Aux États-Unis, bientôt une taxe sur la malbouffe ?
source : Science post
En effet, les problèmes d’obésité sont tels que certains experts en santé publique et en nutrition suggèrent la mise en place d’une taxe sur la malbouffe pour lutter contre les mauvaises habitudes alimentaires.
Aux États-Unis, plus de 36,5 % des adultes et environ 20 % des enfants de 6 à 19 ans sont obèses, et donc sujets aux maladies cardiaques, aux accidents vasculaires cérébraux, au diabète de type 2 et autres cancers. Pour tenter de minimiser les risques, une équipe de chercheurs de l’Académie de santé publique de l’Université de New York, et de l’École de science et de politique alimentaire Friedman de l’Université Tufts, ont examiné les effets de la mise en place d’une taxe fédérale sur la malbouffe, à l’instar des cigarettes. Les résultats de leurs recherches ont été publiés dans l’American Journal of Public Health.
Après avoir examiné plusieurs paramètres scientifiques et juridiques aux États-Unis – et dans d’autres pays – les chercheurs ont alors conclu que l’approche la plus efficace serait la mise en place d’une taxe fédérale, sur les fabricants plutôt que sur les consommateurs. Et il apparaît que taxer la malbouffe n’est en fait pas si rare. Par ailleurs, un certain nombre d’États américains ont déjà mis en place une taxe de ce genre. Mais les experts conviennent toutefois qu’une taxe fédérale qui pénaliserait les fabricants serait probablement plus efficace. D’autre part, The Economic Times compte aujourd’hui huit pays ayant mis en place une forme de taxation spécifiquement destinée à lutter contre l’obésité, parmi lesquels le Japon et le Mexique.
« L’avantage de taxer le fabricant est qu’il est intégré dans le prix que le consommateur voit sur l’étagère, plutôt que d’être ajouté au registre », note Jonathan Gruber, professeur d’économie au MIT. « La taxe serait par ailleurs beaucoup plus efficace au niveau national, les consommateurs n’étant plus susceptibles d’acheter leurs produits dans d’autres juridictions ». Reste à savoir dans quelle mesure le montant de cette possible taxe sera répercuté sur le portefeuille du consommateur. « La plus grande question est de savoir comment la taxe est appliquée – un montant fixe fixe ou un pourcentage. Il y a des arguments en faveur des deux approches », poursuit le spécialiste.
Quoi qu’il en soit, les chercheurs s’accordent à penser qu’une taxe sur la malbouffe pourrait faire baisser les taux d’obésité, ou au moins ralentir leur augmentation. Les premiers produits ciblés seraient sans surprise les sodas et autres boissons sucrées.
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