lundi 21 février 2011

"Considère le grain de poivre et l'ampleur de l'éternuement." Proverbe Soufi. C'est ce qui nous arrive avec la mondialisation.

Salut à tous les européens qui souffrent, vos gouvernements vous ont tourné le dos.

Ah, là, là, décidément, ils nous en veulent à nous les petits, les sans grades. Le dernier qui s'y colle, c'est Jean-Claude Trichet, le président de Banque Centrale Européenne. Il se prononce contre une hausse des salaires en europe qui serait contreproductive pour nos économies.
Et, pourquoi donc les salaires en premier, s'il vous plait ?
En Asie, c'est justement la hausse des salaires qui est la revendication ressentie comme essentielle par le monde du travail.
Et, pourquoi, ne demande-t-il pas que les dividendes des actionnaires soient réduites afin que le capital dégagé puisse être réinjecté dans l'économie ?
Oui, c'est vrai ça, parce que sans contexte, la masse monétaire réutilisable serait certainement d'un rapport sans équivalence avec un simple blocage des salaires.
Préférer un gel des salaires et le maintien des emplois précaires, cela signifie soumettre le monde du travail au bon vouloir de la finance et des entreprises.
La concurence internationale, la globalisation des économies, on nous la rebattu cent mille fois pour nous faire croire que c'était le chemin du progrès et de la croissance.
Alors, que les diseurs de bonne aventure savaient parfaitement que la confrontation des coûts de production ameneraient inéductablement à la remise en cause des acquis sociaux dans les pays développés.
La presse nous a bassiné sur l'inéductabilité du processus de mondialisation des économies en sachant pertinemment que cela signifiait à terme l'exécution des états providences. Soumettant ainsi définitivement les peuples au bon vouloir de la haute finance et des groupes industriels. L'OMC et le FMI, ainsi que la Banque Mondiale ont été les bras armés des politiques de dérégularisation des systèmes de protection nationaux.
Et, aujourd'hui, Jean-Claude Trichet dénonce toute vélléité d'augmentation des salaires !
Comme d'habitude, lui et ses "compères" vont faire payer les petits, alors, que les riches continuent à devenir plus riches et à s'accaparer une part toujours plus importante de la richesse nationale.
Monsieur Trichet, me permettrais-je de l'interpeller, la macro-économie, c'est bien, mais, ce que l'on appelle la micro-économie, celle qui nous concerne plus directement, qu'en pensez-vous ? Et, je vous pose cette autre question, "Croyez-vous pouvoir nous mentir en nous faisant croire que ce sont les travailleurs des pays développés qui pourraient être responsables du prolongement de la crise économique ?
Parce que moi, par exemple, en France, je croyais que c'était le Medef et sa patronne qui n'a qu'une seule lubie, confisquer l'état providence au profit du patronat.
En fait, monsieur Jean-Claude Trichet, quel jeu jouez-vous ?
Ne me dites pas que vous êtes comme sarko, Christine Lagarde, notre ministre de l'économie et la patronne du Medef, que des français, vous en avez rien à foutre !
Cela me désolerait pour vous et pour l'image que vous essayiez de vous donner d'un gestionnaire impartial. Il est peut-être temps que vous laissiez un allemand vous remplacer.
Evidemment, vous me répondriez, "Qu'est-ce vous proposez ?"
Alors, je dirais d'abord, que sarko arrête de creuser la dette !
Ensuite, réintroduire la retraite à 60 et même avant.
Augmenter les salaires en la compensant par de moindre dividende au actionnaire.
En supprimant les bonus, les retraites chapeaux et les parachutes dorés aux dirigeants.
En faisant en sorte que les flux spéculatifs se transforment obligatoirement en capital à investir.
Déjà cela, monsieur le président. Après, nous pourrons parler de niveau de salaire, entre le vôtre et le mien.
Car, vous êtes comme Strauss Kahn qui oublie que ce sont les politiques sociales imposées par le FMI qui ont poussé aussi les peuples arabes à la révolte. Plus les dictatures en plus, me direz-vous, mes chers trois lecteurs. Dictatures que Strauss-Kahn a su caresser dans le sens du poil. Et, après ses affidés, veulent nous faire croire qu'il va nous rendre la vie meilleure alors qu'il a pourri celle des grecs, des espagnols et celles de tous les habitants des pays non émergents. Entre lui et sarko, il n'y pas la différence d'une épaisseur d'une feuille à rouler les cigarettes.
Pour qui se prend-il ?
Pareil que Trichet, il nous fera payer à nous les petits salaires et les classes moyennes leur vision d'un monde qui n'est pas le nôtre, ni d'ailleurs de leur Europe.
C'est d'ailleurs bien pour ça que les partis d'extrême droite augmenteront leur audience en s'attaquant à cette Europe qui n'est pas la nôtre.

(source : Interview à Europe 1)

"Revaloriser les salaires, "une bêtise"
Face aux revendications de hausse des salaires en Europe, Jean-Claude Trichet s'est montré très ferme. Pour lui, appliquer une telle stratégie, bien qu'alléchante du point de vue des salariés, serait "la dernière des bêtises à faire". "Il est parfaitement clair que ceux qui ont su maitriser leurs coûts connaissent le succès" en matière de lutte contre le chômage, a-t-il ainsi exposé, prenant l'Allemagne comme exemple.
(...)Concernant les revendications en elles-mêmes, Jean-Claude Trichet s'est fendu de quelques remarques sociologiques. "Nous demandons le plus de sagesse" aux peuples, a-t-il ainsi lancé, exhortant les citoyens à choisir les gouvernants dotés d'un programme économique adapté à leur pays."

Mais, oui, monsieur Trichet, il faut s'occuper de la croissance en laissant la très grande majorité des français et des européens à la frontière de la misére. Et, comme cela, l'économie pourra repartir.
Seulement, permettez-moi de vous poser encore une question, "Une économie pour qui ?"
Parce que vous n'allez pas m'assurer, de la manière dont elle se dessine, que l'emploi redeviendra "plein emploi". Moi, je vous dis, "Menteur !", l'emploi va devenir une valeur rare et vous le savez parfaitement. Alors, quel maître servez-vous, le peuple européen ou le monde de l'argent ?
Dites-moi, que ferez-vous de tous ces français que vous aurez contribué à laisser sur le bord du chemin ?
Et, ce sera tout pour aujourd'hui, mes trois chers lecteurs, parce que je pense que je vous ai trop bassiné.
A bientôt.
René.

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