Depuis septembre 2015, la ville de Cizre, bastion kurde du sud-est anatolien, connaît une succession de couvre-feux régulièrement levés puis rétablis au gré des combats entre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et les forces militaires turques. Ceux-ci ont repris après que le processus de paix en cours depuis 2012 fut brusquement interrompu en juillet, après l’attentat de Suruç. Le PKK accuse Ankara d’avoir été plus ou moins directement complice de l’organisation de l’État islamique (OEI). Depuis, c’est tout le sud-est anatolien qui connaît des phases de combats d’une violence considérable. Les villes à majorité kurdophone connaissent des périodes de siège, avec black out sur les réseaux sociaux. Elles sont souvent tenues par le Parti démocratique des peuples (HDP), parti pro kurde. Ce dernier, fort de son récent succès électoral, est présent à l’Assemblée mais accusé par Ankara de faire le jeu du terrorisme.
Concernant le siège des villes, la situation est inégale et changeante. La majorité du temps, il faut parler de couvre-feu de facto, en raison des checkpoints à l’entrée des villes, où l’autorisation de passer est soumise à la seule appréciation de la police.
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