samedi 15 juin 2013

Aujourd'hui, juste cet article de Wikileaks.actu sur le soutien inconditionnel de l'état américain aux producteurs d'OGM américains.

Des câbles exposent le lobbying gouvernemental US à travers le monde pour Monsanto et d’autres producteurs d’OGM


RT, le 14 mai 2013
Après que des câbles diplomatiques US publiés par WikiLeaks ont démontré que le State Department US faisait du lobbying à travers le monde pour le compte de Monsanto et d’autres entreprises similaires, un nouveau rapport basé sur ces câbles expose le pistonnage de Washington pour l’industrie biotechnologique distinctement et en détail.
Les révélations de WikiLeaks d’août 2011 ont montré que les diplomates états-uniens avaient demandé un financement pour envoyer des lobbyistes professionnels pour l’industrie de la biotechnologie pour entretenir un dialogue avec des politiciens et officiels de l’agriculture dans des "pays cibles" de zones comme l’Afrique ou l’Amérique Latine, où les cultures agricoles transgéniques n’étaient pas encore une réalité, ainsi que dans certains pays européens qui ont résisté à ces pratiques controversées.
Après un effort concerté pour "examiner attentivement cinq années de câbles diplomatiques US datés de 2005 à 2009 pour fournir la première analyse complète de la stratégie, des tactiques et des objectifs de la politique étrangère US pour phagocyter les politiques de biotechnologie à travers le monde,", le groupement sans but lucratif pour la protection des consommateurs Food & Water Watch a publié lundi un rapport démontrant en détails clairs la profondeur du partenariat entre le gouvernement fédéral et quantité d’entreprises controversées de biotechnologie, qui ont lentement mais sûrement promu leurs produits OGM dans certains nouveaux pays ces dernières années.
Sur le devant de la scène est Monsanto, les fabricants de St. Louis, Missouri de plantes génétiquement modifiées et de semences fabriquées par l’ingénierie génétique qui a continuellement suscité les critiques, comme récemment pour ses pratiques à la fois dans le champ de culture et dans le tribunal. Monsanto est l’une des entreprises les plus capitalisées des USA, mais a poursuivi judiciairement avec acharnement des petits fermiers autour du monde pour de prétendues violations de droits de propriété intellectuelle, forçant souvent des agriculteurs indépendants à fermer boutique. Une législation rendue loi le mois dernier (par la signature d’Obama, ndt) a fourni une immunité juridique aux entreprises productrices d’OGM dont Monsanto, et lundi la Cour Suprême s’est rangéeavec les corporations en statuant sur une affaire marquante d’infraction de copyright.
"Le State Department US vend des graines plutôt que la démocratie," a dit aux journalistes la directrice exécutive de Food & Water, Deborah Wenonah Hauter. "Ce rapport présente une image glaçante de comment une poignée d’entreprise géantes de biotechnologie influencent illicitement la politique étrangère US et sapent nos efforts diplomatiques de promotion de la sécurité, du développement international et de la transparence à travers le monde. Ce rapport est un appel à l’action pour les Américains parce que la politique publique ne devrait pas être en vente au plus offrant."
Food & Water Watch ont publié leurs découvertes cette semaine après avoir passé les quelques 260.000 câbles du State Department (ministère des affaires étrangères US, ndt) au peigne fin que le site internet lanceur d’alerte avait commencé à publier en 2010, mais notent que leurs statistiques viennent de mémos non classifiés comme "secret", ou plus.
Principalement, écrit l’association à but non lucratif, "La stratégie du State Department visait à pousser des gouvernements étrangers vers des politiques pro-biotechnologie" avec une tactique à quatre facettes: la promotion des intérêts de l’industrie de la biotechnologie; le lobbying de gouvernements étrangers pour alléger les régulations sur la biotechnologie; la protection des exportations US en la matière et la pression sur le monde en voie de développement pour l’adoption de cultures transgéniques.
Comme l’analyse des câbles fait ressortir, cependant, les efforts du State Department pour pistonner Monsanto démontrent une volonté de placer les bénéfices d’une entreprise basée aux USA au-dessus des intérêts et de la santé de ceux qui vivent dans des pays étrangers.
Dans un câble envoyé depuis le consulat de Slovaquie en 2005, le State Department apprend que le poste local "continuera ses efforts pour dissiper les mythes sur les OGM et parler en faveur de Monsanto." En 2009, un câble de Madrid en Espagne annonce que Monsanto a fait des "demandes urgentes" pour combattre une campagne de l’opposition anti-OGM qui posait des problèmes à l’industrie de la biotechnologie. D’autres révélations montrent les efforts pro-OGM fournis par les USA pour le compte de l’industrie du génie génétique à Hong Kong, dans l’Union Européenne, en Égypte et ailleurs.
Toutefois, les activistes dans les zones en question et ailleurs prennent note de l’influence dangereuse et croissante de Monsanto, il y a des manifestations anti-Monsanto prévues dans 36 villes sur six continents pour le printemps et l’été 2013.
"Les efforts du State Department imposent les objectifs politiques des plus grosses entreprises de biotechnologie semencière sur des gouvernements et des opinions publiques souvent sceptiques ou réticents, et attestent d’une diplomatie corporatiste à peine voilée," a allégué Food & Water Watch.
Quand Food & Water Watch a ratissé ces câbles, ils ont conclu que le State Department conduisait des négociations hors de l’écran radar qui ne semblaient pas promouvoir les idéaux démocratiques états-uniens – au contraire, ils ont trouvé des preuves de lobbying utilisé pour avancer l’agenda d’entreprises US en pleine forme qui ont déjà acheté l’assentiment d’une bonne part de Washington.
"Il n’est pas surprenant que Monsanto, DuPont, Sygenta, Bayer et Dow veuillent maintenir et étendre leur contrôle du marché mondial des semences génétiquement modifiées de $15 milliards, mais il est choquant que le State Department soit complice du soutien de leurs objectifs en dépit d’une opposition publique et étatique dans plusieurs pays," a dit Ronnie Cummins, directeur exécutif de l’Organic Consumers’ Association dans le communiqué de presse accompagnant le rapport. "L’argent des contribuables américains ne devrait pas être dépensé pour avancer les objectifs de quelques entreprises géantes de biotechnologie."
Sur les 926 câbles diplomatiques analysés par Food & Water Watch, le groupe trouva que Monsanto apparaissait dans plus de 6% des mémos, éclairant combien une agence fédérale "travaillait particulièrement dur pour promouvoir les intérêts" d’une entreprise extérieure à elle-même.
Quand il fut joint pour commenter par Reuters, le porte-parole de Monsanto Tom Helscher a dit, "Nous restons attachés au partage d’informations afin que les individus puissent mieux comprendre notre commerce et notre volonté de soutenir les fermiers à travers le monde alors qu’ils travaillent à satisfaire les demandes agricoles de la population croissante de notre monde." Le State Department n’a pas répondu tout de suite à des demandes de commentaires.
Comme RT l’a précédemment rapporté, cet espèce de "Monsanto Protection Act" devenu loi le mois dernier a été co-écrit par un sénateur qui a reçu des milliers de dollars en contributions de campagne électorale de l’entreprise – une révélation qui n’en a pas surpris beaucoup étant donné qu’un autre personnage influent à Washington, le Juge Clarence Thomas, a servi d’avocat à l’entreprise avant d’être nommé à la haute cour pour se retrouver à présider sur une affaire impliquant son ancien employeur. Mais selon Food & Water Watch, la relation entre Monsanto et le gouvernement s’étend au-delà du Parlement et de la Cour Suprême. Dans une déclaration publiée mardi pour accompagner leur rapport, Food & Water Watch a écrit que les câbles détaillent "comment le State Department US lobbyise les gouvernements étrangers pour qu’ils adoptent des politiques et des lois en faveur de la biotechnologie agricole, dirige une campagne rigoureuse de relations publiques pour améliorer l’image de la biotechnologie et défie les règles et les garde-fous de bon sens de la biotechnologie – y compris en s’opposant à des lois d’étiquetage de l’alimentation dérivée de l’ingénierie génétique."
Le rapport de cette semaine vient juste un jour après que le Juge Thomas et la Cour Suprême se soient rangés avec Monsanto en statuant sur une affaire de droits qui a fait date. Dans cette affaire, la haute cour a dit qu’un agriculteur de l’Etat de l’Indiana avait enfreint les droits de propriété intellectuelle et commerciale de Monsanto en se servant de semences spécifiquement fabriquées qu’il avait obtenues de seconde main sans avoir signé de contrat avec l’entreprise. Cette décision, toutefois, est venue seulement quelques jours après que la multinationale soit frappée de mauvaises nouvelles comparables: vendredi, le ministère de l’agriculture US a ordonné une autre série de tests pour de nouvelles variétés d’OGM développées par Monsanto et Dow, gelant des projets de commercialisation publique de cultures transgéniques fabriquées en laboratoire qui peuvent supporter des aspersions intenses de pesticides dangereux. Les deux entreprises veulent rendre disponibles des productions végétales qui sont résistantes aux produits chimiques 2,4-D et dicamba, un geste que les écologistes craignent qu’il puisse prompter des fermiers de faire usage de davantage de ces toxines.
"Le danger est que le 2,4-D et le dicamba sont une réelle menace pour les cultures… presque toutes les cultures alimentaires," avait dit Steve Smith, directeur de l’agriculture chez Red Gold à Reuters, l’année dernière.

Bien le bonjour chez vous.
René.

PS : Finalement un autre article de Ressources et environnement.

Une idée lumineuse : des arbres phosphorescents pour remplacer les lampadaires

huffingtonpost.fr
Après les moutons phosphorescents, les arbres phosphorescents…
Pourtant l’idée n’est pas nouvelle : déjà en décembre 2010, une équipe de l’université de Cambridge, au Royaume-Uni, avait réussi à mettre au point un procédé permettant de transférer des informations de type bioluminescence – la production et l’émission de lumière par un organisme vivant – à d’autres espèces, en vue de créer ultérieurement des arbres phosphorescents. L’équipe avait alors estimé qu’un arbre biolumineux n’aurait besoin que de 0,02% de l’énergie qu’il absorbe pour produire une lumière suffisante pour éclaire une rue. Le projet avait remporté le premier prix de la compétition IGEM 2010, récompensant les meilleures innovations en génie génétique.
De même, dans les années 1980, un plant de tabac modifié avait été créé dans une université californienne.
Mais cette méthode, s’inspirant de la bioluminescence aquatique, bien que pratiquée depuis longtemps, n’a apporté à ce jour que trop peu de résultats.
Cette possible avancée revient sur le devant de la scène avec l’idée de jeunes scientifiques du laboratoire californien, Glowing Plant Project, de produire des arbres fluorescents capables de nous éclairer la nuit, ce qui permettrait à l’homme d’économiser une grande quantité d’énergie.
Les trois scientifiques, Omri Amirav-Drory, Kyle Taylor et Anthony Evans, sont persuadés que leurs recherches peuvent aboutir et ceci dans un avenir proche.
Ils sont partis du constat selon lequel il existe dans la nature des êtres vivants naturellement phosphorescents, l’idée est alors de les utiliser afin d’illuminer les rues sans que cela ne rejette du dioxyde de carbone, sans consommer d’énormes quantités d’énergie et tout en bénéficiant de l’autonomie des plantes.
Le 24 avril dernier, face au succès des moutons phosphorescents, les chercheurs uruguayens avaient expliqué avoir injecté du gène de méduse dans celui du mouton pour obtenir leur fluorescence. Pour ce qui est de la fluorescence des plantes ou arbres, les chercheurs californiens ont affirmé pouvoir créer des plantes grâce au gène de la luciole.
Ils ont déjà réussi à isoler ce gène et ont réussi à l’insérer dans l’ADN d’un plant de moutarde. Ils espèrent à terme modifier des graines afin qu’elles puissent germer et donner à naissance à des plants phosphorescents.
Pour financer leur projet, ils ont fait un appel aux dons sur la plateforme crowdfunding et ont déjà réussi à récolter 370 000 dollars. Les trois hommes se sont fixés un objectif de 400 000 dollars,  il ne leur reste à ce jour que treize jours pour les acquérir. Les donateurs, ayant contribué à partir de 40 dollars, seront évidemment les premiers à recevoir une plante phosphorescente et pourront recevoir des informations sur l’avancée de ces recherches.
Que penser du point de vue écologique ?
Au vu de ces recherches, doit-on se féliciter de l’avancée écologique que cela représenterait si de telles recherches aboutissaient ? Au regard de ces recherches, nous pouvons certes nous montrer plus optimiste des fins révélées par les chercheurs, comparées à celles exprimées par l’Institut de reproduction animale d’Uruguay et l’Institut Pasteur de Montevideo, avec les moutons phosphorescents, lesquels avaient déclaré, suite à leur succès, pouvoir travailler dorénavant avec un autre gène dans le but de soigner postérieurement la maladie du diabète.
Car il est bon de souligner que les énergies fossiles seront tôt ou tard épuisées, alors pourquoi ne pas contourner ce problème en modifiant ce que l’on a à notre disposition, à savoir la nature ?
Néanmoins, il demeure louable de rester sceptique quand il est question de modifier génétiquement la nature car même si les arbres lumineux phosphorescents peuvent être utiles, quel sera l’impact sur l’arbre, l’environnement et les animaux qui y vivent ? Doit-on avoir peur de cette innovation ? Ces OGM seront, certes pas dans nos assiettes, mais tout de même, cela laisse dubitatif.
Pour d’amples informations sur les moutons phosphorescents (ici).
Il n’est donc pas impossible que l’on voit apparaître dans quelques années les premiers arbres phosphorescents.
En guise de mot de la fin, donnons la parole à Antony Evans, le leader de l’équipe, lequel est convaincu que leur découverte va révolutionner l’avenir : « Glowing Plants, c’est un symbole du futur, un symbole du développement durable, un symbole pour aider les autres à créer de nouveaux organismes vivants ».
Pour visualiser la vidéo en anglais :

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