samedi 22 juin 2013

Salut au citoyen européen, j'insiste, descend dans la rue pour t'opposer à l'accord de libre échange Amérique-Europe !

Tiens donc, mes chers cinq lecteurs, les chemtrails sont une réalité qui nous empoisonne tous les jours.
A qui, on dit merci ?
Au gouvernement américain.....comme toujours !

(source : les brindherbes engagés)




Un neurologue prévient que l’aluminium des chemtrails pourrait entraîner « une augmentation explosive des maladies neurodégénératives »


Par Dr Russel Blaylock, Geoingeneering Watch,  (USA)  12 avril 2013

Russel Blaylock
Les nanoparticules d’aluminium sont infiniment plus réactives et peuvent facilement pénétrer dans le cerveau
Internet est truffé d’histoires de « chemtrails » et de géoingénierie censé combattre « le réchauffement climatique » ; et, jusqu’à récemment, je lisais ces histoires avec une certaine réserve. L’une des raisons principales de mon scepticisme était que j’avais rarement vu ce qui était décrit dans le ciel. Mais ces dernières années j’ai remarqué un grand nombre de traînées et je dois admettre qu’elles ne ressemblent pas aux traînées de condensation (contrails) que j’ai vu dans le ciel de mon enfance. Elles s’étendent, sont très larges, se déploient selon un schéma défini et évoluent lentement en nuages artificiels. Particulièrement inquiétant est le fait qu’il y en a énormément aujourd’hui – des douzaines qui remplissent le ciel chaque jour.
Mon inquiétude majeure est qu’ils aspergent à l’évidence avec des tonnes de composés d’aluminium sous forme de nanoparticules. Il a été démontré dans la littérature scientifique et médicale que les nanoparticules sont infiniment plus réactives et induisent une intense inflammation dans plusieurs tissus. Un aspect inquiétant de ces nanoparticules est leur effet sur le cerveau et la moelle épinière, car on attribue une liste grandissante de maladies neurodégénératives, dont l’Alzheimer, le Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique (appelée maladie de Lou Gehrig aux US, paralysie progressive de la moelle épinière, NdT) fortement reliées à une exposition à de l’aluminium dans l’environnement.
Les nanoparticules d’aluminium ne sont pas seulement infiniment plus inflammatoires, elles pénètrent aussi facilement dans le cerveau par plusieurs voies, dont le sang et les nerfs olfactifs (les nerfs de l’odorat dans le nez). Des études ont montré que ces particules passent le long des conduits des nerfs olfactifs, qui sont directement connectés à l’aire du cerveau qui est non seulement la plus touchée par la maladie d’Alzheimer, mais aussi celle touchée la plus précocement dans le cours de la maladie. Cette zone possède aussi le plus fort taux d’aluminium du cerveau dans les cas d’Alzheimer.
La voie intranasale d’exposition rend l’épandage de quantités massives de nanoaluminium dans le ciel spécialement dangereux, car il sera inhalé pendant plusieurs heures par des gens de tout âge, dont des bébés et des petits enfants. Nous savons que ce sont les gens âgés qui ont la plus forte réaction à cet aluminium aérien. En raison de la dimension nanométrique des particules d’aluminium utilisées, les systèmes de filtrage des maisons ne l’enlèveront pas, donc il y aura une exposition prolongée, même à l’intérieur.

En plus de l’inhalation de nanoaluminium, ces épandages vont saturer le sol, l’eau et la végétation de hauts niveaux d’aluminium. Normalement l’aluminium est peu absorbé par l’appareil digestif ; mais le nanoaluminium est absorbé en beaucoup plus grande quantité. On a montré que cet aluminium absorbé se distribue à plusieurs organes et tissus y compris le cerveau et la moelle épinière. Inhaler ce nanoaluminium en suspension dans l’environnement entraînera aussi une réaction fortement inflammatoire dans les poumons, ce qui se révélera un vrai danger pour les enfants et les adultes asthmatiques et sujets à des maladies pulmonaires.
Je prie pour que les pilotes qui font l’épandage de cette dangereuse substance prennent pleinement conscience qu’ils détruisent aussi la vie et la santé de leur famille. C’est aussi vrai de nos responsables politiques. Une fois le sol, les plantes et les sources d’eau lourdement contaminés, il n’y aura aucun moyen d’inverser les dégâts qui ont été faits.
Il est nécessaire de prendre des mesures pour empêcher une énorme catastrophe sanitaire imminente si ce projet n’est pas stoppé immédiatement. Nous verrons autrement une augmentation explosive de maladies dégénératives survenant chez les adultes et les aînés ainsi que des troubles neurologiques de développement chez nos enfants. Nous assistons déjà à un accroissement spectaculaire de ces troubles neurologiques et ils se produisent chez des gens plus jeunes qu’auparavant.
Source  et traduction : Bistrot Bar Blog.
Pour savoir qui est le Dr Russel Blaylock : (en anglais)
http://en.wikipedia.org/wiki/Russell_Blaylock







Et, comment disparaisse ce qu'il reste des journalistes d'investigation !

(source : Slate.fr)

La presse américaine se passionne pour la mort du journaliste d'investigation Michael Hastings


Les hommages n'en finissent pas sur les sites de Rolling Stone et deBuzzfeed, les deux publications pour lesquelles le journaliste américain Michael Hastings travaillait. Le journaliste de 33 ans est mort dans un accident de voiture dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 juin à Los Angeles. Depuis, les théories du complot foisonnent sur Internet, alimentée par un message posté sur le fil Twitter de Wikileaks qui affirme que le journaliste aurait contacté l'avocate de Wikileaks quelques heures avant l'accident pour lui dire que le FBI enquêtait sur lui:

Ses relations avec les autorités américaines n'étaient en effet pas des meilleures. En 2010, il publie dans le magazine Rolling Stone son interview la plus célèbre, celle du général McChrystal, alors chef militaire de l'Otan en Afghanistan, qui conduira à la démission forcée de ce dernier (et son remplacement par David Petraeus).
Deux ans plus tard, il publie le livre The Operators: The Wild and Terrifying Inside Story of America's War in Afghanistan qui s'appuie également sur ce qu'il a observé en voyageant avec le général McChrystal et son équipe. Il observe ensuite la campagne présidentielle de 2012 et publie Panic 2012: The Sublime and Terrifying Inside Story of Obama's Final Campaigntrès critique vis-à-vis d'Obama. 
Il avait par ailleurs publié dans les pages de Rolling Stone uneinterview-fleuve de Julian Assange, une enquête sur la guerre des drones ainsi que sur des opérations illicites de manipulation conduites par l'armée pour influencer les sénateurs américains afin qu'ils fournissent plus de moyens financiers et humains à l'armée.
Michael Hastings était connu pour sa défiance envers le pouvoir politique et son ton irrévérencieux. En 2012, il publiait sur Buzzfeedses échanges avec le conseiller d'Hillary Clinton, Philippe Reines, au cours desquels ce dernier lui demanda:
«Pourquoi vous fatiguez-vous à poser des questions auxquelles vous avez déjà décidé que vous connaissiez la réponse?»
Ce à quoi Michael Hastings répondit:
 «Pourquoi vous ne donnez pas des réponses qui ne sont pas du baratin pour changer?»
Ses collègues saluent d'ailleurs sa détermination à mener des enquêtes de fond. Dans une interview en 2012 (vidéo en anglais), il expliquait son départ du magazine Newsweek par sa volonté de révéler la vérité:
 «Je pense qu'il n'y a qu'un certain niveau de vérité que l'on peut transmettre dans ce genre de magazine et il faut aller autre part si on veut vraiment aller au coeur des choses.»
Dans un hommage publié sur Buzzfeed, Ben Smith décrit ainsi son collègue:
«Les racines journalistiques de Michael étaient dans les années 1970, dans des journalistes gonzo tels que Hunter S. Thompson qui se jetaient corps et âme dans des enquêtes, et souvent en ressortaient blessés.»
Au moment de sa mort, il travaillait sur la plainte déposée par Jill Kelley contre le Département de la Défense et le FBI pour avoir divulgué des informations confidentielles dans le cadre de l'affaire Petraeusselon le Los Angeles Times
C. S-G
Photo: Capture d'écran de la vidéo «Michael Hastings: One of The Last Real Journalists» / TheYoungTurks via YouTube


Et, en Chine, le crime pour pollution de l'environnement entre dans les lois. Qu'attend l'Europe ?
Je ne parle pas des Etats-Unis, parce que malheureusement, ce sont les pollueurs qui contrôlent l'état.

(source : le Quotidien du Peuple)

Chine : 118 suspects arrêtés pour pollution de l'environnement

( Xinhua )

19.06.2013 à 08h45

La police chinoise a arrêté 118 suspects impliqués dans des affaires de pollution de l'environnement depuis janvier 2013, a annoncé mardi le ministère de la Sécurité publique.

Parmi eux, 24 suspects impliqués dans quatre affaires graves ont été poursuivis par la justice et attendent d'être jugés, selon un communiqué du ministère.

Des percées ont également été réalisées dans des enquêtes sur d'autres affaires, ajoute le communiqué.

La plupart de ces affaires de pollution concernent des entreprises d'exploitation minière ou de pétrochimie. Certaines sociétés, dont de nombreuses grandes entreprises, déchargent illégalement des substances toxiques, alors que d'autres utilisent des voies intermédiaires pour vendre des déchets toxiques à des compagnies ou individus non-qualifiés pour traiter ces déchets, explique le communiqué.

Certains des pollueurs sont d'importants contribuables et obtiennent donc le soutien de gouvernements locaux, ajoute le communiqué.

Cette année, le ministère a lancé une campagne nationale contre les crimes liés à la pollution de l'environnement.

Toujours mardi, la Cour populaire suprême et le Parquet populaire suprême ont publié conjointement une nouvelle explication juridique visant à réduire les obstacles dans les enquêtes sur les affaires de pollution de l'environnement et pour sanctionner les pollueurs. 

Les pollueurs enfin payeurs, mes chers lecteurs. Y croyez-vous ?



Monsanto Found Guilty of Chemical Poisoning in France



glyphosateMonsanto has been the topic of a lot of news lately, especially with the multi-country march that took place against Monsanto a short time ago. What can be seen as another big victory for public health, a French court found Monsanto guilty for poisoning a French Farmer. Paul Francois is a humble farmer who began experiencing neurological problems such as memory loss and headaches after being exposed to Monsanto’s Lasso weedkiller back in 2004. The decision reached 2012 for this case sets a powerful precedent that can continue to help raise awareness and dismantel the ignorance that exists around Monsanto and their products, including GMO foods.
In previous cases against the pesticide giant, farmers were unable to prove and properly link pesticide exposure to the side effects they were having. This is not the case for Francois’s,  as an expert opinion was able to determine the sum of the damages incurred and verify the link the Lasso pesticide and his illnesses.
After the case ruling, Reuters attempted to contact Monsanto’s lawyers but they decline to comment.
Not The First Case
Although Francois’s story is one of few positive endings, his is not the only case where people have attempted to hold  Monsanto accountable for their dangerous actions. In 2011, he and other farmers formed an association to help raise awareness and go after Monsanto for the negative effects their products have on farmers. Awareness of the association grew and their claims were met by other farmers who were experiencing similar illnesses. Since 1996, the agricultural branch of the French social security system has gathered about 200 alerts per year regarding sickness related to pesticides. It is unfortunate to say that only 47 cases were even recognized in the past 10 years.
Francois, whose life was damaged by Monsanto’s products, has been successful in his quest to hold Monsanto accountable and has now set a powerful precedent for other farmers looking to do the same.
I am alive today, but part of the farming population is going to be sacrificed and is going to die because of this,” Francois, 47, told Reuters.
In 2007 France banned the Lasso pesticide following a European Union directive that came after the ban of the product in other nations. Another push for other countries to do the same.
One of Monsanto’s main reasons for creating the products they do is to ensure and good quality of life for people. We can observe that their pesticides are not only harming people but the practice of farming that requires pesticides is not only harmful to the earth but produces less nutritious and less bountiful crops. The argument that we need to produce more food is absurd given that alternative farming practices could be done. Monsanto is a completely unnecessary business.
Sources:
http://www.reuters.com/article/2012/02/13/us-france-pesticides-monsanto-idUSTRE81C0VQ20120213



Et, pour finir, cet avertissement de DB (déclaration de Berne)

Attention, ceci n’est pas une tomate normale !
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La Toscanella et la Kumato ne sont pas des variétés comme la Rose de Berne ou la Cœur de Bœuf, mais des marques appartenant à Syngenta, le plus grand producteur mondial de pesticides et d’herbicides. Pourtant, rien ne l’indique sur l’emballage. En commercialisant des fruits et légumes de marques, la multinationale suisse entend maîtriser toute la chaîne de production, des semences aux étals des supermarchés. Syngenta est un acteur central dans l’inquiétante concentration du marché dans le domaine des semences. Trois multinationales – Syngenta, Monsanto et DuPont – contrôlent aujourd’hui 40 à 50% du marché mondial des semences. Chaque septième tomate produite dans le monde provient de Syngenta. Nous devenons ainsi de plus en plus dépendants de quelques multinationales.

Toscanella = Toxanella


Syngenta ne vend pas uniquement des semences, mais également des pesticides. L’un des principaux produits du groupe agrochimique suisse est le tristement célèbre herbicide Paraquat. Interdit en Suisse depuis plus de vingt ans, ce produit continue à empoisonner chaque année des dizaines de milliers de personnes dans les pays du Sud, avec à la clé des décès par milliers. Maux de tête, saignements de nez, problèmes respiratoires, dégâts pulmonaires, blessures de la peau et des yeux comptent parmi les principaux symptômes d’empoisonnement. De plus en plus d’indices scientifiques s’accumulent en faveur d’une association entre le Paraquat et la maladie de Parkinson.

En poussant à la vente du Paraquat dans les pays en développement, malgré le fait qu’elle soit consciente qu’il ne peut pas être utilisé correctement dans ces conditions, Syngenta porte une lourde responsabilité dans ce bilan funeste. Des entreprises comme Chiquita, Dole ou Lipton ont pourtant démontré depuis longtemps qu’une production sans Paraquat est possible.

Privilégiez les variétés locales!


Si vous achetez des tomates Toscanella ou Kumato, vous soutenez la politique d’entreprise irresponsable de Syngenta et favorisez une plus grande concentration du marché des semences.

Soyez des consomm’acteurs ! Laissez les tomates Toscanella et Kumato sur les étals et choisissez des vraies variétés de tomates locales. Avec des variétés ProSpecieRara, par exemple, vous avez la certitude que rien ne provient de Syngenta, pas même la semence.
11.06.10   Réaction de la DB à la prise de position de Syngenta du 05.06.2010   

Bien le bonjour chez vous.
René.

PS : Une opinion : source : le Monde des religions :

BRÉSIL

Frei Betto : "La foi chrétienne suppose inévitablement un positionnement politique"

Au moment où les Brésiliens descendent dans les rues pour exprimer leur mécontentement social, le dominicain et théologien de la libération Frei Betto nous a accordé un rare entretien, dans lequel il s'exprime notamment sur le rôle de la théologie et de la religion dans la politique en Amérique du Sud.
© João Laet
© João Laet
Condamné, emprisonné à l’âge de 20 ans, torturé, Frei Betto (de son vrai nom Carlos Alberto Libânio Christo) l’a été par le régime des militaires au Brésil (1964-1984). Son crime ? Appartenir à l’Alliance pour la Libération Nationale et être un opposant à ce régime « frère jumeau d’Adolf Hitler ».
Né en 1944 à Belo Horizonte (Minas Gerais, Brésil), Frei Betto appartient à l’Ordre des Dominicains, et est un théologien de la libération très réputé, écrivain et militant politique, guidé, tout au long de sa vie, par la certitude que « l’Esprit Saint souffle où il veut et quand il veut » (lettre écrite en prison, à vingt ans, à un camarade de séminaire).
Auteur d’une cinquantaine de livres traduits en plusieurs langues – notamment de Fidel et la religion (1984)et d’Hôtel Brésil (2006) – Frei Betto a reçu plusieurs prix et distinctions, dont la médaille de la Résistance Chico Mendes, décernée en 1998 par le groupe Tortura Nunca Mais/RJ(Torture : plus jamais), le prix Paolo Borsellino, pour son engagement en faveur des droits de l’homme, et, très récemment, le prix Unesco/José Marti 2013. Avec Lula, il a été l’un des fondateurs du syndicat CUT (Central Única dos Trabalhadores, ou Centrale Unique des travailleurs), devenu ensuite le Parti des Travailleurs, s’est engagé dans le Mouvement des sans-terre, et a été à l’origine du programme Faim Zéro, lorsqu’il était le conseiller spécial du Président Lula.

Actualité

Le Brésil est actuellement secoué par un mouvement général de protestation pacifique contre la hausse des prix généralisée, contre les travaux pharaoniques pour la Coupe du monde de 2014 et les Jeux Olympiques de 2016, et, plus largement, contre la corruption. Quelle est votre analyse sur ces faits sociaux ?
Les manifestations actuelles expriment le mécontentement de la population face à l’augmentation de l’inflation, qui se reflète dans la hausse des prix des transports en commun et des produits alimentaires ; ceci constitue une réelle menace pour la stabilité économique, pouvant aller jusqu’à la dévaluation de la monnaie, le réal. On proteste tout aussi bien contre les dépenses exorbitantes que demande la préparation de la Coupe du Monde au Brésil, tandis que, à cause du manque d’investissements publics, l’éducation et la protection sociale sont de très mauvaise qualité.
Aucun parti n’est capable de canaliser ce mécontentement, pas plus l’Église ou la théologie de la libération. Il faut savoir qu’on est face à une mobilisation qui est née à partir des réseaux sociaux. Ce qu’il y a de préoccupant, c’est que tout ceci peut se terminer comme le mouvement « Occupy Wall Street », c’est-à-dire sans propositions, sans programme, sans continuité constructive.
Vous avez participé à la fondation des Communautés ecclésiales de base, dans le contexte politique des dictatures latino-américaines. Comment définiriez-vous le rôle actuel de la théologie de la libération, au moment où s’expriment de fortes inégalités sociales ?
La théologie de la libération, d’une certaine façon, a imprégné toute l’Église catholique. Les critiques de Jean-Paul II et de Benoît XVI contre le néolibéralisme le montrent. Aujourd’hui, la théologie de la libération perdure, même en Europe, où le chômage et les inégalités sociales augmentent. Comment parler de Jésus sans mentionner les graves problèmes économiques qui touchent tant de pauvres ?
La théologie de la libération n’est donc pas morte ?
Si elle est morte, comme le dit Gustavo Gutiérrez (prêtre péruvien, considéré comme fondateur de la théologie de la libération), on ne m’a pas convié à l’enterrement… Est libératrice toute théologie qui tienne en compte la situation de misère et de pauvreté dans le monde, des racismes et des fondamentalismes, des relations de genre et des avancées de la science, comme la génétique ou les nanotechnologies. Cette relation qui se tisse entre la réflexion théologique et la réalité dans laquelle nous vivons, est la grande contribution de la théologie de la libération. Je suggère de consulter les œuvres écrites par des théologiens de la libération pendant les dernières décennies pour constater à quel point elles accompagnent de nouvelles thématiques, comme la physique quantique, l’écologie et les alternatives au néolibéralisme.
Quel doit être, d’après vous, le rôle politique d’un ecclésiastique ?
Je suis d’avis que les évêques, les moines, les sœurs ne devraient s’affilier à des partis politiques que dans des circonstances exceptionnelles. Mais toute personne qui participe, dans l’Église, a un rôle politique au sens aristotélicien du terme. La politique se fait en participant ou en ne participant pas, en condamnant ou en sacralisant. Il est impossible de ne pas faire de politique. Il peut y avoir de la dissimulation, de la déception, mais jamais de la neutralité. Chaque chrétien doit trouver sa manière de participer à la vie politique, ce qui peut être fait, par exemple, par la prédication, l’engagement dans des associations ou dans des ONG.
Comment conciliez-vous religion et politique ?
Je termine à ce moment un livre sur ce sujet : Ce que la vie m’a enseigné (O que a vida me ensino, éditions Saraiva). Jésus n’est pas mort de maladie dans son lit ni d’un accident de chameau dans les rues de Jérusalem ! Il est mort comme Jean Moulin, arrêté, torturé et condamné, par deux pouvoirs politiques, à la peine de mort que les Romains appliquaient aux esclaves : la crucifixion.
Dans le monde actuel et dans cette culture de proportions globales, où le pauvre est une collectivité innombrable, l’amour ne peut plus être seulement pensé en termes de relations interpersonnelles. Il devient aussi une exigence politique, d’entraide dans la vie, un engagement libérateur. Ceci ne signifie pas qu’il faut rationnaliser l’amour au point d’ignorer ce qui est personnel, sous prétexte de s’intéresser au collectif. Les racines et les fruits de toute transformation sociale qui se veut complète seront toujours les mêmes : le cœur humain, là où la divinisation de la personne devient la divinisation de l’Histoire.
Et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, en Amérique Latine, on vit dans un contexte à la fois d’oppression et de libération. On ne peut pas imaginer une vie chrétienne qui soit politiquement neutre ou capable d’unir dans la religion des relations économiques injustes. Pour nous, chrétiens latino-américains, engagés pour le projet d’un Dieu de Vie, l’existence et la pauvreté, en tant que phénomène collectif, exigent, au nom de la foi, une prise de position.
Une telle réalité prouve que le projet de justice et de bonheur proposé par Dieu à l’être humain, tel qu’il est décrit dans les premiers chapitres de la Genèse, a été rompu par le péché originel. Les victimes de cette rupture sont principalement les pauvres, destinataires et récipiendairesde la Parole de Dieu. Pour cela, Jésus s’est mis à leurs côtés. Il ne l’a pas fait pour que les pauvres soient plus saints ou meilleurs que les riches, mais simplement parce que les pauvres sont pauvres – et l’existence collective des pauvres n’était pas prévue dans le projet originel de Dieu, dans lequel tous devaient partager les biens de la création et vivre comme frères et sœurs.
Personne ne choisit d’être pauvre. Tout pauvre est la victime involontaire de relations injustes. Pour cela les pauvres sont appelés par Jésus « bienheureux », puisqu’ils nourrissent l’espérance de changer cette situation, de façon à ce que la justice de Dieu puisse prévaloir.
Ainsi, l’expérience de la foi chrétienne en Amérique Latine suppose inévitablement un positionnement politique. Que ce soit aux côté des forces d’oppression, comme le font ceux qui condamnent la violence politique des opprimés, sans s’interroger sur les mécanismes de la violence économique et du capitalisme ; ou que ce soit aux côtés des forces de libération, comme nous tous, qui avons en commun l’option préférentielle pour les pauvres.
Qui sont ceux qui ne s’interrogent pas sur ces mécanismes de la violence économique ?
Le fait est que nos références idéologiques ne nous permettent pas toujours de reconnaître avec certitude notre propre position. Les chrétiens, qui perçoivent sincèrement les symptômes (misère, infirmité, mort prématurée de millions de gens), ne parviennent pas à découvrir les causes de ces problèmes sociaux. En règle générale, de telles personnes jouissent de privilèges sociaux et/ou patrimoniaux, en tant que détenteurs de la propriété privée, et aussi de biens symboliques et/ou matériels. Ils élaborent une théologie qui leur permet de légitimer les mécanismes de domination à travers la séquestration du langage, en la promouvant au statut de sphère d’abstraction, comme si le discours religieux pouvait, de quelque façon que ce soit, cesser d’être aussi politique.
Pourriez-vous nous en dire plus sur la nécessité, pour un chrétien, de se sentir concerné par la misère des autres ?
C’est une exigence des Évangiles, une exigence de Jésus. Au chapitre 25 de l’Évangile de Matthieu, Jésus aborde le thème du bon et du mauvais serviteur. Une description prophétique des temps eschatologiques, lorsqu’aura lieu le Jugement final, contient une parole de Jésus : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en partage le Royaume qui a été préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez rendu visite ; j’étais en prison, et vous êtes venus à moi ». Et il ajoute : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ! » (Matthieu 25, 35-40). C’est aussi la signification de la parabole du Bon Samaritain, rapportée par l’Évangile de Luc (10, 25-37) : mieux vaut un homme qui interrompt son voyage pour secourir le nécessiteux qu’un lévite, un religieux, qui tout imbu de piété, lui passe devant dans la plus complète indifférence. Qui ne se préoccupe pas de la misère d’autrui n’est pas chrétien, même s’il est baptisé et s’il va à l’église.
Quelle est la relation entre révolutions politiques et révolutions religieuses ?
Dans toutes les révolutions politiques il y a eu un facteur religieux, en faveur mais aussi contre la révolution. C’était le cas dans les révolutions russe, chinoise, cubaine et sandiniste. Il y avait des chrétiens positionnés tant avec les oppresseurs qu’avec les libérateurs.
À l’heure actuelle, le danger réside dans le fondamentalisme religieux, quand on soumet la politique aux préceptes religieux, comme l’ont fait Ben Laden et George W. Bush. Nous courons le grave risque de perdre une importante conquête de la modernité : la laïcité de l’État et des partis politiques.
Pensez-vous que, dans l’Église catholique actuelle, il puisse y avoir une évolution positive, en mesure de répondre aux enjeux sociaux et aux nouvelles attentes des chrétiens ?
Oui, je place beaucoup d’espoir dans le pape François. J’espère qu’il promouvra une profonde réforme de la Curie romaine, qu’il défendra la cause des pauvres et des opprimés, et qu’il ouvrira le débat théologique sur les questions de sexualité.
Quel est le rôle de la prière ?
La foi fait de la prière un antidote contre l’aliénation. Prier, c’est se laisser questionner par l’Esprit de Dieu. Souvent, nous arrêtons de prier pour ne plus entendre l’appel de Dieu qui exige qu’on se convertisse, c’est-à-dire qu’on opère un changement de direction dans notre vie. Prier, c’est permettre que Dieu subvertisse notre existence, en nous enseignant à aimer comme Jésus a aimé : de façon libératrice.

Politique

Les sociologues parlent de « tournant à gauche » pour l’Amérique latine, depuis la victoire de Chavez en 1998 au Venezuela et tant d’autres victoires. N’estimez-vous pas, cependant, que les idéaux de gauche, imprégnés par la théologie de la libération, aient été affaiblis par l’exercice du pouvoir ?
Heureusement, les gouvernements progressistes en Amérique latine ne sont pas fondamentalistes. Dans les 50 dernières années, les pays d’Amérique Latine sont passés par trois cercles politiques : le premier – les dictatures militaires – a été mis en déroute par la lutte populaire et par le désastre économique. Le deuxième – les gouvernements messianiques néolibéraux (Collor au Brésil; Menen en Argentine; Fujimori au Pérou; Caldera au Venezuela; García Mesa en Bolivie etc.) – a aussi échoué économiquement et a été sanctionné par les urnes. Nous sommes actuellement dans le troisième cycle, celui des gouvernements démocratiques, populaires, élus démocratiquement et indépendants, qui gouvernent en étant centrés sur les droits des plus pauvres.
Que faire, quand on est un État, pour parvenir au stade de la « démocratie économique » ?
La démocratie, qui était présente durant de longues années en Amérique Latine, était à peine virtuelle, étant contrôlée par le pouvoir économique. Maintenant, nous passons d’une démocratie de délégation (on vote pour quelqu’un qui n’a pas de comptes à rendre), à une démocratie de représentation (où prédominent, dans l’échelon politique, les représentants des grands groupes économiques). Certains vont vers une démocratie participative. Cependant, nous sommes très loin de cette démocratie régie par les mouvements sociaux organisés.
Si vous deviez dire quels sont les évènements historiques, religieux et politiques les plus importants des quatre dernières décennies, lesquels mentionneriez-vous ?
Quatre décennies signifient de 1973 à 2013. Je dirais que les événements les plus significatifs ont été les suivants : la fin des dictatures militaires en Amérique Latine, la chute du mur de Berlin, l’élection du pape François, l’ascension de la Chine comme puissance mondiale, l’élection de Lula à la présidence du Brésil, les visites de Jean-Paul II et de Benoît XVI à Cuba, et le fait qu’ils aient loué les réussites de la Révolution.

La religion au XXIe siècle

Quelle est votre opinion sur le paysage religieux du Brésil et de l’Amérique Latine contemporaine ?
Avec la chute du mur de Berlin et le déclin des idéologies libertaires, les religions ont commencé à développer un rôle important, que ce soit comme facteur de libération que comme facteur d’oppression. Ce qui m’inquiète, au Brésil, c’est le fondamentalisme religieux qui s’articule politiquement dans le but de s’imposer à l’ensemble de la population, comme, du reste, dans d’autres régions du monde. Quant à l’explosion du nombre d’évangéliques et l’augmentation du nombre d’athées, je pense que cela oblige l’Église catholique à repenser ses méthodes d’évangélisation. En règle générale, ces méthodes sont archaïques, et sont centrées sur le moralisme et le cléricalisme.
Néanmoins j’apprécie notre diversité religieuse, considérée par beaucoup comme un phénomène de syncrétisme, de fusion entre des éléments provenant de religions diverses. Mais après tout, le christianisme au Brésil est aussi syncrétique que celui qui se pratique à Rome, où se mêlent christianisme, paganisme, judaïsme et de forts restes des traditions de la noblesse européenne.
Comment interprétez-vous les nouveaux défis posés à la religion au Brésil ?
Je pense que le plus grand défi de l’Église catholique est de valoriser la spiritualité plus que la religiosité, plus les communautés ecclésiales de base que les paroisses, plus l’option préférentielle pour les pauvres que les messes-show, plus l’enseignement de Jésus que le moralisme.
D’après vous, y-a-t-il un combat entre une Église conservatrice et une Église progressiste ?
Aucun combat. Elles vivent ensemble dans la même Église catholique, sous le même pape.
Vous avez dit à la presse que le nouveau pape, François, ne changera pas les choses en profondeur. Mais comment interprétez-vous son discours sur la pauvreté ? Le pape a vécu dans une favela de São Paulo, tout comme vous l’avez fait à Buenos Aires. Quelles différences peut-on faire entre François et un théologien de la libération comme vous ?
Je ne peux pas me comparer à Jorge Mario Bergoglio, et encore moins au pape François. Ce que nous avons en commun, c’est d’être latino-américains et de défendre les droits des pauvres. Oui, le pape a parlé de l’attention qu’il faut porter aux pauvres. J’espère qu’il parlera aussi des causes de la pauvreté. Dom Helder Câmara a dit : « Quand je parle des pauvres on m’appelle « chrétien ». Quand je dénonce les causes de la pauvreté, on me traite de communiste ».
Y-a-t-il une possibilité pour que le pape récupère des éléments de la théologie de la libération ?
C’est inévitable, pour un pape comme François, qui a une telle sensibilité pour les pauvres et la question sociale.
Quel est votre rêve pour l’Église de demain ?
Qu’elle soit plus évangélique, qu’elle reflète l’image de Jésus de Nazareth, qu’elle embrasse avec courage et amour les causes de pauvres, qu’elle promeuve les femmes dans le sacerdoce et l’épiscopat, qu’elle pratique le dialogue interreligieux, qu’elle parle la langue des jeunes, qu’elle regarde la science et la technologie comme des avancées positives.

International

Il y a eu divers Forums sociaux mondiaux, et de congrès de théologiens. Comment vit-on, de nos jours, la théologie de la libération hors du Brésil et de l’Amérique latine ?
La théologie de la libération a perdu son impact depuis que la conjoncture politique en Amérique latine a changé, et que Jean-Paul II a « vaticanisé » l’Église catholique sur notre continent. Mais elle continue, elle vit encore, que ce soit dans les Communautés ecclésiastiques de base, dans les pastorales populaires, ou dans les œuvres produites par les théologiens de la libération, en dialogue permanent avec les thèmes actuels. Personnellement, je ne suis en contact avec des théologiens de la libération d’autres pays et d’Afrique que par quelques rencontres internationales occasionnelles, mais aussi à travers de la lecture de leurs écrits.
Quel lien pouvons-nous tisser entre théologie de la libération et alter-mondialisme ?
Si l’on entend le terme alter-mondialisme dans la ligne du Forum social mondial, qui est à la recherche d’un modèle alternatif de société pour remplacer le capitalisme actuel, j’affirme que la théologie de la libération considère ceci comme prioritaire, d’autant plus si l’on tient en compte l’expérience de nos peuples d’origine comme les indigènes, et de leur savoir du « bien vivre(Sumak Kawsay) ». Par cette expression, tirée de la langue andine kichua, on indique le modèle de développement équatorien, fondé sur une harmonie de long terme entre systèmes économiques, politiques, sociaux et environnementaux, en opposition au modèle d’accumulation capitaliste.

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