Plus qu’une victoire, c’est un symbole. L’armée syrienne a repris, jeudi 24 mars, le contrôle de la ville de Palmyre (Syrie). La cité antique était tombée depuis près d’un an entre les griffes de l’Etat islamique qui n’hésitait pas à détruire à intervalles réguliers ses trésors archéologiques.
Dans son entreprise, l’armée syrienne a été épaulée par l’aviation russe, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Son directeur, Rami Abdel Rahmane, affirme que "les forces du régime sont entrées dans Palmyre du côté sud-ouest, dans le quartier al-Gharf, à l’issue de combats contre l’EI". Une progression ralentie par la présence de mines préalablement posées par les jihadistes.
Un an de destructions
En un an, Palmyre, située à 200 km au nord-est de Damas, a été le théâtre de nombreuses opérations de destructions conduites par le groupe Etat islamique qui considère que la cité millénaire est propice au paganisme.
Ainsi, le temple de Baalshamin, érigé en l’honneur du dieu du ciel phénicien dès l’an 17, a été détruit dans une explosion orchestrée dimanche 23 août 2015 par les jihadistes. Moins d’un mois plus tôt, les terroristes s’attaquaient à la statue du lion de Palmyre, pièce unique datant du 1er siècle avant J-C et emblème de la cité. Deux exemples parmi d’autres de ces pertes archéologiques inestimables, conséquence de l'occupation des jihadistes.
Le 18 août 2015, l’ancien directeur du site antique de Palmyre, Khaled Assad, 82 ans, avait quant à lui été décapité pour son soutien affiché à Bachar el-Assad.
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