L’Italie veut faire venir 10 000 réfugiés par avion en 2018
EPA-EFE/MASSIMO PERCOSSI
Pour la première fois, 162 migrants, pour la plupart des femmes, des enfants et des personnes handicapées, ont atterri à Rome dans le cadre d’un programme de transfert de réfugiés provenant de centres en Libye. Le ministère de l’intérieur italien a indiqué qu’il souhaitait en faire venir 10 000 autres par avion l’année prochaine pour leur permettre d’échapper aux trafiquants. Il espère ainsi limiter le nombre de ceux qui tenteront d’effectuer la traversée périlleuse de la Méditerranée.
« C’est un moment historique, parce que nous avons créé le premier corridor humanitaire pour sauver les migrants ayant obtenu des Nations unies le statut de réfugié des griffes des criminels », a déclaré Marco Minniti, le ministre de l’intérieur italien, à l’aéroport de Ciampino, où il a accueilli les réfugiés.
Ces derniers ont été sélectionnés par des travailleurs des Nations unies qui se rendent dans les centres de détention en Libye. Ils viennent pour la plupart d’Éthiopie, d’Érythrée, de Somalie ou du Yémen. Malgré les nombreuses visites des employés de l’ONU (il y en aurait eu presque un millier cette année), les migrants sont livrés à la cruauté des trafiquants, qui les battent et les torturent dans les centres de détention.
« Certaines des personnes évacuées ont terriblement souffert et ont été retenues captives dans des conditions inhumaines alors qu’elles se trouvaient en Libye. Cinq de ces femmes ont accouché en détention avec une assistance médicale très limitée », a indiqué Vincent Cochetel, représentant spécial du HCR pour le centre de la Méditerranée, dans un communiqué.
Une coopération avec les garde-côtes libyens
Le ministre a également précisé que seuls les véritables réfugiés arrivaient maintenant en Italie. En effet, le nombre de migrants ayant accosté sur les rivages italiens ou sauvés par les garde-côtes et les organisations humanitaires a atteint 119 000. C’est 34 % de moins par rapport à l’année dernière. En dépit de cela, 2 832 personnes sont mortes noyées cette année au cours de leur tentative de traversée vers l’Italie.
Cette baisse s’explique par la coopération que l’Italie a mise en place avec les garde-côtes libyens. Ceux-ci ont été formés pour intercepter les migrants lorsqu’ils tentent de prendre la mer. Mais cette initiative a été beaucoup critiquée, car il semblerait qu’ils confient les réfugiés à des trafiquants.
D’après Minniti, le Haut Commissariat de l’Onu aux réfugiés (HCR) devrait également rapatrier 30 000 réfugiés qui se seront vus refuser le droit d’asile en Europe l’année prochaine à partir de la Libye. Cette année, l’agence aurait déjà aidé 17 774 migrants volontaires à retourner chez eux par avion.
(Ils n'ont même pas de place pour les héberger, là, il y a un truc que je pige pas. Et, aider leur pays à les ramener, non ? Le Cameroun, la Côte d'Ivoire le font, c'est quoi le message ? Les Ong les récupéraient à quelques miles de côtes et maintenant, on les récupère en avion, j'avoue, je pige plus. C'est pas ça qui va les empêcher de se rendre en Algérie, en Libye, au contraire. note de rené)
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