Ron Paul est un homme politique américain d’une droiture exemplaire. Il dénonce les mensonges et manipulations étatiques et les interventions militaires de son pays contre des pays souverains sous de fallacieux prétextes. [ASI]

Ron Paul. (Crédit photo by Gage Skidmore)

L’ancien député du Congrès Ron Paul a rejoint la liste d’un nombre croissant de journalistes et de commentateurs politiques indépendants qui, en dépit des milliers de vues dont leurs vidéos font régulièrement l’objet, ont également été punis par Youtube.
Dans un tweet publié samedi, Julien Assange, le fondateur de Wikileaks a mis en ligne la copie d’écran d’une page du « Liberty report » de R. Paul révélant que les modérateurs de Youtube avaient qualifié ses vidéos d' »inappropriées » pour l’ensemble des annonceurs.
Assange affirme que la sanction appliquée à Ron Paul fait suite à son commentaire, dans une vidéo diffusée en début de semaine, à propos de la décision de Trump d’augmenter le nombre de troupes américaines en Afghanistan.
Que Youtube sanctionne économiquement un ancien député pour avoir partagé ses convictions sur la politique extérieure américaine – un sujet qui relève incontestablement de son domaine d’expertise – apparaît  absurde. De plus, les signalements de « contenu inapproprié » apparaissant sur l’une des vidéos de Ron Paul montrent qu’ils ont été activés par des utilisateurs avant que les modérateurs de Youtube ne confirment que les vidéos étaient impropres à une large diffusion.
Parmi les autres commentateurs politiques également censurés par Youtube, figurent Paul Joseph Watson et Tim Black – connus pour partager des opinions politiques éloignées de l’idéologie néo-libérale de l’élite de la Silicon Valley.
La semaine dernière, Google – autre compagnie de Alphabet Inc., a sommairement interdit à Sahl Mehta, professeur adjoint qui enseigne les probabilités et la gestion des données à l’université de Georgetown dans le district de Columbia, d’utiliser ses services, en gelant ses comptes et sans plus d’explication. L’enseignant a été  autorisé après coup à se reconnecter au service.
Au cours d’une interview accordée au Daily Caller., le journaliste conservateur Lauren Southern s’est exprimé à propos de cette action exercée par Youtube à l’encontre des journalistes et des commentateurs aux opinions politiques divergentes.
« Nier l’existence d’un effort délibéré pour censurer les prises de position conservatrices et indépendantes serait absurde » a dit Southern
« Presque toute la Silicon Valley participe à cette censure d’un soi-disant « discours de haine », en invoquant la diversité à l’embauche et les commissions d’inclusion. Le schéma de ces entreprises est entièrement basé sur une ligne politique d’extrême gauche. Pas de recrutement au mérite, pas de liberté de parole ; et surtout pas de représentation équilibrée des différentes tendances politiques. ».
Google n’est évidemment pas la seule entreprise de la Silicon Valley à flirter avec la censure. Facebook s’est engagé à éradiquer les « fausses nouvelles » qui ont un contenu politique divergent de l’opinion dominante.
Mais cette sanction à l’encontre d’un éminent scientifique, ex membre du Congrès révèle que, dans sa campagne pour faire taire les voix dissidentes, la Silicon Valley est tombée bien bas.
Traduit par Sylvie Jolivet pour Arrêt sur Info
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