Amélie, touche pas mon compte courant ! (France)
« On a 1600 milliards d’euros dans les assurances vie en France et 400 milliards sur les comptes en banque. C’est 3 ans d’épargne non-allouée qui est sur les comptes en banque. La bonne nouvelle c’est que si vous êtes intermédiaire financier vous savez où trouver l’argent. »
Chère lectrice, cher lecteur,
Cette petite phrase perdue dans un discours ennuyeux a été prononcée cette semaine par la député En Marche Amélie de Monchalin devant un parterre de banquiers et d’assureurs.
Elle est en train de leur demander de réallouer une partie de VOTRE épargne vers les PME françaises.
Mais pourquoi fait-elle sa demande aux banquiers et pas à vous ?
C’est votre argent tout de même !
VOTRE compte courant, c’est le leur
De son point de vue, la réponse est simple. Ce n’est pas à vous de décider où va votre argent mais à elle, aidée de son parterre de banquiers.
Faut-il d’ailleurs préciser que Madame de Montchalin travaillait chez Axa jusqu’à l’année dernière.
Vous comprenez mon bon monsieur, ma bonne dame, la finance c’est très compliqué, il vaut mieux que vous laissiez cela à des experts.
C’est LA fausse bonne idée, très TRÈS dangereuse du XXIe siècle. C’est même comme cela que l’on fabrique les crises financières : en jouant avec l’argent des autres.
Mettez-vous à la place de votre banquier : s’il vous fait gagner de l’argent ainsi qu’à la banque, il touchera un gros bonus… Mais si il en perd encore plus, vous aurez tout perdu mais lui touchera tout de même son salaire, personne ne viendra l’embêter et il se trouvera une bonne excuse pour continuer à dormir sur ses deux oreilles.
Votre argent il s’en fout… On n’a jamais vu un banquier aller en prison.
Jean-Yves Haberer, le dernier président du Crédit Lyonnais a été condamné à un euro de dommage et intérêt pour une faillite qui a coûté 15 milliards d’euros à l’État, c’est-à-dire à vous et à moi… Il a même eu l’audace d’écrire un livre pour expliquer qu’il était un bouc émissaire ! Pauvre chouchou.
Et Daniel Bouton : le déprimant président de la Société Générale au moment de l’affaire Kerviel. L’affaire, a coûté la bagatelle de 5 milliards d’euros à la banque. Cela n’empêchera pas M. Bouton de toucher une retraite chapeau de 730 000€ par an de la part de la Société Générale.
Et cela se passe comme ça à tous les étages !
Les banquiers n’ont AUCUN intérêt à être prudent.
Ce n’est pas pour rien qu’il y a 1 000 milliards d’euros d’actifs pourris dans les banques européennes.
Mais vous, votre argent, vous savez pourquoi vous l’avez économisé, péniblement, euro après euro. Vous savez à quoi il est destiné, pourquoi vous en avez besoin. Des études, une maison, un revenu pour survivre, une association qui vous tient à cœur, un projet de vie ou de transmission…
C’est vous qui savez si vous pouvez ou voulez prendre des risques avec votre argent. Pas eux !
L’expérience le prouve 1000 fois.
C’est comme cela que l’on a eu la crise de 2008 et ils pensent encore que les mêmes causes produiront des effets différents.
Personne n’est plus qualifié que vous pour savoir ce qu’il faut faire de votre patrimoine.
La réalité des PME européennes
Aujourd’hui ils viennent vous dire qu’il faut flécher votre argent vers une épargne « productive » et investir dans les PME de notre pays.
ATTENTION, ils ne parlent pas de n’importe quelle PME mais déjà d’entreprise importantes, cotées en bourse et dont vous devriez acheter des actions de toute urgence.
C’est une honte et une catastrophe !
Oui, le tissu des PME françaises se détériore. C’est vrai. Nous perdons nos industries et des pans entiers de savoir-faire.
Mais ce n’est pas à cause du financement !
Non seulement, les PME françaises peuvent lever des fonds auprès des banques à des taux dérisoires mais elles peuvent également, grâce au succès de la finance participative, émettre des obligations auprès des particuliers… Sans même passer par les banques.
Ce n’est pas le financement, le problème !
Ce n’est pas en flêchant VOTRE argent que l’on va aider des PME qui sont étouffées sous les charges, les normes et les rigidités d’un système dépassé et la concurrence déloyale organisée par une Europe autiste.
Amélie de Monchalin enrage que 400 milliards d’euros dorment sur vos comptes courants… Cela représente 3 ans d’épargne s’exclame-t-elle ! Oui. Cela représente également 3 mois de consommation des ménages. Est-ce si honteux que les familles aient 3 mois d’avance sur leur compte courant ? Ne voient-ils vraiment aucune vertu à la prudence et à la prévoyance ?
Madame de Montchalin a-t-elle bien pris la mesure des faiblesses de l’économie européenne : les difficultés d’Altice, la faillite du groupe Steinhoff (maison mère de Conforama) et celle de Carillion un grand groupe de services britannique.
Tous ces groupes ultra-financiarisés asphyxient littéralement leurs fournisseurs et les milliers de PME qui travaillent pour eux.
Et vous voudriez prendre notre argent pour le placer dans des PME côtées en bourse alors même que les marchés sont au plus haut et leur situation doublement fragilisées par les faiblesses des grands groupes et la remontée actuelle des taux d’intérêt ??
Bien sûr il existe des PME en France et en Europe qui mériteraient d’être soutenues, mais ce n’est pas à d’autres de décider ce que vous devez faire de votre argent !
L’État prélève déjà près de la moitié de vos revenus en impôts… Et ils veut encore contrôler votre épargne et votre compte courant ?
Il est tout simplement dégueulasse de jouer ainsi avec l’argent des autres.
Déjà 38 000€ taxés sur votre épargne
La politique monétaire de la BCE a déjà coûté, en moyenne, 38 000€ d’épargne par ménage depuis le début de la crise et ils veulent maintenant en plus refourguer des fonds de PME, par nature risqués, au pire moment, sans même demander leur avis aux gens qui ont durement gagné cet argent.
Cette nouvelle forfanterie des pouvoirs publics et des banquiers de connivence est inacceptable.
Il est URGENT que le plus de monde possible soit informé afin de prendre les bonnes décisions.
Je compte sur vous pour faire suivre ce message autour de vous :
- envoyez-le à votre carnet d’adresses ;
- Partagez-ce sur Facebook et les réseaux sociaux grâce aux boutons en haut et en bas de cet article ;
- Parlez-en autour de vous…
Si vous ne le faites pas, personne ne le fera à votre place et ils auront gagné une nouvelle bataille.
D’avance je vous remercie de votre aide et de votre engagement,
À votre bonne fortune
Olivier Perrin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire