dépassent de 7000 à 190000 fois les normes. L’un des composé visé, le bromopropane « a des effets toxiques néfastes pour la santé. Au-delà des irritations des voies respiratoires, de la peau, et des yeux ; il a aussi un potentiel cancérigène, mutagène et reprotoxique (baisse de la fertilité et malformation des fœtus) » selon l’association. Les autorités étaient au courant depuis au moins le 14 avril dernier, alors que selon les premiers éléments l’entreprise ne contrôlait pas ses rejets. Depuis ces révélations, le site a été fermé et le gouvernement a laissé trois mois à Sanofi pour se mettre en conformité. Reste à savoir si ces pollutions resteront impunies.
5 – Les sénateurs détricotent les maigres avancées de la loi alimentation
Déjà critiquée pour son manque d’ambition, la loi agriculture et alimentation a été réduite a une peau de chagrin lors de son passage au sénat. L’article 14, qui en interdisant les remises, les rabais, les ristournes, la remise d’unités gratuites et toutes pratiques équivalentes sur les produits phytosanitaires et entendait ainsi réduire leur utilisation a tout bonnement été supprimé. Un nouvel amendement tentant une fois de plus d’introduire le principe de l’interdiction du glyphosate dans la loi a été quant à lui rejeté.
Source : Urtikan.net
Suite à une dizaine de changements au total, aucun compromis n’a été trouvé par la commission mixte paritaire composée de députés et sénateurs et qui s’est réuni ce 10 juillet. Le texte sera à nouveau étudié en commission par l’assemblée dans les jours qui suivent. L’occasion pour les députés – peut-être -, de revenir sur leur position en ce qui concerne le glyphosate, alors que sa non-interdiction a causé l’indignation bien au-delà des clivages politiques.

Rappelons enfin que ces évènements, comme d’autres, n’ont pas été occultés à cause de la Coupe du Monde en elle même, ni du football en tant que sport, mais bien car la plupart des médias vont choisir d’y consacrer l’essentiel de leur temps de diffusion, que partout sur nos écrans on nous affiche de force le sujet au point où l’essentiel de l’information qui compte pour la majorité de la population est devenu inaudible. Cette popularisation « de force » d’un tel spectacle, à la fois symbole et promoteur d’un modèle économique mondialisé, est par définition un choix hautement politique. En avoir conscience n’est sans doute pas incompatible avec les plaisirs du sport. Mais l’inverse, à savoir la négation du rôle politique des grands évènements sportifs, n’est certainement pas un signe de bonne santé démocratique.

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