vendredi 1 décembre 2017

Juste une réflexion, mes chers cinq lecteurs, sur une information passée inaperçue.

Il me semble que nous sommes passés sur l'information la plus importante de ces derniers temps. Ce ne sont pas les tensions à arrière goût de bombes nucléaires qui se sont instaurés entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, ni, non plus la guerre civile qu'entretient la CIA en Syrie, ni, la volonté d'Israël d'expulser tous les palestiniens de leur terre, non plus, la guerre, à la limite de la troisième guerre mondiale que souhaiterait Israël et l'Arabie Saoudite, en attaquant l'Iran pour l'un et en exterminant tous les chiites pour l'autre, ni, la fin des états providences souhaitées par les oligarchies américaines dans l'Union Européenne, non, il ne s'agit pas de tout cela. La nouvelle est plus prosaîque, il s'agit de la saturation des forêts concernant l'absorption du CO2.
Les forêts ne l'absorbent plus, il y en a trop, elles le rejettent.
Cela n'a l'air de rien énoncé en ces termes, mais, il me semble que c'est un tournant majeur, non pas du changement climatique, mais, de l'industrialisation à outrance de nos sociétés.
Car, si, les forêts ne jouent plus leur rôle d'éponge à CO2, elles risquent d'en subir à contrario les effets négatifs dans le sens où elles pourraient dépérir rendant à terme l'air irrespirable.
Le danger étant que ce n'est pas le changement climatique qui risque d'occasionner l'extinction de l'espèce, mais, la modification chimique de l'air que l'on respire avec un phénomène d'asphyxie sur les êtres vivants, nous obligeant à vivre sous des dômes avec de l'air artificiel et une nature qui se sera adaptée, peut-être, mais qui sera devenue nocive pour les être vivants.
Ce phénomène ne sera pas passager, il sera durable et peut-être définitif, si, l'humanité ne réagit pas, c'est-à-dire qu'elle ne remet pas en question rapidement l'exploitation des énergies fossiles et son type de développement industriel.
Nous avons eu les pluies acides, mais, ce phénomène de la saturation par le CO2 va être accru par les rejets de méthane dans l'atmosphère dû, lui, à la fonte du permafrost, donc, au changement climatique et à la mer qui remplit de moins en moins sa fonction d'éponge vis-à-vis du CO2.
Il est encore temps de réagir, car, comme le soulignent un certain nombre d'experts, une fois franchie la ligne rouge, il n'y aura pas de retour en arrière.

rené.


 Déforestation : les forêts émettent plus de CO2 qu’elles n’en absorbent

Les "poumons de la planète" étouffent. Au lieu d’absorber les gaz qui réchauffent le climat, les forêts tropicales du monde commencent à les libérer.


La vaste déforestation des régions tropicales a pour conséquence qu'elles émettent davantage de dioxyde de carbone qu'elles n'en capturent, perdant ainsi leur rôle historique de protection naturelle contre le changement climatique, selon une étude publiée jeudi 28 septembre 2017 dans la revue Science. Une grande partie de cette contribution carbone est due à la déforestation, à la conversion des forêts en espaces urbains tels que les fermes ou les routes. Cela dit, près de 70 % proviennent d'une source moins visible : une baisse du nombre de forêts et de la diversité des arbres dans celles qui restent.

Les forêts, une contribution essentielle... à la dégradation peu visible

Les forêts tropicales sont un rempart contre la hausse du dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Elles absorbent du carbone et l'entreposent sous forme de tiges, de feuilles et de racines. L'effet de la déforestation est clair : une diminution du nombre d'arbres qui absorbent le CO2.
Mais même des forêts apparemment intactes peuvent être dégradées ou perturbées par l'exploitation sélective, les changements environnementaux, les feux de forêt ou les maladies. « Contrairement à la déforestation, qui est facile à voir dans les images satellites, ces autres types de dégradation peuvent être difficiles à repérer », affirme l'auteur principal de l'étude, Alessandro Baccini, écologiste forestier et spécialiste de la télédétection au Woods Hole Research Centre à Falmouth, Massachusetts. "Même dégradée, la forêt ressemble encore à la forêt – même si elle est moins dense, et que son équilibre est rompu."

La lente érosion dune fonction essentielle

Baccini et son équipe ont donc étalonné les images satellites des tropiques et créé un algorithme qui compare les parcelles de 500 mètres carrés de chaque image de chaque année de 2003 à 2014 pour calculer les gains et les pertes de densité du carbone.
L'étude  a établi que les régions tropicales dégageaient désormais environ 425 téragrammes nets par an dans l'atmosphère (un téragramme représentant un million de tonnes), soit davantage que les émissions de tous les camions et voitures des Etats-Unis en 2015. Environ 60 % de ces émissions de carbone proviennent de l'Amérique tropicale, y compris le bassin amazonien. Les forêts tropicales d'Afrique ont été responsables d'environ 24 % de la perte de carbone, et les forêts asiatiques pour 16 %. "Ces découvertes constituent un signal d'alarme pour le monde entier concernant les forêts", a commenté Alessandro Baccini. "Si nous voulons empêcher la température planétaire d'atteindre des niveaux dangereux, nous devons réduire drastiquement les émissions et augmenter la capacité des forêts à absorber et à emmagasiner le dioxyde de carbone".

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