(Et, c'est là que la France avec l'Allemagne, les USA, l'Angleterre et des pays occidentaux, sauf l'Espagne, annonce triomphalement qu'elle cesse toute aide à l'Unrwa qui aide aussi au niveau alimentaire les palestinien. La France avec ses potes participe donc au génocide des juifs israéliens contre les palestiniens, en plus sans se salir les mains, tout en envoyant un petit bateau pour accueillir quatre blessés graves palestiniens. Ca me fait gerber ! note de rené)
Un génocide à Gaza ? L'accusation a rapidement été lâchée par plusieurs spécialistes du sujet, avant d'être reprise par l'Afrique du Sud dans son procès contre Israël devant la Cour Internationale de Justice. Cependant, si les grands médias ont souvent diffusé l'effroyable total des victimes directes des bombardements, bien peu d'attention médiatique a été portée à un autre drame : la situation de famine des Gazaouis, stratégie assumée de l'État d'Israël.
Dans une décision du 26 janvier 2024 qui fera date, la Cour Internationale de Justice de La Haye - la plus haute instance judiciaire de l'ONU - a accueilli favorablement la demande de l'Afrique du Sud visant à protéger les Palestiniens du risque de génocide : La Cour a donc ordonné par quinze voix contre deux des mesures conservatoires, dont celle-ci : On parle beaucoup depuis trois mois, à raison, du bilan effroyable des bombardements indiscriminés, qui approche les 30 000 morts et 70 000 blessés, soit respectivement 1,4 % et 3 % de la population palestinienne.
Ce lourd bilan est peu surprenant quand on sait que 70 % des immeubles ont été détruits dans la petite zone urbaine qu'est Gaza, ce qui en dit long sur l'intensité des bombardements.
Le ministère de la Santé de Gaza - géré par le Hamas mais dont la fiabilité a été avérée par le passé - a fourni les identités et numéro de carte d'identité de ces victimes pour appuyer ses estimations. La presse, quant à elle, reconnaît que ce bilan humain est probablement sous-estimé, car les chiffres du ministère ne tiennent pas compte des corps restés sous les décombres ni des blessés amenés à décéder prochainement, du fait de la destruction massive du système de santé à Gaza.
Les Gazaouis (sur)vivent dans des conditions sanitaires déplorables. Avec une douche pour 4 500 personnes et un WC pour 220 personnes, le risque d'épidémie est important - des chiffres qui ont laissé le directeur de l'OMS au bord des larmes.
Si les bombardements indiscriminés ont été largement relayés par les médias, le blocus de Gaza est resté sous silence, aussi révoltant qu'il soit. Il a pourtant été présenté dès le 9 octobre par le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant : Les ONG avaient immédiatement dénoncé « l'utilisation de la faim comme arme de guerre». Depuis le début du siège, seulement 2 % de la nourriture habituelle est fournie aux deux millions de Gazaouis affamés. Les livraisons quotidiennes ont récemment augmenté, mais elles n'atteignent que 10 % à 20 % des quantités qui étaient livrées avant le 7 octobre.
L'IPC (Integrated Food Security Phase Classification) est un outil construit par l'ONU, chargé de mesurer la sécurité alimentaire dans le monde pour améliorer la prise de décision. Il définit cinq niveaux de sécurité alimentaire, d'IPC 1, situation normale, à IPC 5, catastrophe totale et/ou famine.
Dans sa dernière étude, elle estime que plus de la moitié des Gazaouis, soit 1,2 million de personnes, sont en urgence alimentaire (IPC 4), et que 580 000 Gazaouis sont en situation de catastrophe alimentaire (IPC 5), très proche de la famine.
Dans une étude comparant la situation dans 43 pays, l'IPC estime à plus de 600 000 le nombre de personnes en état de catastrophe alimentaire. Gaza concentre donc la majorité des risques de famine dans le monde.
La réaction de l'économiste en chef du Programme alimentaire mondial des Nations unies, Arif Husain, souligne le caractère alarmant de la situation : Pendant ce temps, des centaines de camions remplis de nourriture reste bloqués à la frontière par Israël. Si la situation se poursuit, ce sont des milliers voire des dizaines de milliers de morts de faim qui sont à craindre. Poussée par la craindre d'un nouveau génocide, la CIJ (Cour Internationale de Justice), réunie à La Haye, a décidé de laisser un mois à Israël pour agir :À la suite de ce jugement, la réaction du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a été claire : Israël ne doit pas infléchir sa position. « La décision du tribunal antisémite de La Haye prouve ce que l'on savait déjà : ce tribunal ne cherche pas la justice, mais plutôt la persécution du peuple juif ». Sa récente « danse du crime contre l'humanité » semble le confirmer :
L'indifférence aux souffrances palestiniennes causées par la politique du gouvernement Netanyahou est effrayante. Ici, cette ancienne maire d'une colonie assume sans problème le crime d'affamement dans le but de perpétrer le crime contre l'humanité du transfert forcé de population : « Nous ne leur donnons pas de nourriture, ils devront partir. » Elle semble avoir oublié que toutes les frontières étant fermées, la seule sortie de Gaza est dès lors vers le ciel, chemin déjà emprunté par près de 30 000 Gazaouis...
Pire, alors que le jugement de la Cour réclame une action pour empêcher un génocide, la réaction de l'Occident est, comme toujours, lamentable. Le jour même du jugement de La Haye, une dizaine des plus gros bailleurs de fonds de l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, créé en 1949) ont décidé de suspendre leur financement de l'Office. Cette décision fait suite au soutien de l'UNRWA à la procédure engagée par l'Afrique du Sud à la CIJ : sont concernés les États-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, l'Italie, la Finlande, l'Australie et le Japon.
Fidèle à son rôle de laquais des États-Unis, la France macroniste a bien entendu suivi le mot d'ordre et rejoint l'infamie :
Bien entendu, cette tragi-comédie n'aurait pas été complète sans la décision identique de l'Union européenne - le fait que certains États, tels que l'Espagne, la Belgique ou l'Irlande, s'opposent radicalement à cette décision n'ayant comme d'habitude aucune importance.
La raison de cette suspension des financements ? Israël accuse 12 employés de l'UNRWA, sur les 30 000 qu'elle emploie, d'avoir participé à l'attaque du 7 octobre. Le licenciement des employés soupçonnés et l'ouverture immédiate d'une enquête par l'Office n'a pas empêché l'Occident de couper les vivres du seul filet d'aide humanitaire aux populations de la bande de Gaza, et ce malgré les demandes de l'OMS. Les protestations de l'ONU, dont le Secrétaire général Antonio Guterres a déclaré « 2 millions de civils à Gaza dépendent de l'aide essentielle de l'UNRWA pour leur survie quotidienne. [...] J'appelle vivement les gouvernements qui ont suspendu leurs contributions à garantir au moins la continuité des opérations de l'UNRWA », comme celles de ses rapporteurs spéciaux, des ONG et des humanitaires n'ont rien changé à l'intransigeance occidentale.
Ces actions « choquantes » de l'Occident correspondent d'ailleurs à la première étape du plan de liquidation de l'UNRWA (révélé en décembre) élaboré par le ministre israélien des Affaires étrangères, qui n'apprécie guère que l'organisation documente les exactions de l'armée israélienne.
Pour l'historien américain Norman Finkelstein, « derrière l'hystérie artificielle contre l'UNRWA se cache la fureur occidentale face à la décision de la CIJ : si Israël est vraisemblablement coupable de génocide, alors l'Occident "éclairé" est coupable de complicité dans le génocide ». Et pour l'historien israélien Avi Shlaim, « ce n'est pas une coïncidence si les attaques contre l'UNRWA arrivent juste après la décision de la Cour internationale de Justice. Israël tente de discréditer la Cour ». Avec la complicité des États-Unis et de ses protectorats occidentaux, donc.
Rappelons enfin que 151 employés de l'UNRWA ont été tués dans des bombardements israéliens, mais personne en Occident ne semble pressé de sanctionner ces crimes de guerre.
L'Occident choisit donc de s'enfoncer encore plus profondément dans l'abjection et de ternir encore plus sa réputation internationale. On peine à comprendre comment une telle politique pourrait bien servir le moindre de ses intérêts, d'autant qu'elle risque même d'être largement utilisée par la propagande russe et chinoise.
Le basculement du monde se poursuit, et il a été merveilleusement illustré par ce discours du président colombien Gustavo Petro à Davos, qui ne sera jamais débattu sur aucune chaîne prétendument d'information. Réveil difficile en perspective pour l'Occident :
Dans une décision du 26 janvier 2024 qui fera date, la Cour Internationale de Justice de La Haye - la plus haute instance judiciaire de l'ONU - a accueilli favorablement la demande de l'Afrique du Sud visant à protéger les Palestiniens du risque de génocide : La Cour a donc ordonné par quinze voix contre deux des mesures conservatoires, dont celle-ci : On parle beaucoup depuis trois mois, à raison, du bilan effroyable des bombardements indiscriminés, qui approche les 30 000 morts et 70 000 blessés, soit respectivement 1,4 % et 3 % de la population palestinienne.
Ce lourd bilan est peu surprenant quand on sait que 70 % des immeubles ont été détruits dans la petite zone urbaine qu'est Gaza, ce qui en dit long sur l'intensité des bombardements.
Le ministère de la Santé de Gaza - géré par le Hamas mais dont la fiabilité a été avérée par le passé - a fourni les identités et numéro de carte d'identité de ces victimes pour appuyer ses estimations. La presse, quant à elle, reconnaît que ce bilan humain est probablement sous-estimé, car les chiffres du ministère ne tiennent pas compte des corps restés sous les décombres ni des blessés amenés à décéder prochainement, du fait de la destruction massive du système de santé à Gaza.
Les Gazaouis (sur)vivent dans des conditions sanitaires déplorables. Avec une douche pour 4 500 personnes et un WC pour 220 personnes, le risque d'épidémie est important - des chiffres qui ont laissé le directeur de l'OMS au bord des larmes.
Si les bombardements indiscriminés ont été largement relayés par les médias, le blocus de Gaza est resté sous silence, aussi révoltant qu'il soit. Il a pourtant été présenté dès le 9 octobre par le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant : Les ONG avaient immédiatement dénoncé « l'utilisation de la faim comme arme de guerre». Depuis le début du siège, seulement 2 % de la nourriture habituelle est fournie aux deux millions de Gazaouis affamés. Les livraisons quotidiennes ont récemment augmenté, mais elles n'atteignent que 10 % à 20 % des quantités qui étaient livrées avant le 7 octobre.
L'IPC (Integrated Food Security Phase Classification) est un outil construit par l'ONU, chargé de mesurer la sécurité alimentaire dans le monde pour améliorer la prise de décision. Il définit cinq niveaux de sécurité alimentaire, d'IPC 1, situation normale, à IPC 5, catastrophe totale et/ou famine.
Dans sa dernière étude, elle estime que plus de la moitié des Gazaouis, soit 1,2 million de personnes, sont en urgence alimentaire (IPC 4), et que 580 000 Gazaouis sont en situation de catastrophe alimentaire (IPC 5), très proche de la famine.
Dans une étude comparant la situation dans 43 pays, l'IPC estime à plus de 600 000 le nombre de personnes en état de catastrophe alimentaire. Gaza concentre donc la majorité des risques de famine dans le monde.
La réaction de l'économiste en chef du Programme alimentaire mondial des Nations unies, Arif Husain, souligne le caractère alarmant de la situation : Pendant ce temps, des centaines de camions remplis de nourriture reste bloqués à la frontière par Israël. Si la situation se poursuit, ce sont des milliers voire des dizaines de milliers de morts de faim qui sont à craindre. Poussée par la craindre d'un nouveau génocide, la CIJ (Cour Internationale de Justice), réunie à La Haye, a décidé de laisser un mois à Israël pour agir :À la suite de ce jugement, la réaction du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a été claire : Israël ne doit pas infléchir sa position. « La décision du tribunal antisémite de La Haye prouve ce que l'on savait déjà : ce tribunal ne cherche pas la justice, mais plutôt la persécution du peuple juif ». Sa récente « danse du crime contre l'humanité » semble le confirmer :
L'indifférence aux souffrances palestiniennes causées par la politique du gouvernement Netanyahou est effrayante. Ici, cette ancienne maire d'une colonie assume sans problème le crime d'affamement dans le but de perpétrer le crime contre l'humanité du transfert forcé de population : « Nous ne leur donnons pas de nourriture, ils devront partir. » Elle semble avoir oublié que toutes les frontières étant fermées, la seule sortie de Gaza est dès lors vers le ciel, chemin déjà emprunté par près de 30 000 Gazaouis...
Pire, alors que le jugement de la Cour réclame une action pour empêcher un génocide, la réaction de l'Occident est, comme toujours, lamentable. Le jour même du jugement de La Haye, une dizaine des plus gros bailleurs de fonds de l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, créé en 1949) ont décidé de suspendre leur financement de l'Office. Cette décision fait suite au soutien de l'UNRWA à la procédure engagée par l'Afrique du Sud à la CIJ : sont concernés les États-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, l'Italie, la Finlande, l'Australie et le Japon.
Fidèle à son rôle de laquais des États-Unis, la France macroniste a bien entendu suivi le mot d'ordre et rejoint l'infamie :
Bien entendu, cette tragi-comédie n'aurait pas été complète sans la décision identique de l'Union européenne - le fait que certains États, tels que l'Espagne, la Belgique ou l'Irlande, s'opposent radicalement à cette décision n'ayant comme d'habitude aucune importance.
La raison de cette suspension des financements ? Israël accuse 12 employés de l'UNRWA, sur les 30 000 qu'elle emploie, d'avoir participé à l'attaque du 7 octobre. Le licenciement des employés soupçonnés et l'ouverture immédiate d'une enquête par l'Office n'a pas empêché l'Occident de couper les vivres du seul filet d'aide humanitaire aux populations de la bande de Gaza, et ce malgré les demandes de l'OMS. Les protestations de l'ONU, dont le Secrétaire général Antonio Guterres a déclaré « 2 millions de civils à Gaza dépendent de l'aide essentielle de l'UNRWA pour leur survie quotidienne. [...] J'appelle vivement les gouvernements qui ont suspendu leurs contributions à garantir au moins la continuité des opérations de l'UNRWA », comme celles de ses rapporteurs spéciaux, des ONG et des humanitaires n'ont rien changé à l'intransigeance occidentale.
Ces actions « choquantes » de l'Occident correspondent d'ailleurs à la première étape du plan de liquidation de l'UNRWA (révélé en décembre) élaboré par le ministre israélien des Affaires étrangères, qui n'apprécie guère que l'organisation documente les exactions de l'armée israélienne.
Pour l'historien américain Norman Finkelstein, « derrière l'hystérie artificielle contre l'UNRWA se cache la fureur occidentale face à la décision de la CIJ : si Israël est vraisemblablement coupable de génocide, alors l'Occident "éclairé" est coupable de complicité dans le génocide ». Et pour l'historien israélien Avi Shlaim, « ce n'est pas une coïncidence si les attaques contre l'UNRWA arrivent juste après la décision de la Cour internationale de Justice. Israël tente de discréditer la Cour ». Avec la complicité des États-Unis et de ses protectorats occidentaux, donc.
Rappelons enfin que 151 employés de l'UNRWA ont été tués dans des bombardements israéliens, mais personne en Occident ne semble pressé de sanctionner ces crimes de guerre.
L'Occident choisit donc de s'enfoncer encore plus profondément dans l'abjection et de ternir encore plus sa réputation internationale. On peine à comprendre comment une telle politique pourrait bien servir le moindre de ses intérêts, d'autant qu'elle risque même d'être largement utilisée par la propagande russe et chinoise.
Le basculement du monde se poursuit, et il a été merveilleusement illustré par ce discours du président colombien Gustavo Petro à Davos, qui ne sera jamais débattu sur aucune chaîne prétendument d'information. Réveil difficile en perspective pour l'Occident :
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