mercredi 20 janvier 2010

I

Salut les aminches du café du routier de la rue Marx Dormoy.

Des fois, je me demande à quoi joue le gouvernement. Et, surtout de quel cerveau sortent les idées rayonnantes de notre président national.
Prenons, la fusion ANPE-Assedic.
Déjà au départ, les agents de l'ANPE n'avaient pas le temps de s'occuper des usagers. Un entretien devait durer vingt minutes montre en main.
Alors, que la douleur exprimée et la recherche d'emploi peut durer au moins une heure, car il y a aussi un travail d'identification des potentialités.
Donc, l'ANPE se déchargeait souvent sur des associations d'insertion ou de réinsertion selon le profil de l'usager.
Arrive, la fusion tant vanté par Sarko qui devait tout arranger en surchargeant de travail les agents.
Évidemment, cela ne pouvait pas fonctionner puisqu'avant lesdits agents n'y arrivaient pas et pour beaucoup sombraient dans la déprime.
Du coup, les salariés des associations d'insertion ou de réinsertion se sont retrouvés sur le carreau, c'est à dire au chômage puisque les budgets Dass et Anpe à elles dévolues ont été supprimés.
Mais, par malheur et horreur, la nouvelle structure Pole Emploi n'arrive plus à assumer ses tâches. Parce que rendre polyvalent des agents de l'ANPE et de l'Assedic, c'est tout simplement les surcharger de travail.
Aussi, on peut dire qu'au bout de la chaîne de l'idée merveilleuse, ce sont les usagers qui en payent le prix.
Devant cette situation qui ne ressemblait pas au conte de fée que nous avait joué Sarko, il a à nouveau une nouvelle idée géniale qui va redresser la barre.
Désormais, plutôt que recourir au tissu associatif et rappeler les professionnels au chômage, il est décidé que ce seront les boîtes d'intérim qui s'occuperont désormais de trouver du boulot pour les personnes dont le Pole Emploi ne peut pas s'occuper, vu le nombre de personnel en diminution.
Alors, une boîte d'intérim payée par les entreprises pour leur trouver la personne adéquate se voient en plus rétribuer par l'état pour fournir un service déjà rétribuée. Donc, elle touche deux fois lorsqu'elle fait passer la personne placée sur le dispositif emploi de l'état. Elle est donc rémunéré pour toutes les personnes qui obtiennent une mission.
En réalité, c'est son boulot pour lequel elle est déjà payé.
C'est à n'y rien comprendre.
Et, je peux vous assurer que ce n'est pas chez elle que le demandeur d'emploi peut trouver une écoute.
L'écoute, c'est terminé ou tu marches ou tu crèves !
Décidément, notre président comme disait sa nouvelle femme a deux cerveaux.
En tout cas, il s'arrange toujours pour privilégier le secteur privé quitte à neutraliser ou supprimer un secteur public concerné.
Mais, il a là une cohérence, une volonté très nette de déstabiliser le service public et de le réduire à peau de chagrin en faisant passer ses réformes pour des avancées sociales.
Comme pour le livret A dont le taux d'intérêt est calculé pour faire partir l'épargne populaire de la poste en faveur des banques privées.
Bravo Sarko, quand tu auras fini ton mandat, il ne restera rien du service public que le général Degaulle avait privilégié.
Sauf que la France ne sera jamais une grande Amérique. Tout ce qu'elle est capable de faire, c'est simplement de devenir un petit satellite des Etats Unis, si, tu continues à persévérer dans cette voie. Tout ça pour le plus grand bonheur des nantis.
Bon, je vais m'arrêter d'écrire. Tout ce que j'essaie de faire à travers mes écrits, c'est que vous puissiez comprendre la logique de ce qui semble une stratégie brouillonne de votre président. Il sait très bien où il veut nous emmener. La fausse confusion, c'est juste pour nous faire accroire le contraire.
Et, sur ce, je vous souhaite bien le bonjour chez vous.
A bientôt.
René.

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