dimanche 21 novembre 2010

"Le riche devient sourd et le puissant devient aveugle" Proverbe Vietnamien.

Salut au peuple afghan. Décidément, trop de monde pense savoir ce qui est bon pour toi.

Aujourd'hui, mes trois chers lecteurs, je vais vous saturer grave. En effet, je vais m'interroger à savoir, si, dieu est écologiste.
Je sais, je sais, vous en tombez sur le cul. Parce que vous pourriez me rétorquer, "Mais, mon pauvre ami, tu pourrais aussi bien poser la question de savoir, si, il est pour l'ultra-libéralisme."
Bien, bien, je vois que vous êtes en forme.
Très bien, la discussion va être ardue et, Oh, combien enrichissante.
D'abord, premier argument, il nous a donné la terre et toute son immense richesse. Conscient de ce don unique au service de l'espèce humaine, il lui a envoyé Noë pour sauver la bio-diversité avec son arche, ce vaisseau ultra sophistiqué où il l'a mise en boîte.
Car, même si, la bible ou le coran ne parlent que du sauvetage des animaux, on se demande, comment, ils auraient pu survivre, si Noë avait oublié d'embarquer les plantes.
Donc, cela signifie que dieu était conscient de l'adéquation entre la bio-diversié et l'homme. L'un ne pouvant vivre sans l'autre, alors que l'inverse n'est pas vrai.
Si, nous prenons les sociétés panthéistes, dieu est la création. Il est la nature qu'il a créé.
Pour ce faire, ces sociétés se réfèrent à une déité représentante d'une part de la création. Par exemple, Ganesh, le dieu éléphant en Inde. Mais, si, justement, nous considérons l'Inde, la référence à la nature ne s'adresse qu'à des représentations animales.
De même, dans les sociétés, dites, plus primitives, ce qui signifie sans relations commerciales instituées, le totem fait lui aussi référence à l'animalité.
Venant, de Nouvelle Calédonie, d'origine kanak de l'île de Lifou, le totem de ma famille maternelle est le poulpe. Aussi, je n'ai pas le droit d'en consommer. Mais, c'est encore un animal, une espèce non végétale et non humaine.
Et, même en cherchant bien, je ne vois pas dans ce vaste monde, quel clan aurait pour totem, une plante. Des plantes furent considérées comme sacrées dans l'histoire, mais, à ma connaissance parcellaire, jamais élevées au rang de totem.
Et, pour faire une légère digression, l'avantage des société "primitives" sur la culture indienne, est que malgré tout, ils ont contrôlé l'équilibre de la bio-diversité animale puisque les clans non concernés par un totem pouvaient prélever la population concernée par l'interdit.
Alors, qu'en Inde, les vaches sont une véritable plaie.
Mais, pour revenir à notre sujet, cela signifie que les hommes au fur à mesure qu'ils passaient d'une croyance panthéiste à polythéiste ont abandonné la considération envers une partie de la bio-diversité, les plantes. Que lorsqu'ils sont passés à une croyance monothéiste ou pour se moquer, monoïdéiste, ils n'ont plus considéré la bio-diversité, mais, l'homme seul, comme unique finalité de la création de dieu.
Ce recentrage sur lui même à amener l'homme à se flageller pour....l'amour de dieu.
Mais, Ouh, là, Ouh, là, je sens que je commence à vous soûler, mes trois chers lecteurs et que des boutons commencent à apparaître sur vos corps.
Calmez-vous, calmez-vous, j'arrête aussi sec.
C'était juste pour vous embêter et puis, après tout, si, on n'a plus le droit de réfléchir, comme ça, au gré des vents, y'a plus qu'à faire le mouton.
Sauf, que moi, je vous entends, je vais donc passer à autre chose. A quoi, par exemple ?
Voyons, voyons ? Et, pourquoi pas à Obama ?
C'est cela, parlons de Barack Obama.
Alors, je vous dis, moi, le moins américain des français. Celui qui veut garder les frites, la baguette de pain et le béret basque, je me pose cette question, "Est-ce que l'élection d'Obama à la présidence des Etats-Unis est une imposture ?"
Eh, bien, je réponds, Non !
Par contre lui, n'a pas pu ou su mesuré la signification de ce que pouvait vouloir dire être le président de la première, bientôt deuxième, puissance économique et militaire mondiale.
Et, surtout, président de la puissance qui "impose" ses choix idéologiques au monde.
Et, aussi, de la signification socialement rétrograde du "rêve américain" qui distille en vérité unique, la "Loi du plus fort".
Car, avoir une pensée sociale aux Etats-Unis semble se poser comme criminelle.
L'élection d'Obama a soulevé d'immenses espoirs chez les minorités et les précaires. Tout le monde a pris ce qu'il voulait dans les discours du candidat qui a beaucoup nourri l'espérance.
Personnellement, je pense qu'il y croyait. Parce que, son propre parcours, est la preuve de sa capacité à traduire la volonté en action.
Il est, d'ailleurs encore, chez certains ressenti comme la revanche du peuple sur l'establishment.
Sauf, que les Etats-Unis sont un "entassement" de lobbyings de toutes sortes, plus ou moins assortis de pressions et de corruption.
Personne n'est la science infuse, Obama, pas moins que nous autres.
Décider, à son niveau, est un acte fort et facteur de frustrations.
Dans quel sens préserver l'intérêt de ceux qu'il a annoncé vouloir défendre et préserver l'intérêt de la nation. Surtout, lorsque l'intérêt de la nation va à l'encontre de l'intérêt de ceux qu'il est supposé défendre.
Donc, dans le sens où l'intérêt suprême de la nation va à l'encontre de l'intérêt des citoyens ou d'une partie de ceux-ci, celui-ci prime.
Mais, là, il n'y a rien d'anormal, tous les gouvernements ont la même pratique. Même, si, la morale en est exclue.
Obama ne peut faire différemment, du moins le croit-il, et il se coule dans le moule.
Finalement, sa seule victoire, c'est d'être noir et président des Etats-Unis.
Sauf que, sauf que, si, le monde ne change pas, les normes de référence, elles changent. L'ultra-libéralisme marque le pas en ruinant ceux qui le suivent en aveugle.
La conscience citoyenne émerge du fait que plus personne en tant que classe sociale n'est protégé de ses effets pervers.
Les tea party n'est qu'une expression d'un combat d'arrière garde d'un rêve américain à bout de souffle.
Obama sortira grandi, si, lui et son administration en combattent les excès et surtout les empêchent. Ses électeurs lui en sauront gré.
Et, c'est bien pour ça que j'étais d'accord avec le lâchage de Lehman Brothers par Bush, l'une des seules choses intelligentes qu'il ait faite.
Pare que l'intérêt suprême de la nation, ce n'est pas la planète financière. C'est aussi avoir de la considération pour ses citoyens. Et, il faut être clair, aux Etats-Unis, comme ailleurs, la planète financière transforme les citoyens en bibelot inutile.
C'est là où Obama doit imprimer sa marque. Surtout, que ces gens prônent pour eux toutes les libertés en utilisant l'état pour drainer les fonds publics en leur faveur en sorte d'assurance vie. Ce qui signifie que l'état est à leur disposition privilégiée et non plus à celle de des citoyens.
Oui, là, le président Obama, qui porte toujours l'espoir, malgré sa mauvaise passe, pourra poser sa marque qui en fera un grand président.
Donc, à mon avis, et je vais m'arrêter pour ce sujet, Obama n'est pas fini !
Parce qu'il y a une question essentielle à laquelle il doit répondre, "Est-ce que la planète financière a pris en otage les états au détriment de l'intérêt des citoyens ?"
Mais, passons.
Juste encore un truc avant de finir, pour dire que notre président national, sarko, lors du somment de l'Otan a raison de vouloir considérer la Russie comme un partenaire à impliquer plutôt qu'un adversaire.
Et, comme je suis sûr que je vous ai sacrément "emmerdé", je vous souhaite bien le bonjour chez vous.
A bientôt.
René.


PS : Parole de chef sioux.
"Je ne comprenais pas alors tout ce qui c'est achevé là. Quand je regarde maintenant vers le passé du sommet de mon vieil âge, je peux encore voir les femmes et les enfants étendus, massacrés, les corps jonchant le sol du ravin. Je les vois aussi clairement que lorsque je les ai vus avec mes yeux encore jeunes, et je peux voir qu'autre chose est mort dans cette boue sanglante, enseveli dans la tourmente de neige, le rêve d'un peuple à été brisé là. C'était un beau rêve, et moi à qui une si grande vision a été donné dans ma jeunesse, vous me voyez maintenant comme un vieil homme pitoyable qui n'a rien fait, car le cercle de la nation est brisé, il n'y a plus de centre depuis longtemps et l'arbre marqué d'une cicatrice est mort."
Black Elk (Chef Sioux) survivant du massacre de Wounded Knee.

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